Vous avez acquis un outil éducatif
né d'une intense et fascinante traversée à
travers l'industrie de la Mercatique en réseau.
Versions des autres langues disponibles sur:
www.mybusinessofpeople.com
Notre portail a été créé avec la seule intention
de vous aider à partager ce livre d'une manière
simple, sûre et rapide. Nous espérons qu'il
vous viendra en aide et vous remercions de
nous permettre de vous accompagner dans
votre trajet vers la liberté financière.
Titre original:
My Business of People, 20 Years Later.
Sous-titre:
Secrets of success for a new generation of people who lead people.
Titre en français:
Mon Entreprise Parmi Des Gens, 20 Ans Après.
Sous-titre en français:
Secrets de succès pour une nouvelle génération de gens qui mènent des gens.
© Copyright 2013. Tous droits réservés.
Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite ou transmise d'aucune manière ni par aucun moyen, électronique ou mécanique, y compris photocopie et gravure, ou par un quelconque stockage d'information ou système de récupération, sans permission expresse de Global Meanings Publishing LLC, excepté pour l'inclusion de citations référencées dans des comptes-rendus, revues ou médias éducatifs.
© 2013 Global Meanings Publishing LLC. Tous droits réservés.
Publiée et distribuée par:
Global Meanings Publishing LLC.
San Antonio, TX, USA.
ISBN: 978-0-9911944-7-6
Un livre de motivation produit de la joie.
Un livre d'éducation produit de la richesse.
Il était exactement six heures sept quand je me suis réveillé, un mardi matin, sachant que le moment d’écrire ce livre était arrivé. Mes yeux se sont ouverts, sommeil chassé sans retour, comme s’il y avait eu urgence à expédier mon rituel matinal pour me mettre à écrire.
Je savais qu’il me fallait écrire sur un tas de choses, toutes celles qu’on peut apprendre en une vie complètement dédiée aux affaires en réseau. Après tout, il y a exactement 20 ans et 2 mois que j’ai entamé inéluctablement un voyage qui m’emmènerait vers des horizons inimaginables. Et vingt ans consacrés à n’importe quelle activité ne sont pas peu de choses, surtout quand on entend répéter sans cesse que la première année dans une «affaire en réseau par cooptation» est le moment d’apprendre, de «s’y mettre», de «se mouiller»... Je ne suis pas d’accord: la traversée ne termine jamais, chaque année qui passe nous révèle des choses magiques et plus ça dure, plus magique ça devient.
Une fois debout, je me suis dirigé vers la salle de bain pour prendre ma douche; arrivé au bout du couloir, j’ai aperçu au-delà de mon bureau personnel, les mille lumières de la ville brillant encore d’une clarté éblouissante. La nuit paraissait ne pas vouloir finir et la vue panoramique, depuis ma maison, était belle comme jamais, scintillante, hypnotique... impossible de m’y habituer même après dix ans d’y vivre.
Tandis que l’eau ruisselait sur mon corps, les mouvements de mes bras étaient ralentis et mes yeux fixes, mon esprit courait en tous sens, idées, mots, anecdotes coulaient en continu. Chaque phrase qui me venait à l’esprit venait lourde de certitude, de clarté, et se précisait davantage tandis que je pensais à l’effet que ce livre pourrait avoir eu sur moi si j’avais lu le même il y a 20 ans.
Combien de temps aurais-je gagné si l’information que je vais partager m’était tombée entre les mains à cet âge? Aurais-je réussi à atteindre la liberté absolue 10 ans avant? Aurais-je pu passer plus de temps, et de meilleure qualité, avec mon père avant qu’il ne tombe malade? Aurais-je senti sur moi les regards de ma famille, ébahis de me voir faire des millions de dollars en ventes à mes vingt ans, plutôt que dans la quarantaine?
Je sais que l’écrivain a l’habitude de s’immerger dans une atmosphère qui l’inspire. Beaucoup préfèrent un type spécifique de carnet et un stylo qui leur est familier, dont ils se servent pour écrire toutes les œuvres. Certains aiment s’enfermer dans un endroit retiré du monde, dont ils utilisent les caractéristiques particulières pour se connecter à cette source intarissable qu’est l’imagination: ils n’ont plus qu’à se laisser emporter par le courant pour se mettre à écrire.
Quant à moi, je n’ai eu qu’à faire quelques pas de plus dans le couloir pour dépasser la porte de mon bureau, puis celle de la chambre, pour arriver à mon espace favori, au fond: mon studio de musique.
Dans la nuit qui trainait encore, bien qu’il fût déjà presque sept heures, j’ouvris les stores derrière ce que j’appelle «la station» - rien d’autre qu’un trépied soutenant un ordinateur relié à un équipement de son, un synthétiseur, une interface pour enregistrer des instruments avec, par terre, un pédalier et une paire de guitares dans des étuis protecteurs de leur beauté, sur des supports horizontaux (je les traite en somme avec la même délicatesse que s’il s’agissait de dames à conquérir).
Sur les murs couverts d’isolant sonore m’observaient mes photos, prises en compagnie de divers musiciens que j’ai admirés depuis l’enfance et que j’ai pu rencontrer grâce à la vie que je mène à présent; en particulier, un cadre dans lequel figurent des billets étrangers signés, faute de photo à me dédicacer, par l’un d’entre eux que j’ai pu inviter à diner dans un restaurant de l’Ohio où nous nous trouvions tous deux par hasard. Voilà les ornements de ma «station».
