C’était une fort grande maison, d’assez belle apparence, avec deux boutiques de chaque côté de la porte-cochère : à gauche, un rôtisseur, marchand de volailles cuites ou crues, vendant fort cher, mais ne tenant que du beau. À droite, un pâtissier, se chargeant aussi, outre la pâtisserie, de vous fournir tout ce que vous pouviez désirer pour votre dîner ; par conséquent, c’était un pâtissier-traiteur. Mais maintenant, à Paris, le cumul gagne toutes les professions : le boulanger fait des petits pâtés ; la fruitière vend du chocolat ; l’épicier tient de la papeterie ; le liquoriste vend du vin, et le boucher fait du bouillon.
Cette maison avait donc une porte-cochère, puis une cour oblongue, puis un autre corps de logis et une autre cour plus petite que la première, dans laquelle on avait essayé de faire un carré de gazon et de planter de la vigne vierge le long des murs, pour lui donner un aspect champêtre ; mais tout cela n’avait pas pris. À Paris, les jardins viennent difficilement, par la raison qu’on ne leur laisse jamais assez d’air ; car le moellon a presque partout remplacé la verdure. C’est peut-être d’un rapport plus certain, mais c’est infiniment moins joli à l’œil et moins bon pour la santé. Après cela, vous me direz : Si vous voulez voir des arbres et du gazon, allez à la campagne, ne vous logez pas à Paris. C’est juste. Cependant, je pourrais vous répondre que, dans beaucoup de grandes villes, on a ménagé une place pour des arbres ; qu’à Londres, par exemple, chaque square a son petit bouquet de feuillage, ce qui ne nuit en rien à la beauté de la place. Vous pourrez encore me dire que Paris a ses boulevards, promenade magnifique, sans égale dans l’univers, et qui est toute plantée d’arbres, qui malheureusement n’ont pas toujours le temps de grandir. Je pourrais peut-être vous répondre encore quelque chose ; mais cela nous entraînerait trop loin de mon sujet, et il n’y aurait pas de raison pour que cette conversation ne fît la valeur d’un volume. On appelle cela tirer à la page ; mais ce n’est pas mon habitude, et je ne voudrais pas la prendre. Revenons à la maison du faubourg.
Je disais que rien n’avait pu pousser dans la seconde cour ; je me trompais : dans un espace de quinze pieds carrés, ménagé dans un coin à gauche et fermé par un petit grillage en bois, on était parvenu à faire tenir un pin d’une hauteur assez modeste. Tenir était bien le mot qui convenait à ce malheureux arbre qui semblait plutôt enfoncé entre quelques pierres que planté dans la cour ; mais comme, par état, les pins doivent être toujours verts, même lorsqu’ils sont morts, on avait le droit de penser que celui-ci avait pris racine dans cet endroit. Quelques capucines que l’on avait, non sans peine, fait grimper sous deux fenêtres du rez-de-chaussée, achevaient de donner à ce petit coin le faux-semblant d’un jardin. Cet espace clos de treillage faisait partie du logement du rez-de-chaussée où se tenait une école de petits garçons, et c’était dans cet échantillon : de verdure, appelé pompeusement jardin par le maître de la classe, que les élèves avaient la permission de se promener pendant le temps des récréations, avec défense formelle d’y faire aucun dégât et de toucher à rien, défense qui ressemblait à un persiflage ; mais comme les élèves dépassaient rarement l’âge de sept ans, ils ne se permettaient aucune réflexion à ce sujet.
Retournons dans le corps de logis qui donne sur la rue. Contre l’escalier était la loge du concierge. (À Paris, il n’y a plus de portiers, il n’y a que des concierges.) Ce concierge était une femme, ce qui obligeait les locataires à faire très souvent une faute de français en disant : la concierge. Mais il y a comme cela beaucoup de choses qu’il est d’usage de mal dire.
