Transition
planétaire
perspective de la
cinquième dimension
Michael J. Roads
Ariane Éditions
Transition planétaire
Titre original anglais : Through the Eyes of Love – Journeying with Pan, book 3
© 2012, Michael Roads
Par : Michael J. Roads
© 2013 Ariane Éditions inc. pour l'édition française
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Traduction : Michel Saint-Germain
Révision linguistique : Michelle Bachand
Illustration et Graphisme de la page couverture : Carl Lemyre
Mise en page : Carl Lemyre
Conversion au format ePub : Carl Lemyre
Première impression : février 2013
ISBN papier : 978-2-89626-119-2
ISBN ePub : 978-2-920987-180-2
ISBN ePub : 978-2-920987-216-8
Dépôt légal :
Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 2013
Bibliothèque et Archives nationales du Canada, 2013
Bibliothèque nationale de Paris
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Imprimé au Canada
« Pan, le grand Esprit de la Nature, m’invite à me projeter hors de mon corps une autre fois afin de mieux apprécier la dynamique des grands mouvements énergétiques en évolution autour de la planète. De ma perspective dans la cinquième dimension, je vois la surface de la planète qui bouillonne d’activité métaphysique. Je perçois aussi le champ d’énergie de la planète d’un point de vue intemporel. Sur ce plan de la réalité, le passé et le futur ne font qu’Un avec l’instant. Je vois aussi pourquoi cette fin de cycle dans l’évolution de l’humanité nous incite tant à un changement profond dans notre relation avec la réalité, car autrement cette relation nous confinerait. La stagnation n’est plus possible. Le Grand Changement en conscience est à nos portes. »
Dans son nouveau livre, Michael Roads nous conduit comme jamais auparavant à saisir les forces de transformation en jeu à l’heure actuelle sur notre planète. Sa capacité à percevoir la réalité élargie d’un plan de conscience lié à la cinquième dimension lui permet de cerner l’essence même du processus planétaire d’éveil spirituel – ce qui le stimule en puissance tout en s’opposant à tout ce qui le bloque. Cela va même jusqu’à créer de grandes tensions dans le champ magnétique de la Terre, mais il constate aussi comment les grandes vagues du changement trouvent leur origine dans un cosmos en mutation constante. Un vaste potentiel et des champs d’une conscience nouvelle sont ainsi révélés à ceux qui sont prêts à l’exploration.
UN
Il y a une dizaine d’années, un immense gommier proche de notre maison a dû être élagué de quelques grosses branches basses qui s’étendaient sur la maison. Quelques années plus tard, j’ai acheté un grand et irrésistible bouddha sculpté dans de la lave volcanique noire, et un moment je me suis demandé où le déposer dans notre assez grand jardin.
Puis, je me suis rappelé une chose. Lorsqu’on avait élagué l’arbre, j’avais demandé à l’homme à la scie mécanique de couper la branche inférieure, de façon à créer une plateforme plane. Elle poussait à un angle approprié. Même si c’était une branche basse, elle était tout de même à cinq mètres au-dessus de la base de l’arbre, mais parce que ce dernier était légèrement en contrebas de la maison, elle ne semblait pas si haute, à première vue. Il s’agissait ensuite de hisser ce bouddha plutôt lourd sur ce promontoire parfait.
Encore aujourd’hui, lorsque les visiteurs me demandent comment je suis arrivé à l’y placer, je réponds surtout : « Avec pas mal de difficultés. » D’abord, j’ai mis en place une échelle coulissante. Quand j’y suis monté pour l’essayer, elle rebondissait et vacillait. Le terrain m’a obligé à rallonger l’échelle jusqu’au sommet de la pente, beaucoup trop loin de la base de l’arbre, ce qui la faisait rebondir à mesure que j’y grimpais. En regardant en bas, il me semblait que si je tombais dans le ravin situé entre l’arbre et l’échelle, la chute serait grande. Le bouddha pesait de quinze à vingt kilos. J’ai commencé à grimper en le tenant fermement entre mes bras. À ma grande consternation, le poids supplémentaire faisait maintenant rebondir l’échelle d’une façon plus alarmante encore à mesure que je grimpais, un échelon après l’autre. Une fois en haut de l’échelle, j’étais bien en dessous de la branche coupée à plat, et bien incapable de m’accrocher à l’échelle et de soulever le bouddha sur le dernier demi-mètre pour le placer sur la plateforme.
Après quelques tentatives, j’ai amorcé un recul fort mal assuré, et je serrais le bouddha contre moi tout en descendant lentement l’échelle sur mes jambes chancelantes. Le posant enfin sur la pelouse, je suis resté là quelques minutes, tremblant – malgré le fait que je n’ai jamais le vertige ! J’ai tenté de placer l’échelle autrement, en la redressant, mais ça s’est avéré impossible. D’en haut, je ne savais pas très bien qui allait s’écraser sur qui – le bouddha sur moi ou moi sur lui –, si nous tombions. Dans un cas comme dans l’autre, je n’avais pas l’esprit en paix !
Quelques heures plus tard, sentant revenir ma force, j’ai eu l’idée soudaine de soulever le bouddha sur mon épaule après avoir cousinée celle-ci. De la sorte, je pourrais ensuite grimper plus facilement l’échelle, et la statue serait à la hauteur requise. Il suffirait alors de la mettre en place. Je suis aussitôt passé à l’action. Il ne fallait pas trop y réfléchir. Je me suis assuré que Carolyn ne me verrait pas faire – elle a tendance à se troubler un peu ! J’ai soulevé le bouddha avec force et l’ai perché sur mon épaule droite, puis j’ai grimpé l’échelle en rebondissant d’une façon tout à fait effrayante. Je me suis accroché au bouddha de la main droite et à l’échelle de la main gauche, et j’ai continué une ascension qui semblait ne pas vouloir se terminer. Finalement, au dernier barreau, mon épaule était à la hauteur exacte qu’il fallait pour doucement glisser le bouddha en place. Tout cela s’est parfaitement déroulé. Puis, les jambes encore flageolantes, j’ai effectué ma descente en sécurité, et triomphant.
