MARCHER
entre les
RÉALITÉS
perspective de la
cinquième dimension
Michael J. Roads
Ariane Éditions
Marcher entre les réalités
Titre original anglais : Stepping between realities
© 2014, Michael Roads
Par : Michael J. Roads
© 2015 Ariane Éditions inc. pour l'édition française
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Traduction : Sophie Marnez
Révision linguistique : Monique Riendeau
Illustration et Graphisme de la page couverture : Carl Lemyre
Mise en page : Carl Lemyre
Conversion au format ePub : Carl Lemyre
Première impression : avril 2015
ISBN papier : 978-2-89626-219-9
ISBN ePub : 978-2-89626-292-2
ISBN Pdf : 978-2-89626-294-6
Dépôt légal :
Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 2015
Bibliothèque et Archives nationales du Canada, 2015
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Imprimé au Canada
« J’ai souvent le souffle coupé devant la grande diversité et l’abondance de la vie qui va tellement au-delà du cadre de référence humain normal. Comme un poisson rouge dans son bol de verre, nous vivons enfermés dans nos réalités personnelles. Au-delà de nos nombreuses réalités personnelles physiques se trouve l’immensité de la plus grande réalité métaphysique. Au cours de ma vie, j’ai appris qu’il m’est possible de me déplacer dans mon corps de Lumière métaphysique et d’accéder à cette plus grande réalité. »
Michael sait faire un pas… entre… les réalités pour plonger au sein de différentes dimensions de la conscience dans la nature, dans notre système solaire et notre galaxie. De nombreux plans de Vie s’ouvrent alors à lui. Il en vient aussi à transcender l’illusion du temps pour en révéler davantage l’essence première ainsi que la notion de ce qu’est le réel.
« En fait, ce livre est plein de mes perspectives uniques obtenues en voyageant métaphysiquement dans des règnes et des réalités qui dépassent l’imagination. La galaxie n’est pas de la matière morte et de l’espace sans fin. La galaxie est pleine de conscience, d’intention, de direction… de Vie ! »
UN
« Est-ce que ça veut dire que je vais bientôt mourir physiquement ? »
Je pose cette question à Pan parce qu’ayant tenté métaphysiquement de jeter encore un regard sur les nombreuses probabilités de notre futur, je ne peux rien voir de plus qu’un flou énergétique. C’est comme si toutes les probabilités avaient cessé d’exister. Bien que je ne puisse pas croire que cela soit possible pour l’humanité, j’accepte que cela puisse l’être pour moi.
Non, pas nécessairement. De nombreuses probabilités te concernent, mais as-tu jamais considéré qu’il ne soit pas approprié pour toi de les voir ? Tu aurais naturellement une préférence instantanée, surtout en ce qui a trait à la vie physique.
« Tu parles que j’en aurais une ! Donne-nous, à Carolyn et à moi, encore une cinquantaine d’années ensemble, actives et en bonne santé, et je serai très satisfait. Quoi qu’il en soit, pourquoi devrais-je tout à coup être empêché de voir les si nombreuses probabilités du futur de l’humanité, et ne plus en voir aucune ? Qui a pris cette décision ? »
Nous voilà de retour au timing. Tu as rendu publics tes récents voyages métaphysiques et quelques-unes des nombreuses probabilités qu’ils avaient révélées. Mais c’était alors et maintenant, c’est maintenant !
« D’accord… alors qu’y a-t-il de si spécial à propos de maintenant ? Pas dans un sens trop littéral ! »
Tu as écrit et dit des choses sur les probabilités humaines. Ce facteur de probabilité s’accélère maintenant rapidement. C’est un peu comme montrer les nombreuses images d’un film à une vitesse extrêmement accélérée. Le film deviendrait un flou qui n’aurait aucun sens, au lieu de l’histoire imagée qu’il présente quand il est vu à une vitesse normale. De façon similaire, le futur des probabilités est devenu un flou confus de probabilités au lieu d’apporter une clarté plus lente sur les probabilités.
« Hum ! ça a du sens. Tout ce que j’ai pu voir était brouillé. Donc, quand nous atteindrons l’événement dont on a fait tant de battage, le Changement terrestre de décembre 2012, est-ce que tout va changer ? »
Tout va changer ? Par là, veux-tu savoir si cela va changer de nombreuses manières différentes pour de nombreuses personnes différentes ou bien demandes-tu si cela inclut un changement planétaire ?