La concierge… puisque c’est reçu de parler ainsi… est une bonne femme de soixante ans, qui n’a ni pie ni perruche, ce qui fait son éloge, et ne cancane pas trop sur les locataires, mais dont toute la préoccupation est de savoir le matin ce qu’elle mangera pour son dîner, et le soir ce qu’elle se fera pour son souper. Ce penchant pour la bonne chère lui fait très souvent oublier qu’il est venu du monde pour un locataire, et ce que cette personne l’a chargée de dire ; mais on ne peut pas songer à tout, et lorsqu’une concierge cherche à quelle sauce elle accommodera un carré de mouton, elle peut bien oublier qu’elle est chargée de lettres et de commissions.
Cette concierge se nomme madame Ador. Elle a une nièce assez drôlette qui devrait garder la loge lorsque sa tante s’absente ; mais la nièce aime beaucoup à courir dans le quartier. La tante a souvent des emplettes à faire pour la cuisine, et pendant ce temps la loge se garde toute seule.
Le premier étage de la maison est entièrement occupé par un fabricant de plaqué, ses ouvriers et ses commis. Comme cet industriel ne fabrique que des objets élégants, on pourrait presque dire des objets d’art, il n’a généralement affaire qu’à du beau monde ; aussi son magasin est-il fort bien tenu, et sa femme a-t-elle toutes les manières d’une petite-maîtresse.
Au second sont deux appartements séparés : l’un est habité par un médecin. C’est un homme de quarante-cinq ans, qui a de la réputation, une belle clientèle, et que l’on n’a pas facilement, car il est demandé partout ; mais le docteur est un homme de plaisir, aimant le monde, la table, le jeu, et surtout ayant une passion violente par la musique. À trente ans, il s’est mis dans la tête d’apprendre à jouer du violon ; il s’est acheté un amati, il a pris un maître et a étudié jusqu’à trois et quatre heures par jour, temps qu’il dérobait à ses malades, qui peut-être ne s’en sont pas plus mal trouvés. Enfin, le docteur est arrivé à faire assez mal sa partie dans un quatuor de Pleyel ; mais il étudie toujours, au grand désespoir de ses voisins, et cet homme qui a fait de fort belles cures et est infiniment plus savant en médecine qu’en musique, ne montre aucun amour-propre lorsqu’il a sauvé quelqu’un qui était très malade, mais se gonfle de joie quand on lui dit :
« – Je vous ai entendu jouer du violon… vous avez un fameux coup d’archet… vous en détachez !… »
Ce sont presque toujours ses confrères qui lui disent cela.
L’appartement situé sur le même carré, et qui est de deux mille francs, est occupé depuis peu de temps par une célèbre danseuse de l’Opéra, jolie femme, qui a beaucoup de talent, beaucoup d’adorateurs, dépense beaucoup d’argent et fait beaucoup de dettes.
Lorsqu’elle a emménagé, on a été ébloui par la magnificence de son mobilier. Jamais rien d’aussi élégant, d’aussi coquet, n’était entré dans la maison. Madame Ador et sa nièce étaient restées en admiration, la jeune fille devant une psyché dont le cadre n’était que dorure et ciselure ; la concierge devant des casseroles d’argent doublées en porcelaine.
Mais en glissant une pièce de vingt francs dans la main de madame Ador qui, en la recevant, avait fait une révérence en fromage, mademoiselle Cypriane lui avait dit :
« – Ma petite concierge, vous savez que si l’on demande mademoiselle Cypriane… et s’il vient des lettres ou des bouquets… ou n’importe quoi pour mademoiselle Cypriane, c’est pour moi.
