Appel aux comiques !
Bien que ce ne soit pas donné à tout le monde, il est juste, noble et bon d’écrire comique. Je suppose que vous en êtes déjà persuadés, mais il est utile, pour commencer, de vous affermir dans votre conviction : pour passer à l’acte !
Il est juste d’écrire comique, si cela correspond à votre tempérament, car les vrais talents comiques sont rares. Au cours des séminaires d’écriture que j’ai animés depuis vingt ans, sur une douzaine de participants, je n’ai rencontré à peine qu’environ un ou deux tempéraments comiques par stage, et parfois aucun. C’est donc un talent bien plus rare que le tempérament dramatique ou tragique ; et si vous l’avez, il faut l’exploiter à tout prix. Je vous en conjure !
Car l’obstacle est connu : nous aimons tous rire, mais, en même temps, nous avons un peu honte de le faire. Alors que les acteurs tragiques sont admirés, les acteurs comiques sont souvent méprisés : ce ne sont que des « bouffons », des « amuseurs publics », des gens « pas sérieux » ou même « vulgaires »... C’est un préjugé tenace qu’il faut savoir surmonter... par le rire !
Il est bon d’écrire comique dans la mesure même où notre époque n’est guère réjouissante : chômage, peur, insécurité, guerres, mondialisation, pollution, affairisme... Rire peut contribuer à surmonter ces malheurs et à remonter le moral, mais qui le fera, sinon vous ?
Une difficulté propre au comique est qu’il varie beaucoup dans le temps et dans l’espace. Ce qui fait rire un Anglais ne fait pas rire un Français, et vice versa. Et ce dont on riait hier ne fait plus guère rire aujourd’hui... Alors que le malheur et la tragédie sont éternels, le comique est une denrée périssable. Mais tout dépend lequel : les comédies de mœurs et de caractères conservent longtemps leur vertu ; voyez par exemple Molière.
Autre difficulté : alors qu’une tragédie vague restera quand même tragique, le rire demande des techniques précises pour se déclencher. Mais ce livre est justement là pour vous les expliquer et faire appliquer. Loin d’être un catalogue de recettes aléatoires, il se propose de vous faire réfléchir sur les mécanismes même du comique, de manière à bien les intégrer.
Nous procéderons en trois parties.
La première, générale, cerne l’essence-même du rire à travers ses trois conditions, ses principales variétés, et ses principes techniques.
La seconde, plus originale, passe en revue une dizaine de personnages comiques types : ceux qu’on retrouve partout et toujours avec de nouveaux masques.
La dernière, plus complexe, est une réflexion sur les scénarios comiques, la manière de les construire et de les explorer à fond. Ce qui devrait vous inciter à passer à l’acte, c’est-à-dire à l’écriture.
A toutes et à tous, bonne lecture et bonne chance.
UN PETIT TEST :
Etes-vous fait pour écrire comique ?
QUI ÊTES-VOUS ?
Cochez les cases qui vous concernent :
- Petit, dans la cour de récré, vous observiez les autres plutôt que vous mêler de leurs jeux ; vous préfériez leur raconter des histoires pour les faire rire.
- En classe, vous imitiez les tics des profs, qui vous ont puni pour les motifs suivants : « fait rire les autres », « dissipe la classe », « fait le pitre », « se moque de son professeur »...
- Au patronage ou dans les mouvements de jeunes, vous étiez le premier à vouloir monter des spectacles, des sketchs ; vous collectionniez des bons mots dans les revues et les livres pour pouvoir les ressortir.
- Votre tempérament n’est pas héroïque : vous détestez les gens qui jouent les héros, ou plus généralement qui jouent un rôle ou se prennent trop au sérieux. Vous les prenez pour cible de votre ironie. Vous-même, vous voulez « rendre le tragique tolérable » en vous considérant avec humour.
- Très tôt vous avez écrit des pastiches ou des parodies des auteurs du programme ou de vos lectures. Vous aimiez le théâtre comique.