De son perchoir digne et noble, le bouddha contemple la maison et une partie du jardin. Chaque fois que nos regards se croisent et que je vois son sourire impassible et serein, je me rappelle mon ascension. Étrangement, j’étais si déterminé à poser le bouddha là et nulle part ailleurs. Entre-temps, au fil des ans, un arbre à pain grimpant, le Monstera deliciosa, avait poussé le long du tronc de l’arbre et il avait fini par atteindre et cacher le bouddha sous ses feuilles immenses, profondément découpées. Trop difficile à atteindre, le fruit délicieux de cet arbre sert de nourriture aux opossums et aux perroquets.
Afin que le bouddha soit de nouveau visible, j’ai décidé d’effectuer une mission de sauvetage. Posant la même échelle dans la même position – et à l’insu de Carolyn –, je suis monté en rebondissant plus doucement jusqu’au sommet, où j’ai réussi à couper les énormes feuilles, révélant dès lors la statue de lave dans toute sa gloire bouddhique. Le Bouddha m’a-t-il particulièrement fait un sourire impassible et serein ? On aurait dit !
Un jour ou deux plus tard, alors que j’étais assis dans mon bureau, je me demandais si j’avais fait preuve de stupidité en plaçant la statue si haut dans l’arbre, mais j’avais le sentiment très fort qu’elle était exactement à sa place. Même si je ne suis pas bouddhiste, je sentais que cette statue représentait les grâces du bouddha sur notre maison et notre jardin, et sur tous ceux qui y habitent. Pourquoi avais-je cette impression ? Je n’en avais aucune idée. Je savais que le Bouddha n’est pas une entité insignifiante, mais le titre donné à Siddhartha Gautama, un maître spirituel hautement éveillé. Personnellement, je ne me serais jamais entouré des effigies de Maîtres du passé, mais d’une certaine façon, la statue du Bouddha s’est insinuée dans ma vie, en insistant fortement sur son emplacement.
Je me concentre sur mon propre maître vénéré.
« Pourquoi le bouddha, Pan ? Pourquoi doit-il être dans mon jardin, car même si ça paraît illogique, j’ai l’impression qu’il est nécessaire. »
Je sens la magnifique énergie de Pan. Pourquoi devrait-il y avoir une raison ? La grâce d’une âme aussi éveillée devrait suffire en elle-même. Pourquoi la mettre en question ?
« Euh… je ne suis pas bouddhiste. Alors, je me demandais pourquoi le Bouddha insistait autant pour être représenté dans mon jardin. La première fois que j’ai vu cette statue, il était clair que je devais l’acheter. Même ça, c’est une énigme, car j’ai vu bien d’autres statues du Bouddha, grandes et impressionnantes, sans avoir la moindre envie d’en acheter une. »
Le Bouddha ne te dit rien ?
« Mais si ! Je n’ai que du respect pour cette âme digne. En fait, à bien y penser, j’ai plusieurs statues du Bouddha, assez petites, mais belles. Je l’admire. »
Irais-tu jusqu’à dire que tu Aimes le Bouddha ?
Hum ! c’est une question délicate. En fait, je commence à me demander pourquoi j’ai lancé cette conversation à propos du Bouddha. « Eh bien, je sais déjà que je peux Aimer quelqu’un que je ne connais pas vraiment, mais je n’ai jamais appliqué ça au Bouddha. Pour moi, le Bouddha est davantage une représentation spirituelle qu’un être véritable ou une personne. »
La question demeure.
Je fais oui de la tête. « Dans ce cas-ci, oui. Tout comme dans mon cœur j’Aime l’Être-âme que nous appelons le Christ, j’Aime aussi l’Être-âme que nous appelons le Bouddha. »
Bien, Michael. Dans ce cas, allons le voir !
Après avoir voyagé pendant tant d’années avec Pan, je m’enorgueillis d’être prêt à tout, mais cela m’a vraiment pris par surprise. « On ne peut pas faire ça ! Je… Je ne sais rien de lui. Je ne suis même pas bouddhiste. »
Pas dans cette incarnation, mais pendant bien des vies, tu l’étais.
« Vraiment ? Bon sang, une idée pareille ne m’est jamais même venue à l’esprit. »
Suppose que je te dise que vous étiez assez proches l’un de l’autre.
Là, je suis encore plus étonné. « Mince alors, on était amis ? »
Je n’ai pas dit amis, mais proches. Il y a une différence.
« On n’était pas ennemis, j’espère ! »
Des connaissances, Michael. Des connaissances.
« Bon, désolé. Je suis un peu pris de court par tout ça. On dirait un sujet que tu soulèves sans en avoir l’air… tu vois ce que je veux dire ? J’ai l’impression d’être manœuvré de façon à recevoir une autre leçon. » Je sens le sourire intérieur de Pan. Tu veux dire que tu n’aimes pas apprendre ? « Bon, je cède. Allons lui rendre visite. On y va ! » Détendu, les yeux clos, je souris. Je prends plaisir à donner la répartie à Pan. Je n’ai pas la moindre idée de ce qu’il veut dire ou sous-entendre par visite, mais je le découvrirai bientôt. Je sens ma concentration s’éloigner de mon corps physique tandis que les ondes maintenant familières du temps et de l’espace offrent une légère résistance à mon parcours. J’ai le sentiment que quelque chose ne va pas tout à fait comme il faut, mais je laisse partir ce sentiment avant qu’il naisse pleinement. J’ai conscience de mon corps de Lumière et du passage du temps, même si le mot « temps » n’est pas adéquat. Je revis le sentiment étrange de faire un voyage superflu, mais je le laisse de côté. Je suis distrait par la manière dont la distraction offre tant de petits détails… distrayants !
Tu es en train de devenir distrait.