– Oui, madame, oh ! je sais… madame est assez connue par son talent… J’ai l’honneur d’avoir entendu parler de madame… et ma nièce qui va quelquefois à la Grande-Opéra a eu le bonheur de voir madame jouer dans un opéra où l’on ne parlait pas…
– Oui, oui… mais écoutez… je n’ai pas vu votre propriétaire, puisqu’il ne demeure pas dans la maison…
– Non, madame… il reste rue Mouffetard, dans une autre de ses maisons…
– Vous comprenez bien que je n’ai pas le temps d’aller rue Mouffetard, moi !… Est-ce un bon enfant que ce propriétaire… est-il aimable ?
– Madame, c’est un monsieur fort gros qui a une perruque blonde et un chien de Terre-Neuve… qui a fait autrefois le commerce dans le sucre… pas son chien… lui, M. Mouton…
– Eh bien, ma petite concierge, faites-moi le plaisir de dire à M. Mouton… ah ! quel drôle de nom !… il n’est pas possible d’être méchant quand on porte ce nom-là !… vous direz donc à cet excellent Mouton de mettre ma quittance sous le nom de madame Patinosky… vous entendez…
– Comment, madame a plusieurs noms ?
– Ce n’est pas cela : madame Patinosky est mon amie intime qui loge avec moi quand elle ne loge pas à la campagne, car elle a une campagne magnifique, on pourrait dire un château… on n’exagérerait pas… n’importe, quand cette chère Patinosky n’habite pas sa villa… on pourrait même dire son palais, car c’est un petit palais, tout en marbre et en porphyre… Eh bien, je vous disais donc qu’elle quitte ce lieu de délices pour loger souvent chez moi, et je suis bien aise… pour des raisons de famille, que mon logement soit sous le nom de mon amie… Du reste, ce sont de ces choses qui se font tous les jours à Paris, et il me semble que cela ne doit pas vous étonner… et surtout que cela doit vous être fort égal. Du moment qu’il y a un mobilier qui répond amplement de votre loyer, votre propriétaire n’a rien à craindre.
– Oh ! assurément, madame peut se flatter d’avoir un mobilier de princesse, c’est magnifique !
– C’est que je n’aime que les belles choses, moi. Ainsi, c’est une affaire entendue, n’est-ce pas ?
– C’est que la dernière fois que M. Mouton est venu, je lui avais dit que le logement du second était loué et que nous allions avoir l’honneur de loger une grande artiste de l’Opéra… mademoiselle Cypriane.
– Eh bien, vous en serez quitte pour lui dire maintenant que le loyer est au nom d’une autre personne… C’est entendu… mon logement sous le nom de madame Patinosky… Bonjour, ma petite concierge, j’aurai soin de vous. »
Et la belle Cypriane avait quitté madame Ador qui, au bout d’une heure, tout occupée d’un plat de choucroute dont elle voulait se régaler, n’avait pas manqué d’oublier la recommandation de la danseuse.
Montons un étage : au troisième, les logements sont moins grands, parce qu’il y en a trois : l’un est occupé par un employé au trésor et sa femme, couple très tranquille et bien rangé, n’ayant ni chien ni chat et ne faisant aucun bruit ; le mari sortant tous les jours à neuf heures pour aller à son bureau, et rentrant à cinq heures et un quart ; la femme sortant sur le midi pour aller… se promener, et rentrant une heure avant son mari. Cette dame n’ayant pas de bonne et ne voulant pas faire elle-même sa cuisine, on fait monter le dîner de chez le pâtissier-traiteur en bas.
À côté, deux dames : la mère et la fille. La mère est veuve de son troisième mari ; elle se remarierait volontiers si elle en trouvait un quatrième ; mais comme elle frise la soixantaine, il est probable qu’elle n’en trouvera pas. La fille n’est veuve que de son premier ; mais elle semble disposée à marcher sur les traces de sa mère. Il y a comme cela de ces familles où les maris ne font que paraître et disparaître.