« Je veux savoir ce qui a le plus de sens, mais je vois ce que tu veux dire. Le mot “tout” inclut évidemment la Nature et la planète… mais la discorde dans le monde en ce moment est plus liée aux humains… même en ce qui concerne les problèmes dans la Nature. Donc, je pose la question à propos du changement humain. »
Michael, je suggère que tu attendes pour voir. Cependant, je vais dire ceci : peu importe que le Changement soit visible et évident ou invisible et discret… Il est en train de se produire.
Je souris. « C’est bien. Plus-de-la-même-chose n’est pas quelque chose que je veux voir perpétué. S’il doit y avoir du Changement… qu’on l’amène et qu’il soit évident. Néanmoins, je me demande vraiment quel facteur décidera de l’image sur laquelle le film de la vie va s’arrêter. »
Le facteur causal sera le niveau global de la conscience humaine.
« Autrement dit, l’énergie humaine. Mais comment cela sera-t-il décidé ? Sur une échelle de calibrage cosmique, atteindrons-nous un niveau qui produira un certain résultat ou un autre niveau qui donnera un autre résultat, ou serons-nous chacun soumis à une sorte de… test ? »
La vie quotidienne est un test pour l’humanité ! Cependant, pour être bref, considérons les choses comme suit. La Terre se réchauffe. Votre science est divisée quant à savoir si c’est dû à des influences extérieures ou intérieures. Pour dire les choses simplement, le noyau en fusion de la Terre se réchauffe tandis qu’en même temps le champ magnétique de la Terre décroît. Les deux vont de pair. Cela finira par entraîner des Changements terrestres majeurs.
J’ai lu que le réchauffement planétaire actuel vient du dessous plutôt que du dessus. Et quand on examine les faits et les graphiques, cela a beaucoup de sens. J’ai aussi appris qu’au fur et à mesure que le champ magnétique de la Terre décroît – ce qui est en cours depuis environ trois cents ans –, la probabilité d’une inversion magnétique des pôles augmente. Qui sait : d’ici un millier d’années ou peut-être un millier d’heures !
« Mais Pan, tout cela s’est déjà produit auparavant. La dernière inversion des pôles a semble-t-il eu lieu il y a environ sept cent quatre-vingt mille ans. En dépit du fait que selon les anthropologues l’humain moderne n’a qu’environ deux cent mille ans et qu’en tant qu’humains primitifs nous n’avons pas été présents ici pendant plus de cinq cent mille ans, mes explorations métaphysiques m’ont révélé que l’humanité était ici indéniablement bien longtemps avant cet événement extrême – environ trois millions d’années auparavant – et nous avons survécu. »
À condition de lui laisser assez de temps, toute chose se répète. Eh oui, l’humanité a occupé la Terre depuis bien plus longtemps qu’il n’est reconnu ou accepté. De fait, cet événement majeur extrême d’il y a longtemps est gravé dans la conscience humaine. Pour cette raison, toute personne va répondre au prochain événement majeur soit par une cohésion cœur/cerveau renforcée, soit par une réaction beaucoup plus fragmentée, fondée sur la peur.
« C’est donc ce qui nous arrive en ce moment ? Soit nous réagissons sur un fond de peur à un processus perdu depuis longtemps dans notre mémoire mentale/émotionnelle, soit nous répondons depuis l’Amour à ce processus de Changement terrestre d’il y a longtemps. C’est bien cela ? »
Pas tout à fait. Tu as besoin de mieux connaître la mémoire. Un incident qui est sorti de la mémoire consciente dans le temps linéaire qui passe est toujours présent dans une réalité métaphysique intemporelle. Vous, les humains, êtes des Êtres métaphysiques. Par conséquent, vous retenez vos mémoires – et toutes les mémoires sont métaphysiques. Par contre, vous en avez pas conscience en ce moment. Néanmoins, ces mémoires anciennes ont réellement un effet direct sur votre comportement actuel.
« En somme, tu dis que si les circonstances nous ramènent vers un scénario similaire à cet événement d’il y a si longtemps (inversion des pôles magnétiques), nous allons agir subconsciemment et subémotionnellement en accord avec la façon globale dont l’humanité a été touchée par l’expérience préalable, non reconnue. »
C’est correct. C’est devenu un schéma de comportement archétypal de l’humanité quand elle est soumise à une pression extrême.