Je soupire. « Oui, je me distrais en essayant de ne pas être distrait ! »
Recentre ton énergie sur la clarté. Écarte tout le reste.
« D’accord, Pan. Le reste est écarté. »
Je deviens conscient d’être à la fois dans le passé et le présent. La question instantanée de la manière dont cela peut se faire commence à monter vers la surface de mon esprit, mais on dirait qu’elle est aussitôt éclipsée par la pure clarté : tout le temps occupe le même espace. Me décontractant plus en profondeur dans mon expérience, j’ai l’impression qu’un voile d’illusion est retiré. Je suis dans ma position habituelle, à une centaine de mètres au-dessus du sol. En dessous de moi, je vois un complexe de temples posés avec précarité entre les pics de montagnes apparemment infinies. Cette construction si ancienne témoigne de l’ingéniosité, des capacités et de l’engagement de l’homme. Comme je vois le complexe de temples depuis le passé et le présent, seule la couleur plus foncée de la pierre exposée aux intempéries me semble avoir changé d’apparence depuis l’époque où il a été construit.
Je vois aussi le remarquable champ d’énergie qui enveloppe tout le complexe. Il est vraiment extraordinaire. C’est peut-être ma façon présente de le voir, car le champ d’énergie d’autrefois et celui-ci ne font qu’Un.
« Pan, je ne vois pas comme d’habitude. Est-ce toi qui contrôles ou moi qui ai provoqué cela par inadvertance ? Je vois le… »
Michael, je sais exactement ce que tu vois, et comment.
« Oui, bien sûr. Parce que tu me demandes parfois de décrire ce que je vois, et j’ai tendance à l’oublier. Alors… veux-tu répondre à ma question ? »
C’est toi qui contrôles ta façon de voir, pas moi. Mais dis-toi que plus tu ouvriras les yeux et plus tu t’ouvriras, plus tu verras, à mesure que les voiles intérieurs se dissiperont.
Sa réponse est très agréable ! « Alors… d’une certaine façon, je vois au-delà du temps tout en restant dans la période de mon propre moment de participation. »
C’est vrai. Alors… observe le temps à partir de cette réalité élargie.
Le complexe de temples est d’une beauté saisissante, mais le champ d’énergie révèle que ce n’était pas intentionnel, pas plus que de nier la beauté. J’ai appris que lorsque la beauté est à l’intérieur d’une âme, elle est toujours révélée dans l’expression de cette âme. Alors, la voici. Les centaines d’hommes engagés dans la construction de ce lieu de culte vivant, grand et complexe ont dû être fort dévoués. Il y a une différence immense dans le champ énergétique d’un édifice lorsque les constructeurs le bâtissent uniquement pour l’argent, plutôt que pour exprimer leur Amour et leur dévotion. Non seulement cela, mais l’énergie des gardiens de ce lieu exprime celle des hommes qui l’ont construit jadis. Sur un plan énergétique, tout cela est nettement visible et apparent.
De ma vue d’ensemble, je remarque des gens, surtout des hommes, qui circulent avec calme et constance. D’après leurs robes – et ma conversation avec Pan –, on dirait des bouddhistes, et ceux-ci habitent au temple. Ils ne font qu’Un avec ce lieu de dévotion et d’étude. Je passe un moment à être avec l’énergie et je laisse le champ énergique me révéler ses secrets. Si j’étais sur le plan physique, toute cette subtilité serait perdue pour moi, car je ne peux pas encore percevoir les couches d’énergie métaphysiquement disponibles. Voir tout cela de manière intemporelle, c’est plutôt difficile, car il faut l’observer avec détachement et non pas tenter d’interpréter les couches de temps.
Bien, Michael. La connaissance accompagnera l’acceptation. La confusion accompagnera toute tentative d’interprétation intellectuelle. Tu te sers de ta clarté nouvelle.
« Merci de le confirmer. »
La clarté et la certitude m’ont accompagné pendant bien des voyages depuis que mon expansion consciente a déclenché leur expression. À présent, assis bien au-dessus des temples bouddhistes (j’ai tendance à rester assis en lotus, même si c’est tout à fait inutile et, pour moi, physiquement impossible), quelque chose d’autre devient apparent. Les bâtisseurs de jadis de cette merveille monastique perchée sur son aire, parmi les aigles des montagnes, sont les âmes mêmes qui en sont les gardiens. En tant que bouddhistes dévoués, ils sont liés à une énergie et à un édifice qu’ils Aiment. Je regarde ces hommes avec plus d’attention. Est-ce vraiment de l’Amour, ou bien de l’attachement ? La plupart ont passé toute leur vie adulte à aider à construire ce monastère dans l’un des endroits les plus décourageants de la planète, avec des climats extrêmes difficilement imaginables. Et il n’a pas été élevé en une seule vie. J’observe la signature énergétique, dans le passé et le présent, de chacun des moines bouddhistes. À quelques exceptions près, tous vivent dans un état de grâce. La signature énergétique de certains moines indique qu’ils entretiennent un profond attachement émotionnel à ce monastère, basé sur de nombreuses vies d’engagement. Rien de cela n’est mal – c’est leur approche de la vie et dans leur champ énergétique.
Ici, dans ce monastère, le champ énergétique humain diffère de tout ce que j’ai vu dans notre réalité terrestre actuelle. Lentement, je commence à descendre mon corps de Lumière vers le monastère. Immédiatement, à ma grande surprise, plusieurs têtes se lèvent directement vers moi. Alors seulement, je vois à quel point certaines de ces personnes sont conscientes et avancées. Je suis extrêmement impressionné. Je ne pense pas pouvoir me voir ainsi ! J’observe un petit groupe qui se rassemble et me fixe comme si j’étais un visiteur cosmique venu des cieux. L’un d’eux s’écarte avec un but clair et fort dans son champ énergétique, et revient aussitôt avec quelques moines très âgés. Chacun a un beau champ énergétique doré.
