L’auteur, Marc Olano, est titulaire d’un master « Médias, santé et communication » obtenu à l’École de Journalisme de Marseille. Il a étudié la psychologie aux Universités de Grenoble et Paris 8. Passionné par la recherche scientifique et l’écriture, il collabore régulièrement aux magazines Sciences Humaines et Le Cercle Psy.
Des chercheurs en psychologie étudient, de par le monde, des milliers de facettes de notre comportement. Les auteurs de la collection In psycho veritas opèrent, parmi ces études, une sélection drastique ; ils pointent pour nous les plus percutantes, les plus pertinentes, les plus étonnantes, celles qui sont susceptibles de répondre à nos préoccupations.
Et nous voici embarqués dans un voyage initiatique au sein de l’univers de la recherche en psychologie… À partir de questions faussement anodines, voire légèrement provocantes, les auteurs nous amènent, mine de rien, à réfléchir en véritables scientifiques. Question posée, mise en contexte, méthode, résultat, conclusion, source.
Le premier petit miracle est que toute cette démarche est ici ramassée sur une double page ; le deuxième miracle est que les auteurs ont trouvé un ton léger, drôle et précis pour rendre cela intelligible.
À la question « Peut-on trouver l’amour sur un site de rencontre ? », vous seriez tenté(e) de répondre en fonction de votre expérience personnelle ou de l’observation de votre entourage. Seule une véritable recherche permet de répondre objectivement à cette question. Peut-être vous arrivera-t-il aussi de contester certains résultats, d’invoquer des contre-exemples… Une plongée dans le déroulement de la recherche risque de vous amener à bousculer certaines idées reçues ; vous verrez vos convictions tantôt renforcées, tantôt ébranlées… tel est également l’objectif de la collection In psycho veritas !
Bien sûr, la problématique de l’amour ne se résume pas en 60 questions. Bien sûr, chacune des thématiques abordées comporte d’autres facettes, d’autres angles d’approche.
In psycho veritas se veut ici déclencheur ; les 60 questions posées dans le livre en appellent 60 autres qui, elles-mêmes, en appelleront 60 nouvelles — pour lesquelles nous aurons appris à distinguer « ce que j’en pense » de « ce qu’en dit la science »…
Le titre de la collection est bien sûr inspiré de l’expression latine In vino veritas ; elle nous dit qu’un verre de vin enlève certaines inhibitions et nous fait dire, parfois malgré nous, la vérité (ou du moins certaines vérités). Par association d’idées, In psycho veritas, en vous plongeant au cœur du travail de chercheurs en psychologie, vous aidera à mieux comprendre certains comportements et vous permettra de décoder certaines « vérités ».
Gageons que vous y prendrez autant de plaisir qu’à déguster un bon verre de vin… et à le partager !
L’éditeur
01 | Tombe-t-on plus facilement amoureux en mangeant des bonbons ?
L’effet des sensations gustatives sur la perception d’un futur partenaire
02 | Peut-on trouver l’amour sur un site de rencontre ?
Les trajectoires des couples issus de rencontres en ligne
03 | Les femmes disent-elles « Je t’aime » en premier ?
La déclaration d’amour au sein du couple
04 | Pourquoi les femmes aiment-elles les hommes qui sèment le doute ?
Les liens entre incertitude et amour
05 | L’amour qui commence par un coup de foudre est-il durable ?
Différentes façons de débuter une relation et leurs conséquences
06 | Le regard peut-il révéler si l’amour est sincère ?
Le lien entre le regard et les intentions
07 | Peut-on tomber amoureux d’une prostituée ?
L’évolution des relations chez les clients des travailleuses du sexe
08 | Qui mène la barque chez les ados amoureux ?
Les premières expériences amoureuses chez garçons et filles
09 | Peut-on vivre un amour fictif ?
L’érotomanie et ses manifestations
10 | Coucher jeune nuit-il à l’épanouissement amoureux ultérieur ?
