Marie-Germaine BousserLogo de la collection Choc santé
avec la collaboration de Jean-Pierre Guichard

Pictogramme représentant un cerveau

AVC : en réchapper

et y échapper

Logos de l'Inserm et des éditions Le Muscadier

DANS LA MÊME COLLECTION

 Activité physique : supplice ou délice ?

 Ados & suicide : en parler et se parler

 Alcool : plaisir ou souffrance ?

 Alzheimer : fatalité ou espoir ?

 AVC : en réchapper et y échapper

 Dépression : s’enfermer ou s’en sortir ?

 Diabète : survivre ou mieux vivre ?

 Infarctus : s’en relever et s’en protéger

 Vaccination : agression ou protection ?

© Le muscadier, 2016
48 rue Sarrette – 75685 Paris cedex 14
www.muscadier.fr
info@muscadier.fr

Directeur de collection : Jérôme Dallaserra
Couverture & maquette : Espelette
Avec la contribution de : Caroline Bee
Conversion numérique : Mariane Borie

Illustration de couverture : © Johan Swanepoel

ISBN : 979-10-90685-87-1
ISSN : 2275-9654

Chacun aspire à une bonne santé. Alimentation, activité physique, hygiène de vie en général sont devenues des préoccupations significatives pour une majeure partie d’entre nous. En matière de traitement et de prévention, les progrès scientifiques de ces dernières décennies ont ouvert des perspectives sans précédent. Toutefois, nous ne savons pas toujours où trouver l’information la plus pertinente d’autant que, dans ce domaine en particulier, on entend ou on lit souvent tout et son contraire.

Qui croire ? Comment s’y retrouver ?

La collection CHOCsanté a pour ambition de rendre accessibles au plus grand nombre, aussi objectivement que possible, les connaissances de pointe établies par l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) qui, depuis maintenant plus de 50 ans, organise la recherche publique dans le domaine de la santé. Le lecteur y trouvera non seulement les avancées médicales les plus récentes, mais également des conseils pratiques qui lui permettront d’améliorer sa santé et celle de ses proches.

Sommaire

Pictogramme représentant un cerveau

L’accident vasculaire cérébral (AVC) est l’une des affections les plus redoutées – et à juste titre – car il constitue d’abord et avant tout un drame personnel et familial conduisant à la mort dans près d’un quart des cas et laissant, chez plus de la moitié des survivants, des séquelles physiques, intellectuelles ou psychologiques qui bouleversent la vie du patient et de son entourage

L’AVC constitue aussi un enjeu mondial de santé publique : il reste la troisième cause de décès et la première cause de handicap acquis chez l’adulte. En 2010, 16,9 millions de personnes dans le monde ont été victimes d’un AVC et 5,9 millions d’entre elles en sont décédées ; en outre, 33 millions de personnes vivaient dans le monde cette même année après avoir survécu à un tel accident. Ces chiffres, comparés à ceux de 1990, indiquent une baisse de la mortalité, surtout dans les pays riches, reflétant l’amélioration de la prise en charge d’urgence. L’incidence (nombre de nouveaux cas par an), apparemment stable, témoigne d’une grande inégalité en termes de prévention : alors qu’elle a diminué de 12 % dans les pays riches, elle a augmenté de 12 % dans les pays pauvres dans le même temps[1]. Quels que soient les pays, la fréquence augmente de façon considérable avec l’âge mais les enfants ne sont pas épargnés pour autant, avec une incidence de 2 à 5 AVC pour 100 000 enfants selon les pays.

En France, malgré une baisse d’incidence et de mortalité, ce sont encore chaque année 125 000 personnes, âgées en moyenne de 75 ans, qui sont hospitalisées pour un AVC, et 32 000 qui en meurent, soit 5,9 % de l’ensemble des décès. De plus, 15 % des personnes qui vivent en établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) le sont dans les suites d’un AVC. Les dépenses engendrées par les AVC représentent annuellement environ 9 milliards d’euros, dont 6 milliards pour le secteur de soin (essentiellement les hôpitaux publics) et 3 milliards pour le secteur médicosocial. La prise de conscience par les pouvoirs publics de la fréquence de la gravité et du coût des AVC s’est concrétisée par la mise en place d’un plan national « AVC 2010-2014 », dont les principaux objectifs ont été de sensibiliser la population à cette pathologie, de préconiser des mesures de prévention, d’insister sur l’urgence d’appeler le 15 en cas de suspicion d’AVC, de créer 140 unités d’hospitalisation dédiées aux AVC – appelées unités neurovasculaires (UNV) – et d’augmenter les capacités d’accueil en structures de rééducation et de réadaptation.

Si le terme « AVC » est désormais bien connu et a remplacé « l’attaque » de jadis, la complexité des situations qu’il recouvre, la diversité des symptômes révélateurs, la multiplicité des causes possibles, le large éventail des traitements préventifs et curatifs disponibles, et l’extrême urgence de la prise en charge demeurent largement ignorés. L’objectif de ce livre est d’aider à comprendre non pas « l’AVC » mais bien « les AVC » afin d’agir le plus efficacement possible avant, pendant et après leur survenue pour en diminuer la fréquence, la mortalité et les séquelles.


1. « Global and regional burden of stroke during 1990-2010: Findings from the global burden of disease study 2010 », in The Lancet, 383, p. 245-55, 2014.

Pictogramme représentant un cerveau