« Bon sang, Pan. Ces deux vieux moines ont une énergie extraordinaire. Je vois leur passé lointain en même temps qu’un champ énergétique très étendu dans cette vie-ci. Je n’ai jamais rien vu de tel. Regarde les pures nuances dorées de leur aura. »
Je ne descends plus. Je me sens un peu comme un intrus alors que je les surplombe. Je ne suis pas trop certain de ma réception. Je reprends ma position en lotus et j’observe ceux qui m’observent ! À ce stade, d’un bref mouvement de la main, l’un des deux moines très âgés me fait signe. Son mouvement physique est minuscule, mais sur le plan métaphysique, son invitation est très ouverte et généreuse.
Sens-toi libre de les rejoindre, Michael. Tu n’es pas un visiteur inattendu ni indésirable.
J’en ai le souffle coupé. « Pas inattendu ? Bien sûr que si ! On a décidé de venir ici il y a seulement quelques minutes. Je suis le bienvenu, je n’en doute pas, mais attendu, c’est une autre paire de manches. »
L’élève enseigne maintenant au maître ?
Soudain, je me sens idiot. Une autre leçon !
« Désolé, Pan. Je ne voulais pas t’insulter. Mon intellect s’est mis en travers. »
Je sens son délicieux sourire intérieur.
Dès que nous avons commencé à discuter, non, dès que tu as dévoilé le bouddha dans l’arbre, en te reliant vraiment à l’énergie du Bouddha pour la première fois, ces remarquables aînés l’ont su.
Dans mon cœur, je sais que c’est la Vérité.
« J’accepte. Je le sais dans mon cœur. Ce que Michael sait est plus limité que la vision et les expériences plus vastes de Mixael. Parfois, Michael pense trop au lieu de se relier plus facilement à la connaissance de Mixael. » (Mixael ? Voir Avec les yeux de l’amour, tome 2. D’une certaine façon, Michael est mon passé, tandis que Mixael – mon nom de walk-in – est mon avenir. Ensemble, ils forment le moi actuel.)
Continue de laisser Michael et Mixael se joindre à la danse Unique. Elle est en train de se passer. « Oui, c’est vrai. Merci. » Me sentant plus à l’aise en position redressée, je descends lentement vers le temple.
La plupart des moines suivent des yeux mon avancée. S’il me restait des doutes, ils sont tous dissipés. Je ne sais absolument pas à quoi m’attendre – est-ce que je le sais parfois ? Voyager avec Pan me mène toujours vers l’inconnu. Finalement, je sens la Terre sous mes pieds métaphysiques. Les deux aînés viennent vers moi, la tête légèrement inclinée dans ma direction et les mains jointes. Je sens leur Amour et leur respect. D’après leurs champs énergétiques, je sais que ce n’est pas un Amour ni un respect envers ma personne. C’est leur Amour et leur respect de la vie et du vivant que je représente qui sont dirigés vers moi. C’est une approche tout à fait différente de la vie et des gens. C’est nouveau pour moi. Je trouve cela très rafraîchissant et tonifiant.
Je m’incline profondément devant eux. Je sens vraiment un Amour personnel et un respect envers eux en tant que moines et personnes. Je ne peux imaginer passer toute ma vie dans ce seul endroit, même s’il offre peut-être les vues les plus spectaculaires qu’on puisse avoir à partir de n’importe quel édifice sur terre. J’avoue que lorsque Pan m’a suggéré d’aller en visite, je me disais que nous devions rendre visite au Bouddha.
Les moines âgés n’essaient pas de me toucher, mais je trouve fort original qu’ils voient et comprennent si facilement chacun de mes mouvements. Je sens intérieurement la suggestion « veuillez nous suivre ». Alors qu’ils se détournent lentement et se dirigent vers le temple d’où ils sont sortis, je les suis en réfléchissant à leur grand âge. Dans leurs champs énergétiques, je vois qu’eux aussi se sont réincarnés plusieurs fois dans ce même temple. En fait, très facilement, très doucement, ils ont quitté leurs corps physiques à la mort et sont revenus à la vie dans des villages des environs, avec une conscience si claire de leur destin que quelques années seulement se sont écoulées entre les incarnations, avant leur retour au monastère. De plus, je vois qu’ils ont poursuivi chaque vie physique en douce à partir de la fin de la précédente, grandissant en connaissance, en sagesse et en conscience. En grandissant, ils avaient le corps d’un enfant, mais ce corps cachait une âme d’une telle maturité qu’ils ont continué comme avant, en évitant l’habituelle puérilité. Je suis impressionné. J’apprends de leurs champs énergétiques qu’ils n’expriment pas l’âge physique de la manière habituelle, car dans la conscience ils savent qu’ils sont des âmes sans âge. Cette connaissance a un effet sur le vieillissement du corps. Elle a un effet sur le nombre d’années pendant lesquelles le corps peut se maintenir, car leur conscience exclut la « mort ». Je me rends compte du fait qu’ils ont plusieurs décennies de plus que cent ans d’âge. Paradoxalement, car pour ces deux moines, l’âge existe et n’existe pas.
Lorsque nous entrons dans le temple, mon respect envers eux a grandi et s’est multiplié. Un seul regard et ils comprennent. Encore là, par respect pour mon intuition, ils inclinent la tête vers moi, les mains jointes. Cette observation devient disponible, car je vois la totalité de leurs champs d’énergie au lieu des champs habituels d’une seule vie.
Il est utile, Michael, que les aînés soient conscients de leur continuité. Cela affecte l’expression de leurs champs énergétiques.
« Est-ce la même chose pour tous les bouddhistes ? »
Non. Comme pour les chrétiens, il y a entre eux beaucoup de différences de croyances et de points de vue, et cela crée de nombreuses expressions de la conscience.
« Oui, j’imagine. C’est dommage, car cela prolonge la confusion et engendre le conflit. »
Tout comme il y a des chrétiens qui, en toute conscience, incarnent le Christ intérieur, il y a les bouddhistes, comme ces aînés, qui incarnent le Bouddha intérieur. Ce sont les gens qui contemplent l’éternité de l’Amour.