Rien de tel que ces souvenirs pour commencer à écrire un livre qui raconte comment un gamin de classe moyenne et de famille idem a pu se transformer en entrepreneur, c'est à dire en homme d’affaires entièrement libre et maitre de ses circonstances. Et ceci grâce à une affaire en réseau.
Avant de commencer, je veux manifester que j’écrirai sous couvert d’un anonymat presque total, omettant noms, lieu de résidence ou n’importe quelle autre information qui pourrait voler à cet ouvrage l’universalité à laquelle il prétend, puisque mon intention est que TOUTE personne qui le lise le fasse avec l’assurance que le parcours vers la liberté est EXACTEMENT le même, sans qu’importent la compagnie ou le type d’affaires en réseau choisis.
Du fait également de mon manque d’intérêt à vanter une entreprise en particulier, j’utiliserai tous les moyens à ma portée pour que l’identité des personnes ou des compagnies pour lesquelles j’ai navigué reste «quelconque». Je cherche ainsi à ce que le facteur protagoniste soit L’ÉDUCATION, et non ma personne ni aucune de mes affaires. Spécialement parce que, en dépit de ce que plusieurs d’entre elles sont la continuation de la première entreprise de MLM que j’aie fondée, qui a évolué jusqu’à se convertir en l’un de mes actifs principaux, les circonstances actuelles me permettent des incursions dans des projets différents à ce schéma. En ce sens, ce livre est aussi une manière d’honorer l’industrie qui m’a permis de me diversifier et de créer de nouvelles modalités d’entreprendre.
Évidemment, le fait que mon nom se connaisse et que, par conséquent, ce livre soit une manière de me mettre en avant, étant donné qu’il est traduit dans plusieurs langues et se vend dans différents pays, me place «sous les spots» en quelque sorte. Quoi qu’il en soit, mon intérêt va plus loin. Le fait que de nombreuses compagnies créeront des leaders et pas seulement des consommateurs, grâce aux enseignements que mon parcours de 20 ans m’a apportés, m’encourage à apporter ma modeste contribution pour que notre industrie poursuive son évolution en s’adaptant aux réalités d’un monde changeant dominé par la technologie.
Bien que j’écrive en pensant à tous ceux qui m’ont accompagné sur mon parcours vers la liberté, ce livre est écrit pour bien plus de monde. C’est pourquoi je ne sacrifierai l’honnêteté avec laquelle il faut aborder et «mettre à nu» certains concepts, surtout ceux répétés religieusement dans notre industrie, sans que personne ne les déchiffre correctement.
Mon intention d’omettre noms de personnes et de lieux déterminés exceptée, cet ouvrage dira toute la vérité sur les «affaires en réseau», sans dissimulation ni maquillage. C’est seulement ainsi que l’on peut prendre des décisions intelligentes, sur la base des faits et non celle de la motivation éphémère obtenue à travers ces «évènements de promotion» qui caractérisent l’industrie.
Tout livre d’auto-apprentissage ou séminaire de motivation fait du bien; mais ce livre est différent: parfois j’y parlerai de concepts concrets et très spécifiques, à d’autre moments je livrerai des anecdotes, certaines très personnelles, avec pour objectif que ceux qui les lisent puisse apprendre réellement quelque chose de NOUVEAU. Mon aspiration, c’est qu’on soit non seulement motivé, mais aussi éduqué.
Je soupçonne que l’information ici exposée pourra vous bouleverser au point que, quand vous aurez terminé votre lecture, votre cerveau vibrera intensément et vous aurez envie de commencer tout de suite à bien faire les choses, «vraiment bien» pour la première fois peut-être.
Par ailleurs, je voudrais préciser que, dans ma pensée, le terme «affaires en réseau» ne s’applique non seulement aux compagnies de réseaux par cooptation. N’importe quelle activité pour laquelle se tissent des réseaux de personnes et où l’on distribue des bénéfices par équipe, est une affaire en réseau, pour moi. Qu’il s’agisse de vente d’assurances, de propriétés en temps partagé, de ventes d’actions, de biens immobiliers, de ventes directes ou de relations publiques, toutes sont affaires de PERSONNES. Quand vous rencontrerez, au cours de votre lecture, un concept qui ne parait pas relever de votre profession, continuez à lire, car vous vous rendrez bientôt compte qu’il vous suffira de comprendre le contexte de la situation pour en obtenir des enseignements d’importance vitale et permanente.
Je voudrais aussi remarquer que, dans chaque chapitre, vous verrez des mots en majuscules, quelques phrases soulignées et des paragraphes consistant en une seule phrase concrète et ponctuelle. C’est exprès que je procède ainsi car, étant un lecteur avide, j’ai remarqué qu’un texte sophistiqué, où l’auteur parait plus soucieux de ce que dirait un jury de prix littéraire, pourrait être inefficace au final, même s’il contient des enseignements précieux. Moi, par contre, je ne suis pas écrivain et ne prétends pas en faire mon gagne-pain: je suis un entrepreneur comme vous et j’ai obtenu absolument tout ce que je possède grâce à un négoce très similaire à celui que vous êtes sur le point de choisir. L’unique ambition du style de rédaction est d’obéir à un rythme, une forme et un langage qui vous aident à poursuivre la lecture. Je veux, quand vous arrêtez à cause de vos tâches quotidiennes, qu’à un moment ou un autre de la journée, vous vous rappeliez que vous avez «sur le gaz» un livre stimulant auquel vous avez envie de retourner.