- Votre devise, c’est « le rire châtie les mœurs », « dépêchons-nous d’en rire avant que d’en pleurer », ou « on peut être sérieux sans se prendre au sérieux ».
- En classe, vous aimiez Rabelais, Molière, Marivaux, Courteline, Labiche, Jarry... et vous possédiez une collection de livres comiques.
- Au cinéma, vous étiez un fan de Charlot, de Laurel et Hardy... vous éprouvez une grande sympathie pour Gaston Lagaffe et les héros de bandes dessinées comiques.
Si vous réunissez beaucoup de ces conditions, plus la volonté d’écrire (certains préfèrent parler ou jouer au théâtre), vous avez de l’avenir dans les genres comiques. Il y en a beaucoup. Enumérons quand même :
Plus vous aurez coché de cases, plus vous êtes potentiellement doué pour le comique.
Le but de cette première partie est d’analyser en profondeur les mécanismes du comique de manière à bien les assimiler pour pouvoir les appliquer.
Le rire est un phénomène complexe qui touche à la fois le corps et l’esprit, l’affectivité et l’intelligence. Sans vouloir épuiser ce vaste sujet, on peut en baliser quelques avenues principales. Pourquoi le rire est-il utile ? Comment se manifeste-t-il vocalement ? Quelles fonctions physiques et sociales remplit-il ? Quels sont ses différents registres ? Quelle différence existe-t-il entre l’ironie et l’humour ?
Quand on écoute les gens parler du comique, on rencontre souvent quatre préjugés, qui sont autant d’erreurs graves.
- Le plus courant est le préjugé selon lequel le comique serait un genre « bas » alors que les genres graves seraient « élevés » par nature.
- Le second consiste à réduire le comique à la scène : théâtre, musichall. En réalité le genre comique touche tous les genres et tous les médias : non seulement le roman et la nouvelle, mais encore le cinéma, la télévision, la radio, la bande dessinée et les autres médias.
- Le troisième préjugé consiste à faire du comique un seul genre, face à la multiplicité des genres graves : épopée, tragédie, poésie... en réalité, le genre comique est à lui seul aussi vaste et différencié que tous ces autres genres.
- Le quatrième consiste à appeler indifféremment « humour » tous les genres comiques, sans doute pour faire plus chic, alors qu’il n’en constitue qu’une forme. La faute en revient pour partie à l’enseignement des lettres lui-même qui sous-évalue systématiquement les auteurs comiques. A part Rabelais et Molière, quels autres auteurs comiques sont-ils étudiés sérieusement ?
Car il est grand temps de parler sérieusement du comique.
Dans tous les cas, le rire s’exprime par l’émission répétitive d’une voyelle, sans consonne (car il naît du fond de la gorge et pour être modulé par une consonne, il faudrait fermer la bouche, ce qui le ferait cesser). Les rires se distinguent en bonne partie par leur voyelle de base, soit de bas en haut de la gorge : a, e, i, o, u.
- « Ah, ah, ah ! » est un rire de gorge franc, très corporel, qui exprime une jovialité sans arrière pensée, ni acrimonie.
- « Hé, hé, hé ! » est un rire plus nasalisé, plus ambigu, par exemple celui du malin qui a réussi son coup ou se réjouit à l’avance de ce qui risque de se passer.
- « Hi, hi, hi ! » est un rire qui exprime l’autosatisfaction satirique malicieuse (c’est aussi le rire le plus « distingué » en bonne société, surtout pour les femmes).
- « Ho, ho, ho ! » est le rire qui exprime l’étonnement, la surprise, à la limite parfois la réprobation choquée.
- « Hu, hu, hu ! » (plus rare) est un rire qui exprime une autosatisfaction en partie maîtrisée car inconvenante, déplacée ; c’est un rire auto-réprimé.
Donc, déjà, à ce premier niveau corporel, on voit bien qu’il existe plusieurs formes de rires : qui se situent entre le cri (spontané), et la parole (articulée).