À côté encore, un vieux monsieur seul avec sa bonne ; c’est un Allemand, M. Bugle, ancien négociant, retiré des affaires avec de la fortune, mais ne sachant pas l’employer, non qu’il soit trop économe, non qu’il soit avare, mais après avoir constamment travaillé, ne sachant comment dépenser son revenu. Le gros Allemand passe son temps à se promener sur le boulevard Montmartre, en fumant son cigare, marchant constamment dans le même espace, s’arrêtant de temps à autre pour regarder les passants, et répétant continuellement à ceux de ses amis qui lui disent bonjour :
« – Che m’ennuie !… che m’ennuie peaucoup… che n’ai rien à faire, c’est empêdant !… »
Nous voici au quatrième étage : là, ce sont des logements de garçon ; aussi allons-nous en trouver.
À gauche, demeure Gaston Durandal : c’est un jeune homme de vingt-trois ans, joli garçon, taille moyenne, cheveux châtains, air doux et même un peu timide, mais qui prend de la physionomie lorsqu’il s’enhardit et ose être un homme. Ses grands yeux bleus n’osent point encore se fixer longtemps sur une femme, quoiqu’il les aime beaucoup, ou justement parce qu’il se sent très enclin à l’amour et que la vue d’un joli minois le trouble et l’émotionne au point de lui ôter tous ses moyens, et, malgré cela, gai, aimable, spirituel, toujours disposé à rire et à s’amuser.
Gaston n’est à Paris que depuis dix-huit mois. Il a quitté Orléans, sa patrie, après la mort de ses parents. Il est venu chercher à Paris ce qu’on y cherche toujours, la gloire et la fortune ; car il était déjà un peu poète et comptait sur sa plume et sur le théâtre pour devenir célèbre. Mais en attendant qu’il eût trouvé la gloire, qui ne se prostitue pas au premier venu, et la fortune qui se prostitue quelquefois, mais se gagne difficilement, il avait rencontré le plaisir. À vingt-trois ans, c’est ce que l’on trouve le plus aisément à Paris.
À côté de Gaston Durandal, loge Alexandre Grandmoulin. Celui-ci a vingt-six ans ; il n’est ni beau ni laid de visage ; mais il est grand, fort et bien bâti. Loin d’avoir l’air timide de son voisin Gaston, Alexandre porte la tête haute ; il a le regard hardi ; et ses yeux noirs, qu’il ouvre autant que possible afin de les grandir, se fixent sur les jolies femmes d’une façon qui quelquefois les fait rougir. Ce jeune homme est persuadé qu’il faut avoir l’air audacieux pour faire des conquêtes ; il n’est cependant ni fat, ni prétentieux. Aussi, à part quelques défauts qui tenaient à sa mauvaise éducation, Alexandre Grand-moulin était un fort bon garçon, tout disposé à obliger quand il en trouvait l’occasion.
M. Alexandre Grandmoulin fait le courtage en marchandises, mais néglige un peu trop les affaires pour le plaisir, paresseux par goût, flâneur par passion, et dormeur avec délices. Il aime à être bien mis, à avoir toujours un habit à la mode, mais n’a pas encore pu parvenir à mettre de côté de quoi s’acheter une montre, même en argent. En revanche, comme sa fenêtre est au midi, il a dessiné un cadran solaire et planté son indicateur au-dessus de sa croisée. C’est là qu’il va voir l’heure lorsqu’il a quelque rendez-vous.
Après la porte du bel Alexandre, vient celle de M. Alcibiade Collinet. Celui-ci est un petit roux tirant sur la puce, figure assez fine, trop fine peut-être ; il y a du renard dans son regard et du singe dans son sourire. C’est un garçon tout mince, tout fluet, qui a du mielleux dans les manières comme dans les paroles. Il est à peu près du même âge que le grand Alexandre ; mais, quoiqu’il aime aussi le plaisir, il ne néglige pas le travail : il est clerc d’huissier, il veut arriver et il arrivera.
Celui-ci est très serré sur la dépense ; il possède une montre, mais il porte fort longtemps le même paletot : il serait même vrai de dire qu’il ne le quitterait volontiers jamais, mais que c’est le paletot qui le quitte.