« Mais lors de cet événement d’il y a longtemps, il n’y avait comparativement que peu de gens sur la planète. »
Tu « sais » cela, n’est-ce pas ?
« Ce n’est pas exactement que je le sais, mais c’est une supposition assez sûre… et j’ai dit comparativement. Mes explorations métaphysiques n’ont absolument pas révélé qu’il y avait autant de gens à cette époque antérieure qu’aujourd’hui. Pas plus que les humains avaient la même apparence que nous maintenant. »
Supposons que tu aies raison. Cela efface-t-il alors toute expérience de cet événement de la conscience humaine unique ?
« D’accord, j’ai négligé le fait que le champ unifié d’énergie renferme toute conscience. Mais veux-tu dire que la façon dont les gens d’alors ont réagi est celle dont nous allons réagir ou dont nous réagissons maintenant ? »
Je dis que soit tu fais tes propres choix conscients, soit tu suis le schéma subconscient de comportement archétypal d’avant.
« Autrement dit, le programme subconscient/subémotionnel qui dirige fondamentalement la plupart des gens contrôle notre façon de nous comporter sous une grande contrainte, ou alors nous choisissons librement notre propre chemin. C’est bien ça ? »
La conscience est intemporelle ! Oui, c’est soit le programme archétypal soit le libre arbitre conscient.
« Alors je choisis l’Amour absolu. C’est du libre arbitre. »
L’Amour est le seul choix du libre arbitre !
* * * *
Nous voilà à la veille de Noël 2012. Les 21 et 22 décembre sont passés apparemment sans incident. Je m’y attendais. En dépit du flou des probabilités, il était devenu raisonnablement apparent que celles de Changements terrestres majeurs sur un plan physique déclinaient régulièrement tandis que, métaphysiquement, un grand Changement prenait place comme prévu.
Nous avons trop tendance à relier les événements à une date, ce qui n’est pas très surprenant si l’on considère que nous sommes les créateurs du temps linéaire. Nous attribuons une date à des événements dans le prétendu passé et nous nous attendons à faire de même pour figer des événements dans le prétendu futur. Nous oublions que, dans une plus grande réalité, nous vivons dans le Maintenant et, à un niveau cosmique ou universel, nous vivons aussi dans le Maintenant. Cela suggère que le simple fait qu’une date soit passée sans événements physiques majeurs ne devrait pas nous permettre de supposer que tout est terminé. Le champ électromagnétique de notre planète s’affaiblit, l’intérieur de notre planète se réchauffe et le champ gravitationnel traverse des changements subtils – et il ne fait aucun doute que cela va nous affecter. Un changement magnétique des pôles Nord-Sud est clairement une question de quand et non plus de si.
J’ai une proposition à faire à Pan.
« Peux-tu me guider vers des endroits où le Changement est en train de se produire ou bien devrais-je y aller par moi-même ? »
Choisis ton propre chemin. Je serai avec toi si ma présence devient nécessaire.
« Merci, Pan. C’est juste une excursion “rapide” pour avoir un ressenti des énergies. »
* * * *
Sur ces mots, je me détends physiquement dans mon fauteuil de bureau et, me focalisant sur les Changements terrestres, je fais un pas… entre… les réalités pour me retrouver dans une position élevée au-dessus de la Terre.
Hum ! c’est intéressant. Il me semble que je suis dans une tempête de neige cosmique, même si elle est douce. Ce qui m’a d’abord semblé être des flocons de neige est en fait des flocons de pure Lumière qui dérivent vers la Terre, aussi denses que s’il s’agissait d’une lourde chute de neige. Je tends ma main métaphysique pour attraper un flocon de Lumière et, un instant, il reste posé sur ma paume avant de continuer sa route vers la Terre. La sensation est celle d’une nouveauté de pure Lumière.