L’effet des relations sexuelles précoces et tardives sur la réussite amoureuse
11 | Croire qu’on est un tombeur aide-t-il à trouver l’amour ?
La surévaluation du désir sexuel de l’autre et ses conséquences
12 | Peut-on vivre l’amour avec une figure parentale ?
Les rapports amoureux entre professeurs et élèves mineurs
L’effet des sensations gustatives sur la perception d’un futur partenaire
Si l’amour était un plat, serait-il plutôt une coupe de fraises à la chantilly, un chili bien épicé ou encore un pamplemousse ? Pourquoi une telle question ? Parce que nous avons l’habitude d’associer certains goûts alimentaires à des sentiments. Habituellement, le sucré fait ainsi référence à l’amour, le goût amer à la jalousie et le cocktail épicé à la passion. Mais cela voudrait-il également dire que la consommation de ces différentes saveurs pourrait influencer notre état d’esprit ? En goûtant de la harissa, notre libido monterait-elle en flèche ? Suffirait-il de manger sucré pour succomber aux charmes d’un prétendant potentiel ? Des chercheurs américains ont enquêté.
Les chercheurs ont recruté 142 étudiants âgés de 19 ans en moyenne. À travers un récit descriptif, ils leur ont présenté un partenaire hypothétique de sexe opposé qu’ils étaient supposés rencontrer plus tard. La moitié des étudiants ne disposaient que de quelques vagues éléments sur sa personnalité, tandis que l’autre moitié recevait également une photo montrant une personne moyennement séduisante. Les étudiants devaient ensuite indiquer sur une échelle à quel point ils avaient envie de commencer une relation romantique avec cette personne, puis comment ils imaginaient une telle relation dans le futur (intime, passionnelle, romantique, engagée…). En répondant à ces questions, la moitié des étudiants devait consommer une boisson sucrée, et l’autre moitié de l’eau déminéralisée.
Les étudiants qui avaient bu une boisson sucrée se voyaient plus volontiers commencer une relation romantique avec la personne qu’on leur avait présentée que ceux qui avaient bu de l’eau. Ils imaginaient aussi cette relation hypothétique de manière plus positive. Par ailleurs, les étudiants qui n’avaient pas vu la photo (montrant une personne modérément attractive) étaient plus intéressés par une relation romantique et l’imaginaient sous de meilleurs auspices que ceux qui avaient vu la photo.
D’après les chercheurs, c’est lorsque nous disposons de peu d’informations sur un partenaire potentiel que les saveurs gustatives peuvent jouer un rôle dans la perception de cette personne. En effet, quand ils reproduisent cette expérience auprès de vrais couples, le fait de consommer du sucré ne change rien à leur vision de leur partenaire. En revanche, dans un contexte plus incertain, des sensations corporelles pourraient guider nos envies. Lorsqu’on va rencontrer une personne qu’on ne connaît pas, on se laisserait donc plus facilement aller à des rêveries d’amour en état d’hyperglycémie qu’à jeun. D’après les chercheurs, la consommation de sucre augmenterait le niveau de dopamine — un neurotransmetteur impliqué dans la genèse des sentiments amoureux. Le chocolat serait donc non seulement un formidable antidépresseur, mais aussi un possible remède contre le mal d’amour !
Source : Ren, D., Tan, K., Arriaga, X. B., & Chan, K. Q. (2015). Sweet love : The effects of sweet taste experience on romantic perceptions. Journal of Social and Personal Relationships, 32(7), 905-921.
Les trajectoires des couples issus de rencontres en ligne
Jadis, les célibataires en mal d’amour faisaient appel à des agences matrimoniales. Ils rencontraient alors un conseiller à qui ils racontaient leur solitude et leurs rêves d’amour. Celui-ci, après d’interminables recherches dans des classeurs et chemises de toutes couleurs, finissait alors, dans la plupart des cas, par annoncer fièrement : « J’ai exactement ce qu’il vous faut ». Puis, c’était parti pour la vie… ou un peu moins. Aujourd’hui, le système des rencontres indirectes s’est drôlement enrichi et démocratisé. Les sites de rencontre pullulent sur Internet, et de plus en plus de célibataires y ont recours. Avec quelles issues ? Une large enquête américaine a tenté d’en savoir plus.