Bien qu’on puisse rire partout en en tout temps, il existe des espaces temps sociaux pendant lesquels non seulement le rire est toléré, mais encore encouragé, institutionnalisé.
- Espaces dédiés au comique : théâtres, cinémas, musichall, cirque, guignol, salles de fêtes, etc.
- Temps dédiés au comique : fêtes, carnavals, noces, banquets, etc.
Dans tous ces cas, le rire est la règle, et non plus une exception ; et les tempéraments comiques y sont à l’honneur.
Selon les cas, on peut distinguer au moins trois types de bienfaits.
- Sur le plan physique, les neurologues ont montré les bienfaits du rire : il détend le corps, opère des massages de certaines zones, active la respiration. D’où des proverbes : « malade qui rit est à moitié sauvé », « un éclat de rire remplace un cachet de Prozac ».
- Sur le plan psychique : le rire chasse la tristesse, les angoisses ; il rend la vie et les autres plus tolérables.
- Sur le plan social : le rire détend l’atmosphère, facilite les rapports humains, sanctionne les erreurs et les fautes sans dommage notable, ressoude les groupes en évitant le recours à la violence.
Mais ces bienfaits reconnus n’empêchent pas une certaine ambiguïté du rire selon les formes qu’il faut prendre : le rire acerbe peut aussi blesser la personne visée. Il n’empêche qu’à l’heure actuelle des clowns bénévoles se produisent dans les hôpitaux pour distraire les enfants, combattre leur solitude, les aider à supporter leurs traitements, et hâter leur guérison. Et cela, avec un net succès. Ainsi, le rire est une vraie thérapeutique s’il est bien orienté.
Comme les pleurs, le rire est un moyen de communication sociale qui fonctionne en parallèle avec la langue et les gestes. Mais il peut remplir, selon les cas, cinq fonctions différentes dans l’économie psychique du rieur.
1. Fonction agressive : le rite satirique et critique visant à dévaluer son objet, à rabaisser l’interlocuteur.
2. Fonction défensive : vis-à-vis des situations et des thèmes douloureux, anxiogènes : rire jaune, humour noir (par exemple concernant la mort, la maladie, la vieillesse). Ou le rire visant à désarmer un adversaire, éviter un châtiment.
3. Fonction sexuelle : selon Freud, le rire vise à un plaisir lié à la satisfaction symbolique des pulsions voyeuristes ou sadiques inconscientes.
4. Fonction intellectuelle : plaisir de transgresser les règles de la logique, du bon sens (humour absurde) ou du langage (jeu de mots).
5. Fonctions sociales nombreuses : renforcement du groupe par exclusion des étrangers, correction des déviances, critique libératrice des institutions sociopolitiques, affirmation au sein du groupe (prestige du moqueur), politesse, séduction.
En philosophie, on distingue trois grandes valeurs qui font l’objet des disciplines correspondantes : le vrai (la logique), le bien (la morale), le beau (l’esthétique). Plus une valeur pratique : l’utile, l’efficace (la technique). Or, les philosophes ont remarqué que les comiques se présentaient comme un « entre deux » de ces valeurs.
- Le comique absurde se situe à la croisée du vrai et du faux, comme un défi et une contestation de la logique au nom du bon sens (ou l’inverse).
- Le grotesque est un comique qui se situe à la croisée du beau et du laid : c’est « une belle laideur » ou une « laideur attirante ».
- L’humour noir est un comique qui se situe au carrefour du bien et du mal, comme une morale anti-moraliste ou désespérée.
- Le loufoque est un comique qui se situe entre l’utile et l’inutile, l’efficace et l’inefficace (comme le fameux fusil coudé pour tirer dans les coins). On verra à ce sujet le fameux Catalogue des objets introuvables, de Carelman (éditions Balland).
1. Au plus « bas » niveau de réalité se trouve la farce fondée sur le comique matériel de mise en situation réelle : le croc-en-jambe, le seau d’eau sur la tête, le pétard sur la chaise... Ou bien le comique involontaire fondé sur les objets récalcitrants : le pneu qui se dégonfle, le coup de marteau sur les doigts, la porte reçue dans la figure...