Finalement, je désire qu’il soit clair que ce livre décrira mon parcours dans une affaire en réseau et que je l’ai écrit en essayant d’ «aplanir le chemin» pour un autre entrepreneur qui se consacre à une affaire similaire. Cependant les anecdotes, exemples et concepts que j’utiliserai ont tous une pertinence ABSOLUE pour n’importe quelle affaire de personnes, sans exclure celle d’UNE SEULE personne. Si tel est votre cas, au final vous percevrez que vous vous êtes fait cadeau d’une œuvre pensée pour vous, pour que votre rapport à vous-même et aux autres se fortifie, prospère et génère tous types de richesse.
Dédicace
Beaucoup d’écrivains remercient et dédient leurs œuvres aux gens de leur famille ou à leur agent littéraire; à la muse qui a touché leur vie ou à qui leur a montré le chemin.
Pour ma part je dédie cet ouvrage à mon «jumeau de route», TOI, car bien que je ne te connaisse pas, je comprends parfaitement l’aventure que tu entreprends et peux voir le regard d’espoir éclairant ton visage. Parce que je sais que tu comprends, d’une manière ou d’une autre, la dimension de ce que tu viens de découvrir: une manière d’atteindre la liberté financière à travers une affaire de réseau de personnes.
Partie I: LES FONDATIONS
(Appuyer la flèche de avancer pour les chapitres 1 - 3)
Enfant, je me souviens avoir reçu l’impact de films qui se déroulaient dans le désert; aussi bien les légendaires des années 70, épiques et filmés dans des paysages de proportions bibliques, que ceux récents comme «Babel» (2006) dans lequel une femme d’origine hispanique en arrive presque à la folie en essayant de survivre, elle et les deux enfants confiés à ses soins, à la déshydratation. Par les hasards de l’histoire, ces trois personnages finissent par cheminer à travers le même désert que parcourent des milliers d’émigrants hispano-américains qui essaient de passer aux Etats Unis, avec des résultats parfois fatals.
Le désert nous fait voir des choses qui n’y sont pas
Ma première rencontre avec les affaires en réseau a eu lieu à mes vingt ans.
Dans la maison d’un ami de l’université a eu lieu une «réunion». J’ignore combien de compagnies usent encore de ce terme mais, dans mon cas, vingt ans durant, je l’ai appelée «la présentation».
Beaucoup d’inattendu dans cette journée. Tant la manière de m’inviter que ce qui devait arriver en fin de soirée. On m’avait commenté qu’une entreprise internationale allait ouvrir une «succursale», et qu’un de ses cadres importants serait en ville, à la recherche de gens «clé» qui puissent bientôt prendre les rênes de l’expansion. De nouveaux universitaires occuperaient des «postes» importants, de nouveaux talents avides de prendre de la hauteur.
Il s’agissait d’une opportunité quasi unique, qui me permettrait de cesser d’être à la dérive et sans travail, situation que vivaient plusieurs de mes connaissances, diplômés récents.
Mon ami avait les connexions, comme toujours; qu’il s’agisse de billets pour un concert, de vêtements griffés en solde ou de l’accès au premier téléphone portable de poche, il paraissait toujours nous devancer et il n’y avait pas de raison de se méfier de son invitation.
Je n’ai pas posé un tas de questions, j’ai changé mes plans pour la journée et me suis disposé à me rendre chez lui, qui m’avait laissé entendre qu’il s’y tiendrait une espèce de «réunion préalable». Il y aurait sûrement un minicar de firme devant sa maison, orné d’un logotype international, qui devrait nous transporter à notre futur centre de travail.
Mon ami m’avait fait sentir spécial, choisi, évalué par lui et sa petite amie, qui jusqu’alors n’avait pas démontré grand intérêt pour ma personne.
«Qu’est-ce qui a bien pu le faire changer d’opinion?... Mon talent, sûrement», me suis-je dit.
Penser de la sorte était meilleur que n’importe quelle autre option comme, par exemple, qu’on veuille me recruter pour un «multiniveau». Impossible à savoir puisque ce mot «multiniveau» ne faisait pas partie de mon vocabulaire. J’étais tellement peu au fait de ce concept que, si l’on m’avait dit qu’il s’agissait de quelque chose de semblable, je me serais encore plus enthousiasmé, dans l’idée qu’il s’agissait d’une compagnie construisant des immeubles d’appartements de «niveaux divers».
Le minicar de firme n’était pas là, pas non plus de Mercédès ni de BMW, seulement des voitures normales et une demi-douzaine de personnes dans le salon de la maison tandis qu’à la cuisine, la fiancée de mon ami préparait café et biscuits.
Après quelques moments de mondanités, l’un des «cadres» qui était arrivé et m’avait prêté spéciale attention s’est excusé de nous laisser pour se mettre à fouiller son porte-document, dont il sortit un petit tableau portatif.
Ma mère a toujours été fidèle dévote du catholicisme. C’est ainsi qu’il m’est arrivé, à plusieurs occasions durant mon enfance, de voir comment des individus de quelque secte étrange ou, comme ma mère les appelait, des «frères séparés», finissaient rendus aux arguments qu’elle avait soulignés en jaune dans l’une de ses bibles; il y en avait bien cinq ou six dans la maison, une ouverte au salon, deux ou trois sur les étagères des chambres, celle annotée et la plus neuve, reliée en cuir, avec le psaume XXIII gravé en lettres hébraïques.