Les chercheurs ont interrogé plus de 19 000 personnes sélectionnées au hasard. Toutes s’étaient mariées entre 2005 et 2012. Elles ont tout d’abord été invitées à indiquer comment elles s’étaient rencontrées ainsi que si elles étaient toujours mariées ou si elles s’étaient séparées. Pour celles qui étaient toujours en couple, une autre série de questions s’intéressait à leur relation conjugale, à leurs modes de communication et à leur niveau de confiance en leur partenaire.
Près de 35 % des couples s’étaient rencontrés par le biais d’Internet, le plus souvent sur des sites de rencontre, mais également via des réseaux sociaux ou des forums de discussion. Parmi les couples issus d’une rencontre en ligne, seuls 6 % avaient divorcé (contre 7,7 % pour les rencontres « traditionnelles »). Ils se disaient aussi globalement plus heureux dans leur mariage. Parmi les couples issus d’une rencontre « classique », les plus épanouis étaient ceux qui s’étaient rencontrés à l’école, dans un lieu de culte ou chez des amis. Les rencontres plus bancales étaient celles qui se faisaient sur le lieu de travail, dans un bar ou lors de soirées de rencontres organisées pour célibataires (« blind dates »).
Le succès d’Internet semble avoir considérablement diversifié nos moyens de trouver l’âme sœur : 4 Français sur 10 se sont déjà inscrits sur un site de rencontre, une proportion qui a doublé en 5 ans. Si l’on en croit cette étude, les rencontres de ce type seraient promises à un avenir meilleur que nos coups de cœur en direct. Peut-être parce que les gens qui cherchent l’amour sur Internet ont, dès le départ, l’intention de construire une relation durable, évoquent les auteurs. Peut-être aussi parce qu’ils ont à leur disposition tout un panel d’individus qui pourraient leur correspondre et qu’ils se trouvent alors en position de « choisir ». Enfin, il semblerait également que les gens se livrent davantage sur la toile qu’en face à face. Du coup, quand ils franchissent le pas de s’engager dans une relation sérieuse, ils sauraient davantage à qui ils ont affaire. Sauf pour ceux qui auraient la méchante surprise de découvrir que leur belle avait utilisé la photo d’une copine…
Source : Cacioppo, J. T., Cacioppo, S., Gonzaga, G. C., Ogburn, E. L., & VanderWeele, T. J. (2013). Marital satisfaction and break-ups differ across on-line and off-line meeting venues. Proceedings of the National Academy of Sciences, 110(25), 10135-10140.
La déclaration d’amour au sein du couple
« Je t’aime » : voilà une petite phrase qui peut changer le cours d’une vie. Déclarer sa flamme suppose de dévoiler ses sentiments les plus profonds, de se jeter à l’eau. S’ils sont partagés, cela peut ouvrir la porte à une relation « sérieuse », au mariage, aux enfants… On a tendance à penser que les femmes, plus romantiques et plus sensibles, sont plus nombreuses à déclarer leur amour en premier, là où la légendaire timidité des hommes les empêcherait de se livrer. Et si on se trompait ? Et si les hommes étaient plus romantiques qu’on ne le croit ? Une équipe de chercheurs américains a mené l’enquête.
Les chercheurs ont interrogé des gens choisis au hasard dans la rue et leur ont posé 2 questions. Ils leur ont demandé qui, des hommes ou des femmes, déclarait habituellement le premier son amour dans un couple et qui pensait le premier à s’engager dans une relation durable. Dans un deuxième temps, ils ont interrogé une centaine d’étudiants ayant déjà vécu une relation de couple pour savoir comment les choses s’étaient passées : qui avait fait sa déclaration en premier, qui avait pensé le premier à s’engager ? Dans une troisième étude, ils ont interrogé 47 couples en reprenant ces mêmes questions.
