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Comment peut-on définir le quartier Saint-Étienne, ses limites en particulier ?

« De la porte Saint-Étienne à la porte Montgaillard, le quartier forme un demi-cercle intérieur dont le rempart est la corde », a écrit l’historien Robert Mesuret.

Après le percement de la rue de Metz de 1893 à 1910, ses limites ont été modifiées, l’entrée véritable dans « l'îlot Saint-Étienne » se faisant en franchissant la rue de Metz par le Nord, la rue du Languedoc par l’Ouest et la rue Ozenne par le Sud.

À l’Est et au Sud, ses limites sont plus « naturelles », représentées par les Allées Forain François Verdier, le Grand Rond et le Jardin Royal.

Les rues du Rempart Saint-Étienne, Malaret et d’Astorg, depuis ce percement, bien que donnant directement sur la Cathédrale Saint-Étienne, font partie intégrante du quartier Saint-Georges.

En tout le quartier Saint-Étienne représente une trentaine de rues et places ici répertoriées.

SOMMAIRE

  Arts (rue des)

  Aussargues (rue d’)

  Bertrand de Lisle (rue)

  Bida (rue)

  Boulbonne (rue)

  Bouquières (rue)

  Caminade (rue)

  Canard (rue et impasse du)

  Croix Baragnon (rue)

  Escoussières-Montgaillard (rue)

  Espinasse (rue)

  Fermat (rue)

  Jardin Royal

  Huit Mai 1945 (rue du)

  Mage (rue et place)

  Merlane (rue)

  Montoulieu (place)

  Montoulieu Saint-Jacques (rue)

  Montoulieu Vélane (rue)

  Neuve (rue)

  Ninau (rue)

  Perchepinte (rue)

  Pleau (rue de la)

  Resseguier (rue Jules de)

  Riguepels (rue)

  Sainte-Anne (rue)

  Saint-Etienne (place)

  Saint-Jacques (rue et place)

  Sainte-Scarbes (place)

  Tolosane (rue)

  Trilhe (rue de la)

  Trois banquets (rue des)

  Vélane (rue)

  Quelques plans…

  Tableau du 6 Floréal de l’an II

  Bibliographie et remerciements

image1   Rue des Arts

Connue sous le nom de rue des Augustins du XIVème au XVIIIe siècle pour sa partie occidentale, car les religieux Ermites de Saint Augustin avaient implanté là leur couvent, la rue actuelle des Arts est une partie de la succession des voies et ruelles allant de la Place du Capitole à la Porte Montgaillard.

Sa partie orientale porta le nom de Rue Croix Baragnon car elle conduisait au carrefour où se trouvait cette croix (la rue Croix Baragnon actuelle lui étant perpendiculaire).

En 1794, les deux rues en continuité prirent le nom de Rue le Niveau.

Puis, l’Hôtellerie du Grand Soleil s’installant au numéro 12 actuel, elle devint rue du Grand Soleil jusqu’en 1810.

À partir de cette date et après l’installation en 1806 de l’École des Arts dans la partie orientale du cloître des Augustins, l’usage fit qu’elle prit progressivement son nom actuel.

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Les principaux immeubles remarquables de la

N° 7, l’Hôtel Baichère.

10, l’Hôtel Dupuy-Montaut.

14-16-18, l’immeuble de la Congrégation des Dames d’Andouin (au XIXe siècle, s’établit au n° 16 la Poste aux Chevaux).

L’immeuble en colombage du n° 1
L’immeuble en colombage du n° 1
L’entrée de la rue depuis la rue Tolosane
L’entrée de la rue depuis la rue Tolosane

La rue regroupe aujourd’hui, comme tout le quartier Croix-Baragnon, de très nombreux commerces, la plupart de luxe (Boutique Montblanc, Maroquinerie Longchamp, Chaussures Bowen, Upper et DMS Chausseur, Prêt à porter Michèle Zeller, L’Observatoire, Lingerie Laure Sokol, Indécences), ainsi qu’un coiffeur (Jean Jacques Roques) et un bijoutier (Gilbert Albert).

Il convient également de noter une élégante boutique de décoration (Besson) au rez-de-chaussée du remarquable immeuble en colombage au n° 1, à l’angle de la rue Croix-Baragnon.