À quelques minutes du début de la causerie, je m’excusai à mon tour et me sauvai à la cuisine pour interroger la fiancée de mon ami.
Il y avait deux ou trois ans que j’avais cessé de fréquenter le groupe de jeunes auquel je participais depuis mes douze ans et que je me considérais un catholique «extrêmement relâché» pour ainsi dire, et je n’allais pas faire une scène face à ce que je croyais affronter: «une manœuvre de plus des frères protestants pour me recruter pour leur temple».
«Je ne sais pas si tu sais que je suis catho... Ça ne gêne pas?» lui demandai-je.
Malgré le comique de la situation, sa hâte à me faire rejoindre la réunion de peur que je perde le message dépassa son envie de rire; elle laissa ce qu’elle était en train de faire et me prit le bras pour me raccompagner au salon.
Je m’efforçai de prêter attention.
L’explication finie il y avait, présents à mon imagination, les portraits des gens à succès dont on m’avait parlé. Bien entendu, il ne s’agissait pas d’une nouvelle religion.
On mentionnait des noms inconnus pour moi, mais on les prononçait comme lorsqu’on nomme une vedette, avec l’apparente familiarité de ceux qui connaissent. Des noms de producteurs de ventes, de leaders des deux sexes, de couples en pleine réussite, de familles formées «dans l’affaire», de maisons, voyages, luxes...
Vingt-quatre heures et 150 dollars plus tard, j’étais distributeur d’une entreprise de ventes en réseau. S’ensuivirent naturellement diverses réunions, certaines heureusement dans des salons d’hôtel ou à l’université, où j’eus une fois l’idée d’user de mes dons artistiques pour reproduire à la craie, sur un tableau mobile, le logotype de la compagnie précédé des mots «Bienvenue à»... À ma surprise, l’organisateur l’effaça à toute vitesse avant que n’arrivent les gens, m’expliquant:
«Personne ne doit savoir qui nous sommes», en souriant.
Incroyable comme l’enthousiasme, né d’une causerie qui nous a fait rêver, peut s’évaporer à toute vitesse quand on se voit face à la consigne singulière et imprévue de nier ce que nous représentons vraiment: une alternative intelligente et dont nous devons nous sentir fiers.
Chaque réunion se planifiait à discrétion des leaders de la zone, tantôt dans des maisons, tantôt dans des hôtels. Bientôt je commençai à sentir que ça me prendrait «des siècles» d’atteindre cette liberté dont on m’avait parlé.
Me rappeler si vivement ce sentiment est en grande partie ce qui m’a motivé à écrire ce livre, car cette émotion de désespoir, de mon point de vue sans utilité, peut être complètement éliminée par l’éducation correcte, avec quelques ajustements et sans besoin de renoncer à l’entreprise où nous nous trouvons.
Quand une personne qui se dédie à une affaire en réseau comprend la nature des gens, la bonne façon de les confronter et la manière la plus intelligente de les motiver, elle ne voit pas le besoin de «tourner» ni de manipuler qui que ce soit.
Je me remotive
Peu avant que je n’abandonne cette entreprise, il m’est arrivé d’assister à une convention à quatre heures de route de ma ville, à laquelle certaines personnes qui avaient déjà atteint le statut de millionnaires seraient présentes.
Quand je suis entré, la salle était bondée, la musique assourdissante et des milliers de gens poussaient des cris d’émotion à voir ces idoles, inconnues du monde extérieur, mais si fameuses à l’intérieur de cet univers de vente de produits, que l’atmosphère chargée d’électricité faisait penser à un concert de rock.
J’observais de loin, me sentant assez dépaysé mais en même temps, peu à peu absorbé. Je ne me souviens pas d’avoir réagi à partir de l’ego, j’expérimentais de l’étonnement devant quelque chose de si nouveau et étrange. Le seul élément familier que j’identifiais avait beaucoup à voir avec plusieurs des congrès religieux auxquels ma mère insistait pour que je participe, adolescent.
Même s’il n’y eut guère de concepts éducatifs exposés, on fit des recommandations pratiques sur la manière de contrôler les influences auxquelles nous étions exposés quotidiennement: ne pas regarder la télé ni lire les journaux, par exemple. La sensation d’avoir appris «du nouveau» était assez motivante pour faire revenir mon entrain et pour me procurer une nouvelle opportunité dans le MLM.
Ici, je voudrais exprimer clairement que jamais je n’inculperais une entreprise en réseau de la manière dont ses distributeurs décident de se faire un créneau, ni même de la forme ou du contenu d’un évènement comme celui auquel j’ai assisté cette fois-là. Il y avait tout simplement trop d’assistants, et, comme on dit, «chaque tête est un monde»: Il est impossible de contrôler tant de «monde(s)», avec tant de cadres de vie différents et tant d’habitudes enracinées depuis des années. Tel est le prix payé par une entreprise de l’industrie des réseaux, pour le fait de travailler à partir d’actifs humains.
Il n’en est pas moins vrai que chaque personne, au sein d’une telle compagnie, PEUT CHOISIR qui elle va suivre, de qui elle apprendra. Chaque individu peut rechercher des connaissances nouvelles, au sein de l’entreprise à laquelle il appartient ou au dehors de celle-ci.
Je me demande néanmoins combien de personnes suivent le même patron: mi-temps, imprédictibilité, une consommation mensuelle, le découragement face au rejet et un évènement motivationnel qui les maintient en place, avec le rêve que, à force de persévérance dans la motivation, de livre après livre d’auto apprentissage, un jour le groupe s’agrandira: motivation qui les pousse à consommer, certes, mais sans éducation qui les aide à persister.