En ce qui concerne les croyances, 64 % des gens pensaient que c’étaient les femmes qui déclaraient en premier leur flamme ; ils étaient même 84 % à penser que c’étaient elles qui pensaient les premières à s’engager dans une relation sérieuse. Or, lorsqu’on examine des situations réelles, ce sont les hommes qui semblaient les plus entreprenants. 61 % des étudiants ont rapporté que, dans leur relation, c’était l’homme qui avait déclaré le premier sa flamme ; chez les couples interrogés, 70 % affirmaient la même chose.
Contrairement à ce que l’on croit, ce seraient donc plutôt les hommes qui déclarent les premiers leur amour. Mais à quoi pensent-ils à ce moment-là ? D’après les chercheurs, les motivations à l’origine d’une déclaration d’amour ne sont pas les mêmes pour les hommes et les femmes. Si les hommes sont davantage motivés par l’idée de précipiter une partie de jambes en l’air, les femmes penseraient plutôt à choisir un père pour leurs futurs enfants. Dans une perspective économique et évolutionniste, le sexe faisant le plus gros investissement en termes d’obligations parentales se montrerait le plus exigeant en termes de choix du partenaire — donc, les femmes. Elles prendraient davantage de temps pour jauger leur prétendant, afin d’assurer leur descendance. Alors que les hommes, eux, ne s’embarrasseraient pas de considérations aussi lointaines, préoccupés avant tout de… « conclure ».
Source : Ackerman, J. M., Griskevicius, V., & Li, N. P. (2011). Let’s get serious : Communicating commitment in romantic relationships. Journal of Personality and Social Psychology, 100(6), 1079-1094.
Les liens entre incertitude et amour
« Il m’aime, un peu, beaucoup, passionnément, à la folie… pas du tout. » Tout le monde connaît ce jeu qui consiste à effeuiller une marguerite pour connaître les intentions d’un homme ou d’une femme qui ne veut rien laisser transparaître de ses sentiments. Ces hommes ou femmes mystères dont on ne sait pas ce qu’ils pensent ont le don d’attirer autant qu’ils agacent. Ils nous intriguent et, de ce fait, occupent notre esprit bien plus que ceux dont on sait pertinemment qu’ils nous apprécient. Sommes-nous pour autant plus attirés par ce type de prétendants aux intentions floues que par ceux qui se mettront en 4 pour nous faire plaisir ? C’est ce qu’a voulu vérifier une équipe de chercheurs américains auprès d’un groupe d’étudiantes.
Ils ont recruté 47 étudiantes pour participer à une expérience et leur ont fait croire que des étudiants masculins avaient visionné leur profil Facebook, ainsi que celui d’une vingtaine d’autres filles. Ces hommes auraient alors établi des préférences d’après ce qu’ils avaient découvert sur elles via le réseau social. Les chercheurs ont réparti les filles en 3 groupes. Aux participantes du premier groupe, ils faisaient croire qu’elles allaient visionner les profils Facebook (fictifs) de 4 hommes qui les avaient classées parmi leurs préférées. Le deuxième groupe pensait découvrir ceux qui leur avaient donné des notes moyennes. Enfin, le troisième ne savait pas si ces hommes les avaient jugées intéressantes ou pas. Les étudiantes devaient ensuite noter les hommes sur leur attractivité et dire lesquels d’entre eux occupaient le plus leurs pensées.
Sans surprise, les femmes préféraient les hommes qui leur donnaient les meilleurs points à ceux qui semblaient moins les apprécier. Par contre, ce qui était plus étonnant, c’est que les hommes mystères, ceux dont elles ne connaissaient pas les intentions, étaient jugés encore plus intéressants que ceux qui avaient témoigné leur affection. Par ailleurs, c’étaient ces mêmes hommes mystères qui occupaient le plus les pensées des jeunes filles, suivis de ceux qui ne semblaient pas les apprécier. En effet, les filles pensaient bizarrement le moins à ceux qu’elles semblaient déjà avoir séduits.