« J’aime ça. Lorsque ces deux aînés me regardent, il est évident qu’ils voient par les yeux de l’Amour. Je n’ai jamais vu ça auparavant… ni d’une façon si profonde. Il est malheureux que la plupart des chrétiens croient avoir raison et que le bouddhisme ait perdu de vue l’objectif. »
Et le contraire est vrai. C’est ce que croient souvent bien des bouddhistes.
Je m’aperçois encore plus que la forme de vénération, la croyance en une religion, l’idéalisme de croire que « c’est la seule voie », tout cela ensemble nous éloigne de la Vérité et de l’expérience de l’Amour – l’Amour divin, inconditionnel.
Je continue de suivre les deux aînés, en même temps qu’une escorte d’autres moines, dans ce temple plutôt sombre et austère. Je remarque que tous les moines, jusqu’ici, sont habillés d’une manière qui suggère un travail et une occupation intenses, bien qu’ils soient détendus et sereins.
Je les suis dans un long passage qui descend d’abord en douce puis remonte graduellement sur des marches de pierre usées. On semble monter les mêmes marches usées pendant un long moment intemporel avant d’entrer lentement, avec révérence, dans un autre temple. Ouvrant une grande porte de bois ornementée pour franchir une entrée brillamment sculptée, les moines continuent, les genoux fléchis et la tête penchée, avant de se lever pour entrer de plain-pied dans la grande pièce.
Je les suis, inclinant aussi ma tête de Lumière.
Une statue du Bouddha domine complètement la salle. Elle n’est pas d’or ni d’argent, ni de pierres précieuses. Elle semble faite de Lumière. Je n’ai jamais vu de construction humaine ayant une telle énergie. Et je ne suis aucunement, non plus, un architecte ni un sculpteur. Ce que je vois semble presque inexplicable. On dirait des centaines de petits miroirs incrustés dans l’immense statue de bois qui mesure peut-être cinq mètres de hauteur. Chacun de ces miroirs est inséré en vue de refléter la lumière du dôme transparent situé au-dessus, et la lumière semble rebondir sans cesse d’un miroir à un autre, à l’infini. Pour moi, ces reflets lumineux sont une forme d’art sacré.
Je suis renversé devant cet objet de fabrication humaine. Le champ énergétique qui entoure la statue est incroyable.
Dis bonjour au Bouddha.
Pan a raison. C’est le Bouddha vivant. Je devrais plutôt dire qu’il incarne le Bouddha, mais vous devez le voir pour saisir ce que je veux dire… et je ne veux pas dire le voir physiquement. Le champ d’énergie du Bouddha est incroyable. L’Amour de chaque bouddhiste depuis le début du bouddhisme se trouve énergétiquement à l’intérieur de cette statue. Comment est-ce possible ? Je ne le sais pas. C’est comme si l’Être-âme, appelé le Bouddha, avait décrété que l’essence de l’Amour véritable de tous les bouddhistes serait contenue dans ce champ énergétique. Avec sa propre vibration d’Amour et de Dévotion, le Bouddha est unique. Ce n’est pas une simple affaire de dévotion. C’est l’épiphanie et le siège de l’expression la plus élevée de l’Amour et de la Dévotion bouddhistes. Il est mis à la disposition de toute la conscience humaine tendue vers l’expérience de l’Amour divin.
Par-dessus tout cela, mais entremêlée pour ne faire qu’Une, est l’énergie du Bouddha vivant : l’être qui fut jadis un prince, un homme appelé Siddhartha Gautama. Je n’ai jamais rien vécu de semblable. Au bord des larmes, je suis renversé de sentir l’essence de l’Amour entrer en moi et me soulever vers de nouvelles hauteurs. Durant cet instant, mon Amour de Grands Êtres comme le Bouddha et le Christ atteint un nouveau stade, une nouvelle clarté. En moi, ils ne sont plus abstraits. Le Bouddha n’est plus le personnage distant de mes lectures, un personnage que des gens vénèrent, souvent aveuglément. Il est devenu réel et vivant pour moi, tout comme le Christ. Je ne peux les séparer, car l’Amour inconditionnel est un Amour Unique. L’amour n’est pas dirigé ici ou là, ni vers telle ou telle personne. L’Amour est Tout. Tout est Amour. Le Bouddha et le Christ – et Pan – expriment un seul et même Amour. Les voies d’expression n’ont pas d’importance, mais ce sont les voies chrétienne et bouddhiste qui préoccupent tant de gens religieux. Les voies sont devenues la religion – et non l’Amour.
Les aînés m’observent, ressentent mon admiration, mon humilité, mon Amour et mon respect. Ils connaissent l’effet sur moi de cette rencontre avec le Bouddha. Ils connaissent mes voyages avec Pan – cette connaissance se trouve dans leur champ énergétique – et ils savent que métaphysiquement j’ai fait l’expérience de bien des merveilles. Du point de vue spirituel, c’est une autre expérience ineffable. C’est l’apogée de l’Amour humain, en termes très humains. Dans le domaine du cœur physique, c’est ce que j’appelle un « espace vierge ». Nous pouvons vivre à partir et à l’intérieur de cet espace vierge. L’espace vierge métaphysique de mon cœur vient de grandir et de s’étendre. Pour moi, c’est une rencontre monumentale avec la Grandeur et l’Amour.
Au cours d’un grand nombre de mes voyages métaphysiques, je me suis senti nourri, mais jamais de la sorte. Cette expérience est pure nourriture pour mon âme. Je ressens une telle gratitude envers Pan, le Bouddha, et ces aînés sans âge qui m’ont accueilli ! Ils m’ont ouvert à la pulsation et au cœur même de leurs étonnantes vies. Ils m’ont amené à dépasser la religion pour pénétrer au cœur même du bouddhisme. Ainsi, le cœur de mon éducation chrétienne a été révélé. Les nombreuses cérémonies religieuses que j’ai dû supporter, dans mon enfance, le chant des psaumes et des hymnes, tout cela a servi à me détourner du véritable Christ du christianisme. Tout cela est dissous dans la splendeur de cet instant.