En ce qui me concerne, l’émotion éprouvée lors de cette convention suffit à peine pour quelques semaines de plus, avant que je ne renonce définitivement. Ce n’était sûrement pas le moment pour moi: une pomme encore verte était arrivée dans la «cuisine» un tantinet improvisée où les «chefs», mes amis, ne savaient pas encore comment me cuisiner au mieux.
Expliquant mon cas par une métaphore, je crois que, du lointain horizon du désert, de mon désert d’étudiant universitaire incertain, j’ai eu une illusion qui, pour un instant, brilla comme une oasis. Y arriver ne fut pas nécessairement difficile, il a suffi d’un copain avec un peu d’astuce pour exploiter mon aspiration renouvelée à la liberté.
Ce qui a été dur, c’est de franchir les murs de l’oasis et de m’arrêter un moment à contempler de l’autre côté le nouvel horizon, jusqu’auquel s’étendait un autre désert, plus vaste encore...
C’était trop loin. J’ai eu peur de succomber à la soif.
Peu de spectacles sont comparables au festival de montgolfières d’Albuquerque (Nouveau-Mexique). Des centaines d’amateurs de hauteurs et d’aventure s’y donnent rendez-vous pour observer comment l’ingéniosité de l’homme, bien avant l’invention de l’avion, avait déjà conquis le ciel. Même si je ne sais si le terme «conquérir» soit approprié.
En fin de comptes, si un petit ballon est capable de flotter et d’égayer la journée d’un enfant dans le parc, un autre plus grand, gonflé d’air chaud, peut flotter et être contrôlé pour un temps prolongé à grande altitude. Il peut même se transformer en une espèce de balcon de chambre d’amoureux.
Quoi de plus proche de la conquête des cieux?
En toute objectivité, même si un ballon peut voler très haut, il ne peut le faire que si les conditions de soleil et de vent le laissent voler ou, plus exactement, flotter. Il nous fait sentir que nous conquérons le ciel mais, en réalité, nous ne faisons que «flotter» et flotter n’est pas conquérir.
En échange, monter en avion ne cessera jamais de me fasciner, j’adore cette expérience. Chaque fois que j’en aborde un, je ressens l’ébahissement de voir cette masse énorme d’acier s’arracher au sol et atteindre jusqu’à 800 km/heure.
J’aime tout particulièrement observer la perfection de ses ailes, leur rectitude, l’aérodynamique de leur dessin et la façon dont leurs clapets s’ouvrent pour l’atterrissage. Je m’y sens protégé. Est-ce leur architecture, est-ce parce qu’ils symbolisent pour moi la liberté absolue, qu’ils me font apprécier d’observer les nuages d’en haut, de la commodité d’un siège en cuir, au frais de l’air conditionné, et sachant que dans quelques heures de vol je passerai de l’hiver de Dallas à l’été de Buenos Aires? Je préfère cela à une nacelle de moins de deux mètres carrés où je serais conscient que le seul élément qui me sépare d’une mort fracassante est un peu de gaz chauffé ou que le ciel n’en vienne pas à se couvrir de nuées juste au moment où mon ballon y a pris de l’altitude.
Une nouvelle manière
À deux semestres de terminer un cursus universitaire double, je perdis l’emploi que j’avais obtenu à ma sortie de l’entreprise de vente en réseau. L’institution pour laquelle je travaillais venait de perdre un de ses cadres et, après plusieurs mois passés à essayer de me faire remarquer, on finit par ignorer ma trajectoire au poste que j’avais assumé plus d’un an durant et il fut décidé d’engager un individu sans grande capacité.
Je suis alors passé, après avoir consacré par amour à ce que je faisais plus de temps à mon travail que ce qui était stipulé, sous les ordres d’une personne ayant bien moins de connaissances que moi. Sous la pression constante et l’inaptitude de notre nouveau chef, je suis parti beaucoup plus vite que je ne l’avais imaginé. Ça suffisait comme début pour quelqu’un qui essayait d’avancer dans le monde du travail.
Si l’incertitude dans laquelle m’avait laissé la vente en réseau par cooptation avait diminué grâce à cet emploi, elle prenait maintenant une grandeur exponentielle de ne pas savoir où me caser, une fois mon diplôme en poche. Une sensation d’urgence commençait à peser sur moi.
C’est alors que, après avoir essayé vainement de me faire engager par amitié, parcourant les petites annonces de recrutement dans le journal, je suis tombé sur une un peu différente, qui offrait une opportunité de grandir mais était avare de détails.
Cette annonce paraissait différente à la fois de celles d’une affaire et de celles d’offre d’emploi. Je comprends à présent qu’elle était rédigée avec intelligence et créativité. Assez d’information pour que les intéressés appellent, mais assez discrète pour exciter la curiosité.
À l’autre bout du fil, une voix de jeune homme me répondait et me posait des questions sur mon expérience et mes études, ce qui me maintenait occupé à parler de moi. Lorsque j’ai entendu l’adresse et reçu les indications pour m’y rendre, je me suis senti animé par le fait qu’il s’agissait d’une zone commerciale de bon niveau. Ce n’était pas une grosse boite de Silicon Valley, mais c’était définitivement mieux qu’une réunion dans le salon d’une maison.