Une situation qui génère de l’incertitude a tendance à envahir l’esprit. On y pense et on y repense en boucle. D’après les chercheurs, c’est ce processus qui peut nous amener à nous persuader que nous sommes amoureux de quelqu’un, même si celui-ci se montre tout à fait indifférent à notre égard (« puisque j’y pense sans arrêt, c’est forcément que je l’aime »). Pendant ce temps-là, il peut arriver qu’on oublie ceux qui se démènent pourtant pour montrer à quel point ils nous apprécient. Si on prend le problème à l’envers, la bonne stratégie pour séduire quelqu’un serait donc de garder le mystère autour de ses propres sentiments. À condition, bien évidemment, de susciter de l’intérêt d’une façon ou d’une autre. Sinon, on risque de rester encore longtemps dans l’ombre…
Source : Whitchurch, E., Wilson, T., & Gilbert, D. (2011). “He loves me, he loves me not…”: Uncertainty can increase romantic attraction. Psychological Science, 22(2), 172-175.
Différentes façons de débuter une relation et leurs conséquences
Il existe 1001 façons d’amorcer une histoire d’amour. Il y a ceux qui, dès le premier regard, savent qu’ils sont faits l’un pour l’autre. Ou encore ceux qui prennent le temps de se découvrir mutuellement avant de se prononcer sur la suite des événements. Des recherches ont montré que les partenaires qui ont des personnalités similaires avaient tendance à vivre des histoires d’amour plus harmonieuses que les autres. Or, pour savoir si on a suffisamment de points communs pour partager le quotidien de toute une vie, il faut prendre le temps de se découvrir. Dès lors, les couples qui se sont rencontrés sur un coup de foudre sont-ils moins heureux que les autres ? Leur couple est-il plus fragile ?
Ils ont recruté 137 couples hétérosexuels âgés d’environ 50 ans et en couple depuis 25 ans en moyenne. Ils leur ont demandé d’évoquer les circonstances du début de leur vie de couple (par exemple, étaient-ils d’abord amis avant de se mettre en ménage ou ont-ils eu un coup de foudre ?). Ensuite, les partenaires ont rempli plusieurs questionnaires destinés à mieux cerner leur personnalité, la qualité de leur relation conjugale et le fonctionnement de leur couple.
Les couples qui s’étaient d’abord liés d’amitié avant de devenir des amoureux avaient des personnalités plus similaires que ceux qui s’étaient rapidement mis en ménage. Ils étaient, par exemple, tous 2 des extravertis ou avaient tous 2 un caractère plutôt anxieux. Toutefois, la qualité des relations au moment de l’étude ne semblait pas être liée à la modalité de leur rencontre. C’est sur le style de relation que ces couples se distinguaient. Ceux qui étaient tombés amoureux au premier coup d’œil vivaient des relations plus passionnelles que ceux qui avaient mûrement réfléchi avant de s’engager dans une vie à 2. Leur affinité était notamment basée sur une forte attirance physique. Les autres couples, plus pragmatiques, avaient mis davantage de temps à s’attacher l’un à l’autre, mais leur engagement était plus profond et durable.
Si le coup de foudre a un côté très romantique, les unions qui en découlent n’ont pas toujours une bonne longévité. Au fil du temps, la magie n’opère plus forcément, et on peut découvrir qu’on a des caractères fortement incompatibles. Néanmoins, les couples issus d’une rencontre passionnelle qui durent vont aussi bien que ceux qui ont mis plus de temps à émerger. On peut donc vivre une passion à long terme, malgré des dissemblances de caractères découvertes au jour le jour. Voilà qui est plutôt heureux : quel ennui si un couple n’était en mesure de durer que si les amoureux avaient bien mûri leur choix ! La magie de l’amour se situe bien au-delà du rationnel !
Journal of Social and Personal Relationships, 24