2. Un peu plus « haut », on trouve la comédie de mœurs, visant à dénoncer la comédie sociale, à dégonfler la prestance des nantis, des puissants, des autorités, des corps constitués.
3. Un peu plus « haut » encore, on trouve la comédie de caractère, visant à faire prendre conscience à la personne des propres barrières mentales qu’elle se place dans la tête : l’avare, le menteur, le distrait, le pédant...
4. Au dernier niveau se situe le comique d’idées, visant à déstabiliser des positions scientifico-philosophiques de doctrines adverses : par exemple Candide, conte philosophique de Voltaire visant à ridiculiser Leibniz et sa philosophie.
Ce tableau tracé, revenons sur ces différents niveaux.
La farce, c’est-à-dire le bon tour joué à quelqu’un, a toujours été considéré par les beaux esprits et les moralistes austères comme la forme la plus « basse » et la plus « indigne » du comique, juste bonne à divertir la populace. Pourtant ni Rabelais, ni Molière n’y ont répugné, et ce vieux genre a connu un essor considérable tout récemment, grâce aux médias.
1. A la radio, c’est la technique des canulars téléphoniques. Hier avec le regretté Francis Blanche ; aujourd’hui avec Jean-Yves Lafesse ou Karl Zéro.
2. A la télévision, c’est la technique de la caméra cachée. Le procédé est né aux Etats-Unis sous le nom de Candid Camera (la caméra naïve). Il a été repris en France par un Jacques Legras ou un Jean-Paul Rouland. Plus récemment, nous avons eu la Caméra couchée de Tabatah Cash sur Canal Plus en 1994. Mais surtout Surprise sur prise du Canadien Marcel Béliveau qui se délectait à piéger des vedettes de l’écran, de la chanson ou du show-biz. Mieux encore, on demande aux spectateurs d’envoyer leurs vidéos d’amateur involontairement comiques (Vidéo Gag) ou la télévision sort elle-même les siennes (les bêtisiers).
Elle suppose une parfaite maîtrise du scénario, fertile en rebondissements de toute nature, ménageant des situations tantôt pathétiques, tantôt bouffonnes qui se succèdent sans se séparer, jusqu’à ce qu’un événement imprévu finisse par dénouer l’imbroglio.
La grande époque est le théâtre bourgeois de la fin de XIXème siècle avec Scribe, Victorien Sardou, Eugène Labiche, Georges Feydeau, Georges Courteline.
Fondée sur l’observation de la vie sociale, elle confine souvent à la pièce à thèse. Elle dénonce souvent l’hypocrisie des grands et l’oppression sociale, le pouvoir de l’argent, la dissolution des mœurs (adultère, divorce), la morgue des nouveaux riches et parvenus, les souffrances des humbles... Après Molière et Beaumarchais, au XIXe siècle on trouve les noms d’Emile Augier (1820-1889) et d’Alexandre Dumas fils (1824-1895). Cette comédie peut virer au drame chez Henry Becque (1837-1899).
Selon l’humoriste Pierre Daninos, auteur notamment des Carnets du Major Thompson, les premières tendances au comique s’affirment dans la satire et l’ironie. Ce n’est souvent que vers 40 ans, avec l’expérience et l’apprentissage de la tolérance, que certains passent à l’humour. Il cite Stephen Leacock, maître de l’humour américain qui était professeur d’économie au Canada, et qui ne s’est mis à écrire qu’à partir de 50 ans (ABC ou l’élément humain en mathématiques, éditions Robert Laffont). L’humour est plus anglo-saxon que français : nos compatriotes, à l’instar de Voltaire, préfèrent le mot d’esprit, la satire, l’ironie cruelle. Il y a aussi l’humour des faibles, des vaincus, des dominés, comme celui des pays de l’Est : par exemple Le Brave Soldat Chveïk, d’Hasek. Chez nous, Alphonse Allais était normand, proche des Anglais et les mettait souvent en scène. De même, Woody Allen qui représente l’humour juif new-yorkais (Dieu, Shakespeare et moi, Pour en finir avec la culture, aux éditions du Seuil).