Un coup d’œil sur la planète me montre de nombreux endroits où se déroulent des célébrations de la Lumière ; cependant, en y regardant de plus près, les célébrations ne sont pas toutes vraiment de Lumière. Certaines sont d’énergie pure et joyeuse ; elles accueillent l’avènement du Changement et de la Nouveauté avec des cœurs aimants et légers. Quelques-unes sont des rassemblements de cynisme déguisé où des gens prétendent célébrer mais portent la peur dans leur énergie. Ce ne sont pas de mauvaises personnes, mais elles sont cyniques et sceptiques par nature, bien que désireuses d’être impliquées dans quelque chose de nouveau et d’exaltant. Dans l’ensemble, l’énergie humaine la plus importante est de loin celle de l’indifférence complète, de l’inconscience totale, bien qu’une peur du Changement soit aussi fortement représentée.
Quand je regarde de nouveau les probabilités de ce qui pourrait survenir, cela continue à être un flou qui change rapidement. Je suis capable de voir que, sur un plan énergétique, la peur et la colère croissent et décroissent à la manière d’un orage cyclonique qui tournoie dans l’atmosphère, grandissant ou rapetissant selon les diktats du vent, de la chaleur et du froid et de tous les facteurs qui influencent la croissance et le mouvement d’un orage. Il en va de même pour l’énergie humaine. Là où elle est positive, aimante et calme, grandissant lentement, elle devient régulièrement plus puissante. Tandis que les énergies de peur et de résistance au Changement, tourbillonnant en rafales, se renforcent puis s’affaiblissent tout à tour comme si elles livraient une bataille perdue.
Je réalise que c’est une bataille perdue d’avance pour ce qui représente le Vieux. Les flocons de Lumière couvrent la Terre, complètement invisibles aux yeux humains, tandis qu’énergétiquement ils transforment tout ce qui est réceptif. Je sens que toute la Nature est consciente de la Nouveauté et y est réceptive. Seule l’humanité est divisée à ce sujet. Nombreux sont ceux qui s’accrochent au Vieux, peu sont ceux qui s’ouvrent au Nouveau. Le savoir intérieur me suggère que nous allons probablement nous déplacer dans la direction que chacun d’entre nous a créée à la fin de cette vie physique : nous nous incarnerons chacun dans l’expression parfaite de notre propre état de conscience. Autrement dit, il semble que nous allons nous diriger, en tant qu’humanité, dans de nombreux cadres de réalités variés, chacun selon notre propre création. Et cela plutôt que de continuer à tous partager le même cadre de réalité comme nous l’avons fait depuis des millénaires. La façon dont nous vivons aujourd’hui est le chemin sur lequel nos futurs individuels sont fondés. Et cependant, bien entendu, nous vivons notre futur en chaque instant car le passé, le présent et le futur ne sont qu’un cadre au sein duquel nous pouvons mesurer notre croissance spirituelle et apaiser notre attachement mortel au temps linéaire.
Je remarque que quelques régions semblent attirer fortement les flocons de Lumière qui tombent. Certes, ces flocons de Lumière sont nouveaux pour moi. Je n’ai jamais vu de flocons de Lumière tomber sur la Terre comme ça même si j’ai déjà vu une Nouveauté étincelante balayer la planète de son potentiel. En observant, je me rends compte que ce ne sont pas les événements qui attirent les flocons de Lumière, mais les gens. À la manière des regroupements humains selon leur énergie, dont j’ai parlé dans ma trilogie Avec les yeux de l’Amour, tomes 1 et 2, et Transition planétaire, tome 3, quand je les ai décrits dans nos villes, le regroupement de gens est maintenant très prononcé. Je vois que dans certains endroits bien connus où les gens célèbrent apparemment l’avènement de la Nouveauté, les flocons de Lumière agissent avec un discernement étonnant, n’atteignant et ne se connectant qu’avec les gens qui prennent sincèrement part au Nouveau. Je vois des groupes de personnes qui célèbrent toutes de la même manière et pourtant les flocons de Lumière en ignorent beaucoup, n’en sélectionnant que quelques-unes. Quand ces flocons atteignent un humain sélectionné, ils se fondent dans son champ d’énergie. Dans d’autres lieux sacrés bien connus, les flocons de Lumière sont attirés en nombre et c’est alors avec la plupart qu’ils fusionnent, n’en ignorant que quelques-uns.