Je suis heureux. J’ai reçu un cadeau inappréciable et inattendu. Je souris à l’énergie de Pan. « Merci, Pan. Du fond de l’âme, je suis… Merci. »
Je sens intérieurement son accord. Autour de moi, les moines s’inclinent vers le Bouddha et se retirent lentement de son temple, car ce lieu très particulier est sans doute là où le Bouddha vivant touche la Terre. À partir d’ici, l’Amour du Bouddha est disponible à la conscience de tous ceux qui sont conscients, peu importe leur religion. Aujourd’hui, sans le savoir ni le vouloir, alors même qu’elles attirent de nouveaux adeptes, les religions ferment plus de portes qu’elles n’en ouvrent. Mais hélas, c’est peut-être leur intention – une forme de contrôle.
Dans des circonstances normales, je considèrerais métaphysiquement le Bouddha sous plusieurs angles, mais ici, devant les aînés, cela passerait pour un sacrilège, et je n’ai pas besoin de cela non plus. Regardant une dernière fois la lumière jaillir et rebondir sur la statue, l’illuminant par conséquent de Mystère, je suis les deux aînés hors du temple et, par un passage différent, dans la cour. Ici, je vois un rassemblement : quelques femmes bouddhistes âgées et peut-être quinze garçons allant de six ans à l’adolescence.
Les aînés, qui sont des Maîtres – je le vois dans leurs champs énergétiques –, prennent garde de ne pas regarder dans ma direction alors que nous nous joignons au groupe. Il y a beaucoup de mains jointes et de têtes inclinées chez les femmes et les enfants en direction des deux aînés. Ces derniers, à leur tour, font des signes de tête, souriant avec bienveillance en guise de reconnaissance.
L’un des aînés s’adresse au groupe de manière précise et mesurée, ni lente ni rapide. Je n’ai aucune idée des paroles, mais son langage énergétique est très clair – peuvent-ils voir leur visiteur, en l’occurrence moi ?
Des têtes se retournent ; les regards sont furtifs, les expressions, sérieuses. Deux personnes me voient aussitôt. Souriant, je fais un signe de la main exagéré, et un autre des jeunes garçons me voit, un immense sourire éclairant son visage. Je remarque que l’une des femmes me voit aussi, tandis qu’un couple paraît fort déconcerté parce qu’il en est incapable. Je ressens une légère inquiétude à ce propos. Je ne veux pas semer les germes de la discorde entre eux. Comme s’il lisait dans mes pensées, ou presque, un aîné me regarde et fait un léger mouvement de la main pour dire que ce n’est rien. Encore une fois, je suis impressionné. Je suis plutôt certain que très peu d’humains physiques peuvent me voir en tant qu’Être métaphysique, encore moins suivre ou appréhender chacune de mes préoccupations.
J’ai une idée : je me concentre sur le groupe avec Amour et Lumière, élargissant mon corps de Lumière de façon que toute la cour soit puissamment enveloppée dans l’Amour-Lumière du Soi. L’effet est instantané. Sur la plupart des visages, le sérieux disparaît, remplacé par de grands sourires d’étonnement et d’émerveillement. Les deux aînés font un signe de tête appréciatif. À l’évidence, c’est grâce à leurs champs énergétiques que les garçons sont si disciplinés. Ils sont nés avec ; cela ne leur a pas été imposé. Mais à présent, ils s’adonnent à une conversation bourdonnante à mesure qu’ils prennent conscience de mon champ énergétique. Ils m’ont offert un cadeau magnifique et je suis heureux de leur offrir le mien, si petit soit-il.
Ce n’est pas un cadeau négligeable, Michael. Un visiteur comme toi, et cette offrande, maintenant, de cette manière unique, se produisent très rarement.
« Oui, je comprends. Reçoivent-ils beaucoup de visiteurs du monde occidental ? »
Seulement quelques-uns par année… et la plupart sont des bouddhistes dévoués. C’est un monastère très isolé et difficile d’accès. Le climat l’isole pendant une grande partie de l’année. Il est considéré comme un lieu très sacré. Acquérir la permission de le visiter serait très difficile, presque impossible.
Cela me semble juste. Certains lieux doivent être protégés de l’énergie envahissante et vorace qui est fréquente chez bien des touristes. Tout est une question de champs énergétiques, selon que ces touristes sont à leur place ou non.
Mon corps de Lumière est encore en expansion, et maintenant je le ramène graduellement à la normale. Aussitôt, tous les enfants et toutes les femmes dans la cour me font de petites révérences, les mains jointes en conséquence. Il est clair qu’ils connaissent tous mon emplacement métaphysique à présent. En me faisant doucement signe d’aller vers eux, les aînés passent à un autre des nombreux passages et escaliers qui relient les uns aux autres les édifices à étages multiples. Cette fois, l’escalier est moins usé, et nous le grimpons. En montant ces marches de pierre plutôt élevées, les aînés gardent le même rythme qu’en marchant. J’ai le sentiment que malgré leur grand âge, ils n’ont aucune faiblesse. Ils dégagent plutôt un sentiment presque tangible de sérénité. Si, parmi les êtres que j’ai rencontrés, certains personnifient la sérénité, c’est bien ces deux aînés. Ils ont maîtrisé l’art de se hâter lentement !