A priori, le rire s’oppose aux larmes comme la gaieté à la tristesse ; mais c’est plus complexe comme le montrent les expressions « rire aux larmes » ou « pleurer de bonheur ».
- De fait, rire et pleurer sont proches dans la mesure où ces deux conduites traduisent une perte de maîtrise de soi : on « éclate de rire », on « fond en larmes ». Et cela face à des situations où l’action semble interdite, impossible...
- Mais rires et pleurs sont opposés par leur signification existentielle : le rire, qui est social, est une ouverture mentale au monde et aux autres ; il indique notre capacité joyeuse à faire face. A l’inverse, pleurer indique notre impuissance face au monde, et correspond à une attitude de fermeture : on se cache, on se retire, on s’isole pour ne pas montrer son chagrin et sa vulnérabilité. D’où ces rires ambigus - « jaune » ou « noir » - qui expriment autant l’embarras que la souffrance refoulée.
L’HUMOUR ATROCE
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Deux petits leucémiques discutent sur leur lit d’hôpital.
Le premier déclare :
- Moi, j’ai reçu un plus beau jouet que toi !
- Peut-être, répond le second vexé, mais moi au moins, je serai encore là demain !
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Un homme s’approche du bord d’une falaise. Un passant lui crie :
- Attention à la falaise !
- J’entends rien, je suis sourd...
- Attention à la FALAISE !
- Quelle fa-lai-lai-se-se ?
Le passant se penche sur le bord.
- Vous êtes blessé ? Attrapez cette corde !
- Je ne peux pas, j’ai les mains brisées...
- Accrochez-vous avec les pieds !
- Je ne peux pas, j’ai les jambes cassées...
- Attrapez-là avec les dents ! Attention, je vous remonte...
A quelques mètres du bord :
- Ça va toujours ?
- Ouiiiiii...
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Deux clochards mangent des nouilles qu’ils ont trouvées dans une poubelle. Le second se met à chatouiller le premier.
- Arrête, tu es fou, tu vas me faire vomir !
- Justement, je les préfère chaudes !
On peut classer les différentes formes de comique selon la cible sur laquelle elles s’exercent. La liste risque alors d’être fort longue.
Comique troupier, moquant la vie militaire (Courteline). Comique de bureau, moquant les administrations (Courteline). Comique potache, moquant la vie à l’école (La Foire aux cancres). Comique familial (Treize à la douzaine). Comique amoureux, comique enfantin, comique adolescent, comique de la vieillesse (histoires d’asiles, de vieillards). Comique paysan, comique parisien (histoires de titis parisiens), comique des snobs (histoires de « Marie-Chantal »). comique de chevalerie médiévale, comique de western, etc. Cela sans compter le comique lié aux minorités et aux nombreuses communautés étrangères (juifs, Noirs, Arabes, Russes, Anglais, Italiens, etc.). Mais certains cas spécifiques méritent qu’on s’y arrête.
Selon André Maurois : « Le rire est un double mouvement, et c’est pourquoi il secoue les rieurs. Premier temps : quelque chose ou quelqu’un nous effraie. Deuxième temps : nous nous apercevons que l’épouvantail n’est ni terrible, ni si respectable que nous le pensions ; nous sommes rassurés. Le rire s’exerce donc contre ce que nous craignons ; parfois même contre ce que nous admirons. Chaque peuple rit de ce qu’il craint et admire le plus. »
- De ce point de vue, le rire s’exercerait au dépens de ce qui nous apparaît à première vue comme le plus menaçant, le plus terrible (la maladie, la mort, la souffrance, l’épouvante...) mais qui se révèle vite, sinon inoffensif, du moins surmontable.
admirons