Un tel lieu se trouve à Chichén Itzá, dans l’État du Yucatán au Mexique. Là, il devient évident que la plupart des gens dans la foule attirent fortement les flocons de Lumière tandis que seuls quelques-uns les repoussent fortement. Même au milieu des endroits où l’énergie humaine est la meilleure, les flocons de Lumière discriminent. Dans un groupe de personnes qui bavardent en riant, seules quelques-unes repoussent les flocons de Lumière alors que les autres les attirent fortement. Je déplace ma vision vers d’autres groupes impliqués dans de prétendues célébrations, là où l’accent est mis davantage sur la fête, la boisson et ce qui, pour eux, correspond à leur manière de passer du bon temps. Ici, la majorité repousse les flocons de Lumière, lesquels ne sont attirés fortement que par quelques participants. Cela m’intéresse. Il devient de plus en plus clair que ces flocons de Lumière ne sont pas attirés par les masses mais par des gens qui ont une certaine conscience.
Je projette ma vision plus loin autour du globe et j’obtiens la confirmation. C’est la conscience des gens en tant qu’individus qui attire ou repousse les flocons de Lumière. D’une ville à l’autre, je vois de grands nombres de personnes qui n’ont absolument aucune connaissance de cette période de Changement majeur significative pour l’humanité, et cependant les flocons de Lumière sont fortement attirés par nombre de ces personnes ignorantes. Quand je me focalise sur le champ d’énergie de la personne, je vois l’Amour/Lumière en elle. N’avoir ni connaissance ni conscience des Changements de la Terre n’a pas d’effet dissuasif pour les flocons de Lumière : ils sont attirés par le champ d’énergie de la personne, par son état de conscience. Les maisons et les immeubles ne font aucune différence pour les flocons de Lumière. Rien de physique n’est capable de les dissuader de trouver les gens de Lumière. Même dans les hôpitaux et les institutions, les flocons de Lumière trouvent les gens de Lumière. Que ces derniers soient des patients, des médecins ou qu’ils relèvent du personnel infirmier, du personnel de nettoyage ou d’entretien, ou du personnel de cuisine – tous sont impliqués. La Lumière attire la Lumière. C’est tellement évident ! Magnifique ! Tellement subtil, tellement non réalisé et tellement puissant ! Le Changement est ici, un souffle de Nouveauté qui se connecte à ceux qui sont ouverts à la Nouveauté et au Changement.
En raison de mes antécédents de fermier, je tourne mon regard vers la terre. Des flocons de Lumière dérivent comme de la neige dans toutes les zones de nature sauvage, dans les forêts et les bois naturels et dans les cours d’eau. Curieusement, dans les zones où l’avidité humaine exploite d’immenses zones de forêt et de jungle, là où d’immenses barrages sont construits pour exploiter le courant des rivières, les flocons de Lumière tombent en grande épaisseur sur le sol dévasté. Cela me surprend. Je m’attendais à l’inverse. Dans les fermes où l’on fait pousser des organismes génétiquement modifiés (OGM), les flocons de Lumière tombent en abondance sur le sol mais, par contre, aucun ne se pose sur les cultures. Sur les terres agricoles malades et maltraitées, ce qui représente l’essentiel de notre production alimentaire, les flocons de Lumière tombent abondamment sur le sol, là encore ne touchant pas les récoltes. Dans les fermes bio ou écologiques, où l’accent est mis sur un sol naturel et sain, les flocons de Lumière recouvrent la terre, les récoltes et les agriculteurs.
« J’ai une question, si ça ne t’ennuie pas, Pan. J’apprécierais un peu de perspective concernant une partie de ça. » Je peux toujours demander, même si Pan n’est pas avec moi !
Qu’est-ce qui te rend perplexe ?
« Eh bien, il est évident que les flocons de Lumière qui ressemblent à de la neige sont une expression de la Nouveauté et que cette Nouveauté balaye la planète. Il est aussi évident que la Nouveauté est attirée ou repoussée par les gens, selon leur champ d’énergie, indépendamment de leurs intérêts et de leurs connaissances spirituels ou autres. Mais je ne m’attendais pas aux flocons de Lumière dans des zones d’exploitation telles que les immenses barrages et les déforestations massives. »
Michael, que représente la Nouveauté ?
« Pour faire simple, le Changement… du vieux vers le nouveau. »
Quoi d’autre ?
« Hum ! je ne suis pas sûr de ce que tu veux dire. Le Changement… et … ? »
Réfléchis, ressens… Qu’est-ce que le Changement ?
« Le Changement est… un catalyseur… un pouvoir majeur ! »
Et puis ?