Je roulai jusque là et, une fois arrivé, rôdai un moment dans le parking tandis que mon excitation montait en constatant que je me trouvais dans un quartier apparemment hautement professionnel, de grandes firmes et commercial. Je me suis finalement garé près de l’adresse indiquée, rajustai ma cravate et me disposai à entrer.
L’accueil était meublé avec un goût excellent et il y avait d’autres jeunes gens cravatés, me faisant penser qu’eux aussi «cherchaient une place». Ils tenaient les caractéristiques porte-documents beiges où, comme moi, ils avaient rangé leur C.V. et ils paraissaient étonnés de se trouver dans un endroit si «professionnel».
La personne qui m’avait répondu au téléphone est arrivée et s’est approchée de l’endroit où j’étais confortablement assis: j’essayais de projeter une assurance que j’étais loin de posséder; mes jambes croisées me donnaient l’air d’un psychanalyste à l’écoute, sans attentes particulières, de son patient mais, à l’intérieur, je sentais une certaine dose d’anxiété après avoir constaté que je n’étais pas le seul candidat à évaluer.
Avec un sourire, une forte poignée de main et une assurance amicale, mon recruteur m’invita à entrer dans la «salle de présentations» où l’on me donnerait l’information générale sur l’entreprise ainsi que des détails sur les industries dans lesquelles cette compagnie innovatrice était en train de pénétrer.
En entrant j’ai pu apercevoir au fond de la salle, qui était pratiquement bondée, un échantillonnage de produits parfaitement disposés, un tableau bien centré et un téléviseur visible de partout. Le brouhaha des gens en conversation avec les recruteurs me tranquillisa et les questions qui continuaient à m’être posées face à face à présent, me maintinrent loin de sentir tout soupçon qu’il s’agissait d’une affaire «comme celles-là».
Pourtant, à quelques minutes du début de la causerie, une sensation d’inconfort me vint et, presqu’instinctivement, je me sentis l’envie de chercher la sortie.
Curieux mais, bien que la causerie n’avait pas commencé par des questions censées stimuler les rêves des assistants, peut-être la nervosité apparente de l’orateur a-elle déclenché cette légère touche de «vente» dans son propos, assez pour que je cesse de l’écouter.
«Encore une affaire pyramidale», pensai-je.
Faute de présence d’un ami pour me faire sentir coupable d’abandonner la causerie, je me levai de mon siège et sortis immédiatement.
Mais sur le seuil m’a arrêté le sourire, seul, d’un personnage se tenant juste là et qui à ma vue prononça mon nom, sans que je sache comment il l’avait appris. Il commença à me parler, mais je l’interrompis:
«Je sais de quoi il s’agit et ce n’est pas pour moi», dis-je à manière d’avertissement.
Sans cesser de me regarder dans les yeux et malgré sa stature passablement plus courte que la mienne, avec son sourire presque parfait, il me demanda:
«Vous croyez que c’est intelligent d’évaluer n’importe quel type d’information sans en avoir vu tout le contenu?»
Ses yeux dans les miens, toujours, comme s’il essayait de ne pas me donner d’autre option que celle de lui répondre.
Ha! Il aurait pu me mettre au défi sur n’importe quel thème, mais le faire sur un point mettant mon intelligence en cause a été le plus efficace qu’il a trouvé... En fin de comptes, nous avons tous des programmes en rapport avec nos capacités intellectuelles, après les longues années d’école à éviter à tout prix de nous sentir «moins que les autres».
Sa stratégie a marché.
J’ai tardé davantage à balbutier des «pardons!» en me frayant un chemin, qu’à retourner m’asseoir et faire attention à la causerie. Je tenais à démontrer à cette personne qu’en effet, j’étais quelqu’un d’intelligent.
À ma surprise, ce fut précisément «l’intelligence» de la présentation en soi, son contenu, sans importer l’habileté d’exposition de l’orateur, ce qui peu à peu me séduisit. Chaque nouveau point et la manière de le présenter diminuait toute sensation négative que j’avais eue au début.
Actuellement, je comprends que la réunion, dans ce lieu spécifiquement préparé pour une présentation audio-visuelle, combiné avec une matière bien structurée et renforcée par une équipe de personnes se soutenant l’une l’autre, avait atteint sa cible.
Je me trouvais face à une entreprise qui, hors le fait de réunir une quantité considérable de gens travaillant à mi-temps, à leur domicile et en conservant leur emploi, avait développé une idée pour que ceux disposés à le faire à temps plein puissent monter une structure appropriée, quelque chose se rapprochant de la franchise et qui leur permettrait de travailler en équipe.
Prendre le meilleur de deux mondes.
Cette compagnie apparemment, s’était figuré la manière de combiner le recrutement du «marché chaud», amis et connaissances, avec celui, parfois difficile, du «marché froid», composé de gens qui vous arrivent grâce à des annonces, Internet, ou des recommandations «à froid». Ce dernier est un marché qui, tout en nous arrivant en masse, surtout grâce aux outils publicitaires dont on peut disposer actuellement, le font habituellement avec un niveau élevé de scepticisme et d’incrédulité.
Quoi qu’il en soit, peu de choses nous font grandir et mûrir comme entrepreneurs d’une affaire en réseaux mieux que de travailler avec des gens qui ne nous connaissent pas et que nous avons à «conquérir». C’est comme dans la chanson «New York, New York»: si tu y arrives ici, tu y arriveras n’importe où. Si nous arrivons à conquérir le marché froid, nous arriverons à conquérir n’importe lequel.