En face de l’immeuble, la Pharmacie Bildfeld.

Le clocher des Augustins depuis la rue
Le clocher des Augustins depuis la rue

De ce carrefour, en regardant vers le Nord et la rue de Metz, apparaît le clocher de l’Eglise des Augustins, très joliment mis en lumière la nuit venue dans des tons rouges et violets.

Depuis ce carrefour également, en regardant vers l’Est, se trouve l’une des plus belles vues de la Cathédrale Saint-Étienne, dans l’axe de la rue.

Ainsi se comprend mieux la première dénomination « rue Saint-Étienne » de cette portion orientale de la rue Croix-Baragnon.

image1   Rue d'Aussargues

Cette rue qui relie la rue Mage à la rue Ozenne se nomma rue Pierre Boyer puis rue de Capet, enfin rue d’Aussargues, en raison des biens possédés par la famille de Saint-Félix, seigneurs d’Aussargues.

À la Révolution, il fut proposé de la rebaptiser rue des Perfectionnés mais il fut finalement décidé de l’appeler rue Conjecture.

Il faut remarquer qu’à sa partie sud, près de la rue Ozenne, débouchait, avant qu'elle ne soit fermée, l’impasse du Canard.

À l’angle de la rue Mage et de la rue d’Aussargues, l’Hôtel d’Espie fut construit en 1750 par l’architecte Labat de Savignac, pour le comte d’Espie dont la famille prospérait au Portugal.

Après le tremblement de terre de Lisbonne et la ruine de la famille d’Espie, il fut vendu en 1754 au marquis de Chalvet, qui construisait en même temps le château de Merville, puis, à la mort du marquis, à un catholique irlandais, le comte de Mac-Carthy Reagh.

La tour de l’Hôtel de Tournoer depuis la rue Mage
La tour de l’Hôtel de Tournoer depuis la rue Mage

Depuis 1868, il appartient à la famille Courtois de Viçose et constitue indiscutablement le plus bel hôtel toulousain du XVIIIe siècle.

Cette rue sinueuse et peu fréquentée a conservé de nos jours son caractère secret, longeant les hauts murs de l’Hôtel d’Espie et la façade du très bel Hôtel renaissance de Tournoer, siège du Crédit Agricole, remanié après le percement de la rue Ozenne de 1906 à 1926.

À l’angle de la rue Mage, se distingue la très belle tour de cet hôtel.

Les gargouilles de l’Hôtel de Tournoer
Les gargouilles de l’Hôtel de Tournoer

A remarquer également les belles gargouilles de cet immeuble surplombant la rue près de l’intersection avec la rue Ozenne.

Ce croisement franchi, le passant débouche sur le très vivant quartier des Carmes.

image1   Rue Bertrand de Lisle

Cette rue très courte prend, vers 1860, le nom de Bertrand de L’Isle-Jourdain.

Exerçant les fonctions de prévôt du Chapitre cathédral de 1255 à 1270, puis nommé évêque de Toulouse de 1270 à 1286, celui-ci décida en 1272 de rebâtir sur un plan identique et par le même architecte, Jean Deschamps, la cathédrale.

La rue fut créée après la démolition du rempart Saint-Étienne et la réorganisation des rues conduisant au chevet de la Cathédrale, notamment l’ancienne rue des Cloches et la rue Sainte-Anne.

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La construction de la Chapelle Sainte Anne en 1830 et l’ouverture du prolongement de la rue Sainte Anne nécessitèrent en effet le percement d’une nouvelle voie, dont l’alignement fut arrêté par délibération du Conseil municipal du 16 mars 1840.

La rue Bertrand de Lisle depuis le Monument aux Morts
La rue Bertrand de Lisle depuis le Monument aux Morts

Du chevet de la Cathédrale Saint-Étienne, cette rue donne directement sur le Monument aux Morts, conçu par l’architecte Léon Jaussely en 1919 et inauguré en 1928.

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image1   Rue Bida

À la fin du XIXe siècle, lorsque fut décidée la construction sur l’emplacement du Foirail Saint-Étienne, en bordure de la muraille de la ville, de nouveaux immeubles sur le versant ouest des Allées Saint-Étienne, actuellement Allées François Verdier, il fut décrété de créer une nouvelle rue en limite arrière de ces immeubles.