Il y a une quatrième porte sur le carré : c’est aussi celle d’un logement de garçon ; mais ce logement est occupé par une dame qui n’a pas craint le voisinage de ces trois jeunes gens.
Cette dame, qui se fait appeler Montenlair, et se donne trente-cinq ans, quoiqu’elle en paraisse plus de quarante, est une ancienne actrice, retirée du théâtre par suite des cabales que ses trop grands succès lui attiraient.
C’est une brune qui a pu être très piquante, mais qui a abusé du tabac à priser et du ratafia de cerises. Il y a maintenant beaucoup de laisser-aller dans sa tenue et dans sa démarche. Du reste, extrêmement obligeante pour ses voisins, madame Montenlair ne cesse de répéter qu’elle n’a rien à elle.
Maintenant, nous pouvons tout de suite vous dire que les trois jeunes gens logeant sur le même carré n’ont pas tardé à se lier ensemble. La jeunesse fait si vite connaissance ; c’est l’âge où l’on croit ne voir autour de soi que des amis : l’expérience vient assez tôt pour nous désabuser.
Quant à madame Montenlair, qui vivait en garçon, elle avait fait comme les jeunes gens, et, s’ils l’avaient voulu, elle aurait été jusqu’à les tutoyer, tant elle désirait bannir toute cérémonie.
Nous arrivons au cinquième étage. Là, le palier s’allonge en longs corridors ; là, sont les chambres des bonnes, car mademoiselle Amanda, la nièce de la portière, couche dans une soupente en bas, auprès de sa tante. Le cinquième n’a donc que des chambres de domestiques, plus un tout petit logement composé d’une chambre et d’un grand cabinet, et qui a été loué tout meublé par la concierge à une jeune fille qui lui a été très bien recommandée.
Cette jeune fille se nomme Félicie. Ses cheveux sont très noirs, ses yeux bruns, vifs et mutins ; son nez légèrement retroussé ; sa bouche assez grande a une expression tout aimable et laisse voir en souriant des dents ravissantes de blancheur. Mademoiselle Félicie n’est ni trop grande ni trop petite ; mais elle est fort bien faite ; sa taille est fine : son mollet bien placé ; son pied étroit et cambré.
C’est une jolie fille que cette. Félicie, et elle n’a pas l’air de le savoir ; elle ne fait point la coquette, elle n’affecte point un air sauvage pour se faire suivre, et elle ne lance pas un regard en dessous pour se faire remarquer.
Tout chez elle est franc, simple, naturel.
Rien de gauche ni d’emprunté dans ses manières ; enfin, elle sait entrer et sortir d’un salon comme quelqu’un qui a l’usage du monde.
Nous ne vous avons pas dit ce que faisait cette jeune fille ; mais la suite vous l’apprendra sans doute.
Achevons d’abord le recensement de notre maison.
Vous connaissez le principal corps de logis. Le second, situé entre les deux cours, et beaucoup moins considérable, n’était pas aussi élégant ; l’escalier était étroit et assez mal tenu, et les logements étaient en grande partie occupés par des artisans mariés ou des employés chargés de nombreuse famille. Enfin, le dernier pavillon, situé après la seconde cour, n’avait qu’un rez-de-chaussée et un premier : en tout trois logements, le premier occupé tout entier par une blanchisseuse de fin et ses ouvrières, le rez-de-chaussée logeant, d’un côté, un tailleur en vieux, et, de l’autre, M. Loupard, homme de cinquante ans, long comme une perche, maigre comme un balai, qui se disait bachelier ès lettres, et tenait la petite école de petits garçons, devant laquelle était le petit carré fermé de treillage, qui encadrait un pin et des capucines.
Maintenant vous savez comment était habitée la maison dont je viens de vous faire la description. Je pourrais bien vous dire aussi quel était son numéro… mais je ne vous le dirai pas.