Bien sûr, le marché des réseaux s’est caractérisé comme étant de «gens qui connaissent d’autres gens», d’amis qui invitent des amis. Cependant, les conditions de la technologie actuelle nous permettent de pousser un peu plus loin et de recruter un marché qui, si nous apprenons à le dominer, peut se convertir en un générateur d’ELAN pour nos affaires.
En réalité, peu importe si, au moment de lire ce livre, vous êtes en train de construire votre affaire à temps complet ou autre. Les enseignements partagés ici sont d’égale pertinence pour les uns et les autres.
D’ailleurs, loin de ce qu’on pourrait penser, le fait qu’une personne conserve son emploi ne le met pas, comme candidat, en désavantage, surtout s’il est disposé à le redéfinir comme ce en quoi il peut se transformer: un bras de levier pour son affaire. Ceci, en certaines occasions, arrive «sur le tapis» lors de réunions mondaines, quand des connaissances d’amis proches récemment entrés dans une autre compagnie en réseau, apprenant que la plupart de mes affaires proviennent du MLM, me posent la question presque obligée: «Vous nous recommandez quoi, pour passer au temps complet?»
Même si, généralement, cette question se rapporte à l’opportunité de louer un bureau, plutôt que d’exercer dans des hôtels ou des résidences particulières, beaucoup s’étonnent de ma simple réponse: «Faites une bonne équipe et arrivez à une certaine périodicité, c’est tout».
Une équipe de distributeurs dont l’engagement est d’inviter constamment des personnes, de même que compter sur un local à identifier comme «base permanente» pour présenter les affaires, que ce soit un local loué ou un salon d’hôtel, suffira pour que soit présente une structure qui facilitera la duplication. Il n’y aura plus qu’à choisir entre la prospection depuis chez soi ou avoir un espace dédié à ce travail, décision qui dépendra de chacun.
J’ai construit mon affaire à temps complet et ce livre en parle à fond. Expliquer ma stratégie en détail peut évidemment être de grand bénéfice tant pour ceux qui travaillent à mi-temps que pour les autres, étant donné que, si une personne à horaire partiel pénètre dans l’univers de quelqu’un qui s’est pleinement consacré aux réseaux, elle aura une vue plus claire au moment de déterminer quand et en quelles circonstances il est judicieux d’opérer des changements et si c’est le cas de le faire.
Se dédier complètement aux affaires n’a rien à voir avec réussir. Bien le faire, si.
Cette décision vient à son heure pour chacun. Cela dépend de ce que l’intellect raisonne, de ce que l’instinct nous dit et, plus important encore, de ce à quoi aspire notre âme, par-dessus tout ce que les autres nous disent que nous devons faire.
Au terme de ce livre, une fois livrée l’information à 100%, vous saurez exactement ce que votre âme aspire à obtenir de cette fascinante affaire mettant en jeu des personnes et de quelle manière spécifique VOUS le réaliserez.
Pour l’instant, MERCI de ce parcours que nous faisons ensemble. Je veux que vous sachiez que je me sens choyé de la fortune, de ce que nous soyons connectés grâce à ce livre, même sans nous connaitre, sans savoir quelle tête nous avons. Vous savez seulement que j’ai écrit «Mon Entreprise Parmi Des Gens, 20 Ans Après» pour que vous tiriez de votre entreprise en réseau le plus grand bénéfice possible et dans le moins de temps possible. Telle est mon intention et je veux que vous gardiez cela présent tout au long de chaque chapitre.
Sous l’impact
Le système éducatif de cette entreprise était évident: il y avait une structure dans laquelle s’inscrire et un lieu où pratiquer une routine. Un endroit pour copier ceux qui en savaient davantage et qui ressemblait à un gymnase pour entrainer le muscle entrepreneurial. Certains y passaient toute la journée et d’autres arrivaient l’après-midi; sans importance, à l’heure d’inviter du monde et de présenter les affaires, tous faisaient partie de la même équipe.
Il y avait un horaire pour des présentations et un pour instruire d’autres, ou soi-même; des vidéos réalisées par les fondateurs de l’entreprise, qui avaient réussi à gagner des millions de dollars et au moyen desquelles étaient enseignés des concepts de avancés aussi bien que ceux de base. Toute une structure beaucoup plus dense que celle utilisée par l’entreprise découverte chez mon ami.
À deux semestres de la fin de mon cursus universitaire, il m’était impossible de mener mon affaire à plein temps, c’est pourquoi j’ai commencé à n’y aller que le soir. J’ai vite appris à mener les présentations et elles ont plu suffisamment pour qu’on me laisse en réaliser une grande part. Je me sentais tellement bien face au public qu’on en arrivait à me préférer à d’autres plus expérimentés.
À cause de mes activités d’étudiant, je n’avais de temps que pour vendre à des amis et des parents quand j’avais un moment libre et pour inviter des connaissances à quelque présentation. J’allais mener des présentations, ça me plaisait de le faire mais, souvent, il n’y avait pas de gens à moi présents.
Les matinées, je les saturai de cours quand je décidai de prendre simultanément les deux semestres qui me manquaient pour avoir mon diplôme. Mon enthousiasme pour faire carrière dans le domaine de mes études avait disparu. Je n’avais plus d’intérêt que pour le diplôme, au seul prétexte de donner à mes parents la satisfaction d’avoir un fils diplômé universitaire. Je voulais être libre de me dédier aux affaires à temps complet et imiter ceux qui avaient déjà atteint un «rang» supérieur.
