Flaubert
Un Coeur simple est une nouvelle écrite par Flaubert, et qui s’inscrit dans un triptyque intitulé Trois contes. Ce recueil réunit le récit étudié, La Légende de Saint Julien L’Hospitalier et Hérodias.
Il paraît pour la première fois en 1877 ; mais Les trois contes sont d’abord parus de manière plus individuelle dans la revue Le Moniteur universel.
L’écriture de ce recueil correspond à la période de la genèse du roman Bouvard et Pécuchet, qui accapare alors énormément l’écrivain. Flaubert expérimente d’ailleurs des difficultés dans son entreprise d’écriture, mais aussi d’un point de vue personnel. Ses lettres de l’époque illustrent bien les périodes de doute qu’il a traversées. Ces contes, dans le contexte, font office d’apaisement provisoire pour Flaubert, en lui permettant d’écrire plus facilement et aisément que dans son roman.
Voici la manière dont Flaubert résume lui-même son récit, dans une lettre datée du 19 juin 1876, et adressée à Mme Roger des Genettes :
« L'histoire d'un cœur simple est tout bonnement le récit d'une vie obscure, celle d'une pauvre fille de campagne, dévote mais mystique, dévouée sans exaltation et tendre comme du pain frais. Elle aime successivement un homme, les enfants de sa maîtresse, un neveu, un vieillard qu'elle soigne, puis son perroquet ; quand le perroquet est mort, elle le fait empailler et, en mourant à son tour, elle confond le perroquet avec le Saint-Esprit. Cela n'est nullement ironique comme vous le supposez, mais au contraire très sérieux et très triste. »
Le récit se déroule dans la Normandie du XIXe siècle.
Chapitre 1 : On nous présente Félicité, une servante d’une cinquantaine d’années, au service de Mme Aubain, une bourgeoise de Pont-l’Evêque. Son quotidien est routinier, et Félicité est un modèle de propreté et d’organisation malgré le luxe perdu de la demeure.
Chapitre 2 : Ce chapitre revient sur l’histoire de l’existence de Félicité. Après le décès de ses parents, elle a été recueillie par un fermier qui la maltraite. Elle devient d’abord fille de basse-cour, avant de connaître une terrible déception amoureuse auprès d’un certain Théodore, qui se joue d’elle.