Après avoir grimpé à une hauteur considérable, nous arrivons dans une autre cour, qui est minuscule ; à six, on y est serrés ! Un aîné fait un grand geste de la main pour indiquer le panorama. Il est évident que même si je suis dans mon corps métaphysique, j’ai des vues panoramiques sans pareilles… Je me dis que la vue des montagnes à partir de cette cour minuscule serait sans doute inégalée par tout autre édifice terrestre. Même si je suis presque renversé par ce spectacle, par la pure élégance de la disposition de la cour, par la pure ingéniosité et la vision d’avoir inclus cette cour uniquement pour la vue. Et pourtant, si jamais quelqu’un doutait de sa relation avec Dieu, un seul regard, depuis cette cour, sur la vitalité de la fraîche étendue sauvage d’une Nature abondante suffirait à la rétablir.
Cela paraît étrange, mais ce n’est pas tant la vue de montagnes élancées, coiffées de blanc, aux ravins plongeants et aux pentes boisées qui s’élancent vers les vallées loin en bas – rien de cela ne suffit à me renverser –, mais le sentiment de regarder par les yeux du Bouddha. Je ne peux pas l’expliquer. Debout dans cette cour, on a l’impression de ne plus être soi. D’une façon mystique, le corps-identité – dans mon cas, le corps de Lumière – disparaît. On est le Bouddha qui regarde par les yeux de Dieu… le paysage de son Soi divin.
Les larmes coulent sur les joues de mon corps physique. Je suis au bord d’une surcharge émotionnelle. Dans mon corps de Lumière, je respire très profondément un air frais et froid. Cet air n’entre pas dans mes poumons métaphysiques, mais du point de vue énergétique – car tout est énergie –, il a un effet calmant. Les aînés se font un très léger signe de la tête. S’ils se posaient des questions sur la façon dont cela m’atteindrait, ils ont maintenant leur réponse. Je deviens conscient que le fait d’entrer dans cette cour minuscule et très particulière est un honneur, un grand privilège.
Posément, calmement, en nous hâtant lentement, nous revenons sur nos pas. Nous contournons le temple du Bouddha, suivant un sentier dégagé vers l’endroit où je suis entré dans le monastère. Ici, avec une légère révérence, leurs mains jointes, les deux aînés prennent congé. Ils sont nettement contents de me laisser à moi-même et de me permettre de partir au moment que je choisirai. Je ne me sens pas chassé, mais très honoré.
J’ai rencontré le Bouddha comme je n’aurais jamais pu l’imaginer. J’ai été touché par cette expérience. Mon espace de cœur métaphysique, encore vierge, a grandi. J’ai été béni par le Bouddha. J’ai accueilli le Christ en moi. C’est ce que je pense et je ressens en traversant le temps et l’espace durant mon voyage de retour métaphysique – un retour à mon bureau et à ma physicalité. J’ai encore le sentiment obsédant que j’aurais pu faire les choses autrement en voyageant, mais quand j’y pense, je ne sais pas ce que ce sentiment veut dire ni ce qu’il implique. Je l’écarte. Quoi qu’il en soit, le temps y pourvoira.
Demain, je vais revoir le sourire serein et minéral de mon Bouddha. Je suis certain que je verrai et sentirai une chaleur intérieure.
Michael J . Roads est né en Angleterre, et dès l’enfance il s’est mis à explorer les mystères d’une Nature secrète et silencieuse. Depuis lors, il n’a jamais cessé d’être un homme « de terrain ».
Après avoir épousé Treenie, tous deux ont émigré en Australie où, pendant dix ans, ils s’occupèrent d’une ferme. Au cours de cette période, Michael connut de profondes transformations et est peu à peu entré en communion avec l’Esprit de la Terre. Ceci l’amena à abandonner la ferme pour entreprendre une quête du Soi. En dépit des années difficiles qui suivirent, il a persévéré dans cette quête intérieure. Être libre et connaître le Soi étaient pour lui les seules choses qui importaient.
Pendant cette période, Michael et Treenie vécurent en communauté ; puis Michael travailla pendant quelques années comme consultant en agriculture biologique. Chaque jour, il s’employait à renforcer son lien spirituel conscient avec la Nature. Il apprit à franchir la membrane qui sépare le matériel (physique) de l’intangible (supraphysique). Transcrire cette expérience est devenu pour lui l’expression de sa créativité.
Aujourd’hui, la profonde sagesse contenue dans les récits d’illumination spirituelle de Michael Roads constitue la matière de ses ateliers intensifs de cinq jours, de ses séminaires et de ses ouvrages traduits en treize langues. Michael a été invité à effectuer des tournées de conférences en Australie, en Nouvelle-Zélande, à l’île Norfolk, en Afrique du Sud, aux Pays-Bas, en Italie, en France, en Suisse, en Autriche, en Belgique, en Allemagne, au Royaume-Uni, au Danemark, en Suède, en Norvège, dans les Indes occidentales, aux États-Unis, au Canada et au Japon.
Communicateur extraordinairement doué, Michael Roads transmet l’Amour et la Vérité de cœur à cœur, bien au-delà des mots, créant ainsi l’espace nécessaire pour s’éveiller du rêve, pour allumer l’Amour et la Vérité présents en chacun de nous.
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Il s’est écoulé quatre mois et demi depuis que j’ai terminé ce manuscrit. Avec Carolyn, j’ai terminé ma tournée annuelle d’enseignement spirituel, élargissant par conséquent ma vision des événements mondiaux au corpus de nos visites de douze autres pays. Pendant ce temps, la version électronique de ce livre est devenue disponible. Toutefois, avant de publier la version imprimée, je voudrais ajouter quelques mots de plus sur les changements que j’ai perçus dans la probabilité de 2012.
Ce qui suit n’est pas fondé sur mes voyages métaphysiques avec Pan, mais plutôt sur mes propres observations et mon intuition concernant les mouvements généraux de la conscience humaine. J’ai l’impression que les gens qui choisissent l’Amour réduisent rapidement la possibilité de Changements terrestres catastrophiques et destructeurs. Aucune puissance n’est plus grande que celle de l’Amour, et aucune puissance ne peut induire un potentiel de Changement plus positif que l’Amour. Même si nous avons la dichotomie apparente d’un pourcentage beaucoup plus grand de gens qui abordent la vie de façon négative, leur énergie négative est loin d’avoir le même effet que l’énergie des gens qui expriment la puissance de l’Amour. Nous avons atteint le stade où la minorité a une influence beaucoup plus grande sur notre avenir que la majorité.