Finalement est arrivé le jour où l’entreprise a annoncé un séminaire de formation dans la région. Quoique ma première impulsion ait été de ne pas y assister, vu son coût de 300 dollars, la conviction des gens à la tête de la zone était telle lorsqu’ils parlaient de l’éducation au sein de l’entreprise que je me suis laissé enthousiasmer et j’ai décidé de chercher le moyen d’y assister. Peut-être était-ce aussi la «peur de perdre» ressentie au moment de voir les autres associés payer leur inscription. J’ai fait part de mon intérêt à quelqu’un de ma famille et l’ai convaincu de m’aider à payer.
Aujourd’hui je peux dire en toute certitude que mon premier investissement n’a pas été dans les produits que j’ai acquis, ce qui me coûta un millier de dollars, mais ces 300 dollars investis dans ma nouvelle éducation.
Peu de choses, en effet, sont comparables à recevoir des concepts NOUVEAUX, si puissants qu’ils nous «ébranlent» la tête sans que nous puissions nous y opposer, mais en même temps nous envahit le bonheur à mesure que nous commençons à comprendre les pourquoi de richesse et pauvreté. Assimiler de nouveaux concepts en rapport avec l’argent nous change la vie; ils nous permettent d’explorer des mondes de connaissance non dispensés par le système scolaire dont proviennent la plupart d’entre nous.
À la différence de cette convention dans l’entreprise de mes amis, où la motivation l’emporta de loin sur l’éducation, ce séminaire intensif de deux jours m’a causé un tel impact qu’il m’a donné à penser, à méditer et m’a motivé pour beaucoup plus longtemps.
Avec ce que j’y ai appris et, surtout, du fait que les leaders de l’aire géographique aidèrent effectivement à ce que quelques uns de mes amis disposés à entrer dans l’affaire y assistent également, le sentiment d’ «avoir avancé» ne s’est jamais dissipé au cours des six mois suivants. Chaque semaine qui passait renforçait en moi la sensation de découverte, de nouveauté.
«Dans quelques mois, je pourrai faire ça à temps complet et dans un an, maximum, j’arriverai à la cime!», pensais-je.
Durant ces six mois à mi-temps, mes journées étaient pleines d’ «activités». Dès mes douze ans, j’avais été enrôlé dans toutes sortes de «ministères» à l’église, sans présumer de l’impact réel pour les gens que nous essayions d’aider, et le fait de saturer mon emploi du temps de nouvelles «activités» tombait à pic pour moi. Les matinées, je les passais en cours divers et les après-midi, je me perfectionnais dans l’art des présentations qui résultaient chaque fois meilleures, ce qui me valait d’être reconnu par les personnes de l’affaire.
Au fil des mois, j’ai commencé à perdre l’intérêt de recruter, principalement à cause de mes nombreuses «occupations». J’étais devenu une espèce de star de l’exposé en groupe, au point qu’à un moment donné plusieurs compagnons rédigèrent une lettre qu’ils envoyèrent à la direction de la compagnie pour lui faire part de mon histoire si singulière, qu’ils voulaient publier dans la revue mensuelle de l’entreprise.
«Il y a ce petit jeune, pas encore sorti de l’université, mais qui a décidé de faire deux semestres en un - incroyable! - pour pouvoir obtenir son diplôme et se dédier totalement aux affaires. Et non content de cela, il a appris à réaliser des présentations super motivantes. On veut que son histoire soit publiée» - disait à peu près la lettre.
L’histoire était tellement «romantique» qu’ils ne se demandaient pas pourquoi j’avais cessé de «prospecter» des recrues. Personne ne paraissait remarquer que, malgré mon grand enthousiasme pointaient du nez certaines de mes mauvaises habitudes, celles qu’aujourd’hui j’identifie comme les principales causes de pauvreté chez des millions de personnes. Habitudes dont je parlerai plus tard en profondeur.
Mais je précise que, quand je dis «pauvreté», je ne me réfère pas à ceux qui vaguent dans la rue, mais aux millions de pauvres qui, tout diplômés qu’ils soient, n’ont pas pu résoudre leur vie financière. Ceux qui, malgré leurs études, manquent d’un surplus pécuniaire dont ils n’ont pas idée de comment le générer. J’appelle pauvres ceux qui, comme moi à l’époque, se targuent d’un niveau académique qui ne sert qu’à alimenter leur vanité et leur soif de reconnaissance, tandis que se vident leur compte en banque.
C’est incroyable comme, même dans les affaires, une personne peut facilement se laisser aller à des activités qui l’éloignent de sa motivation initiale. On dirait qu’une force «étrange» se charge de nous pousser dans la direction contraire, nous menant à agir selon la phrase:
«On néglige parfois les dollars pour les centimes».
Pendant six mois, je suis monté dans le ballon aérostatique des affaires, me contentant de quelques nouvelles recrues, de quelques ventes, d’applaudissements nourris dans les présentations et d’heures pleines d’ «activités». Tout cela parfaitement justifié par le fait que, pour tout le monde, cette routine était seulement «temporaire». C’était une simple question de temps, avant que «le petit jeune super enthousiaste» décroche son diplôme.
Maintenant que mes affaires m’ont enseigné que le plus important pour un entrepreneur, ce sont ses RÉSULTATS et non pas ses activités et que j’ai compris l’importance d’être conscient de mériter, je ne m’étonne plus que la compagnie n’ait jamais publié cette lettre-encensoir.