Ceux qui choisissent l’Amour et le vivent s’expriment dans une réalité à quatre dimensions, tandis que ceux qui vont dans la direction de la peur sont en train de devenir plus profondément intégrés à notre réalité tridimensionnelle. L’année 2012 est un tournant dans notre histoire humaine. La puissance créative beaucoup plus grande d’une dimension supérieure fera pencher la balance loin d’une échelle gigantesque de désastres catastrophiques, vers davantage une apocalypse… ce qui ne veut pas dire une destruction mondiale comme il est dit dans la Bible, mais bien plutôt, au sens anglais ancien et latin, la découverte et la révélation de la vérité – celle qui a trait à la manipulation de masse, à la répression et à l’exploitation des peuples du monde par les cabales des Illuminati.
Je sais que nous ne sommes pas seuls dans cet univers, ni dans cette galaxie ; mes voyages métaphysiques l’ont clairement démontré. Je sais aussi que ce qui affecte une cellule d’un corps humain affecte le corps entier. De même, ce qui affecte une planète de la galaxie affecte toute la galaxie. Je suis convaincu que les voyous de la cabale ont reçu l’aide négative de ceux qui, dans la galaxie, se spécialisent dans l’exploitation des autres Êtres. Je suis également certain qu’à l’échelle galactique des Êtres d’Amour beaucoup plus puissants et préoccupés par notre bien-être futur interviendront.
Nous vivons à l’époque d’un courant de Changement majeur. Si ce Changement était catastrophique – par exemple, par la perte de l’électricité dans le monde et la fusion subséquente des centrales nucléaires du monde –, cet événement finirait par tuer des milliards de gens. Je sens intuitivement que cela ne se passera pas ainsi. Cela ne donnerait rien sur le plan de la conscience. L’intervention galactique pourrait aisément neutraliser nos armes et nos centrales nucléaires avec une technologie de loin supérieure à la nôtre, et mon cœur et mon intuition accueillent cette probabilité. La clé du Changement en 2012 est simple. Ceux qui choisissent la puissance positive de l’Amour seront dirigés vers un avenir positif et affectueux, tandis que ceux qui réagissent négativement, par la peur, le blâme et l’agressivité, seront dirigés vers un avenir qui reflètera cette conscience.
Je ne peux que répéter mon mantra… Choisissez l’Amour.
Nous voici déjà rendus à la veille de Noël et il ne s’est rien passé de spécial ni le 21 ni le 22 décembre. Je dois dire que je m’y attendais. Plus l’échéance approchait, plus il me semblait improbable que la Terre subisse un changement physique majeur conjointement à celui qui se produit sur le plan métaphysique.
Nous sommes trop enclins à associer des événements à certaines dates précises, ce qui n’a rien d’étonnant puisque nous avons créé le temps linéaire. Nous épinglons un événement sur une date du « passé », puis nous utilisons la même épingle pour fixer d’autres événements dans le « futur ». Dans la réalité supérieure, au niveau cosmique ou universel, nous vivons dans le Présent. Par conséquent, ce n’est pas parce que la date est passée sans apporter d’événement majeur que c’est terminé. Le champ électromagnétique de notre planète s’affaiblit, l’intérieur du globe se réchauffe et le champ gravitationnel subit des changements subtils, ce qui ne manquera pas de nous affecter. La question n’est pas de savoir s’il y aura ou non un renversement des pôles magnétiques, mais de savoir quand il aura lieu.
Personnellement, je n’ai pas envie de me joindre à tous ces gens qui se rassemblent en des lieux hautement énergétiques pour célébrer la fin du calendrier maya et le début d’un nouveau, ni à ceux qui se réunissent pour attendre la fin du monde ou le passage de l’ère ancienne à l’ère nouvelle. Je ne suis nullement attiré par l’énergie des foules. Il ne s’agit pas ici d’une critique dirigée contre ces rassemblements, mais plutôt d’une critique dirigée contre moi-même ! Je suis un solitaire. En ce moment crucial, je préfère poser un regard métaphysique sur le monde entier plutôt que sur un lieu en particulier et découvrir ce qui se passe au niveau énergétique.
Voici ce que je propose à Pan.
« Pourriez-vous me guider vers des endroits où le changement a lieu ? Ou bien dois-je y aller tout seul ? »
Tu n’as pas besoin de moi. Souviens-toi que le métaphysique précède le physique. Ce que tu observeras sur les plans subtils se produira ensuite sur le plan physique.
« D’accord, Pan, merci. Ce ne sera qu’une brève excursion afin de percevoir les énergies. »
Sur ces mots, je me détends physiquement, je me concentre sur le changement planétaire, je fais un pas dans l’entre-deux… puis je me retrouve très haut au-dessus de la Terre.
Ah ! C’est intéressant. J’ai l’impression de me trouver au sein d’une douce tempête de neige cosmique, mais je m’aperçois que ce sont plutôt des flocons de pure lumière qui tombent abondamment sur la planète. Je tends une main métaphysique pour en attraper un et il s’arrête momentanément sur ma paume avant de poursuivre sa chute vers la Terre. Ce que j’ai ressenti à son contact : une énergie nouvelle à l’état pur.
En observant la Terre, je vois se dérouler des célébrations de la lumière en plusieurs endroits, mais ce n’est pas toujours de la lumière. Si certaines de ces célébrations sont d’une énergie pure et joyeuse, issue de nombreux cœurs légers et aimants qui accueillent l’ère nouvelle, d’autres rassemblent des gens cyniques qui ont l’air de célébrer, mais dont l’énergie est celle de la peur. Ce ne sont pas de mauvaises gens, mais des individus sceptiques de nature, qui désirent pourtant s’impliquer dans une manifestation inspirante.