« Le Changement est puissant, c’est un catalyseur, il est la Nouveauté, il est… croissance ! »
Alors… mets tout ça ensemble.
«Ah… je comprends ! Les flocons de Lumière représentent le pouvoir de la Nouveauté… et cela va s’exprimer par une nouvelle croissance. Tout cela est du Changement à grande échelle. Ainsi, les zones de destruction et d’exploitation connaîtront un grand Changement. Le pouvoir va s’éloigner de la représentation du Vieux pour représenter le Nouveau. Les personnes vers lesquelles les flocons de Lumière sont attirés deviendront progressivement des gens de pouvoir tandis que les personnes qui jusqu’ici ont exercé le pouvoir de manière égoïste le verront les quitter peu à peu. Autrement dit, tout l’équilibre du pouvoir/énergie humain est en train de basculer. Il se déplace des zones de cupidité, de contrôle, d’isolement et d’exploitation vers les zones de compassion, d’Amour, de solidarité et de liberté. Une grande question : ce processus sera-t-il lent ou rapide ?
Cela se produira à la vitesse dictée par l’humanité. Mais… c’est irrévocable.
Je souris. « J’aime réellement la deuxième partie de ce que tu as dit ! »
Je suis satisfait. Je n’ai pas besoin d’une célébration, d’une foule ni de musique forte pour annoncer le Changement. Je préfère observer des flocons de Lumière du Changement qui tissent leur magie lente mais certaine dans le cœur des gens qui sont ouverts et réceptifs.
En souriant, je regarde la Naissance du Changement, longtemps annoncée mais pratiquement invisible et non réalisée, tandis qu’elle continue de façon intemporelle à balayer la planète dans une neige cosmique de Nouveauté.
Finalement, je fais un pas… entre… les réalités et je suis de retour dans mon bureau.
* * * *
Je reste assis un moment, revenant avec attention sur mon voyage. Nos médias se sont beaucoup moqués de l’événement de Changement prédit et attendu et vont maintenant continuer comme avant, sans une seule pensée de plus sur ce qui a pu se produire – et qui va très probablement continuer à se produire. Ils ont assez de matière pour leurs spéculations incessantes sur l’économie mondiale, laquelle vacille d’une crise à l’autre. Au fur et à mesure que chaque pays, à son tour, atteindra son plafond fiscal, continuera-t-il à élever le plafond, remettant l’inévitable à plus tard, ou pourrait-il en fait permettre à une économie ancienne, démodée et très injuste de s’effondrer, pour reconstruire ensuite une toute nouvelle approche économique ? Bien sûr que non. Les gouvernements attirent beaucoup d’hommes et de femmes qui sont moralement et éthiquement en faillite. Les preuves suggèrent que la plupart des gouvernements, comme tant de multinationales, forment un système de corruption entretenue.
Mes pensées se tournent vers les flocons de Lumière. Il semble qu’ils soient venus d’une source externe au sein de notre système solaire, mais d’où ?
Je décide de jeter un autre regard sur le phénomène des flocons de Lumière, d’un point de vue énergétique. D’étendre ma vision, pour ainsi dire. Je fais connaître mon intention à Pan.
Me focalisant sur la source des flocons de Lumière, je fais un pas… entre… les réalités et je me retrouve… dans un lieu.
Je n’ai aucune idée de l’endroit où je suis ! Incroyablement, je me retrouve dans un paysage qui est si éthérique, tellement non physique, que j’ai de la difficulté à l’apparenter à un paysage. Cela ne peut être qu’un lieu céleste, qui me rappelle un jardin. Ce que je suppose être des plantes sont des agglomérations de Lumière chatoyante, et cependant je peux voir des contours et des formes énergétiques en leur sein. C’est, en effet, un jardin céleste et il n’est qu’énergie. Pendant que je regarde, les plantes changent, semblant disparaître de leur existence éphémère pour émerger de nouveau sous une autre silhouette, une autre forme d’énergie de plante.
Hum ! c’est fascinant, mais ma focalisation était sur les flocons de Lumière. Comment me suis-je débrouillé pour arriver dans un jardin céleste ?
Peut-être que la question que tu devrais te poser est : où se situe ce jardin céleste ?
Je souris. « Oui, c’est une bonne question, Pan. Je suis sûr qu’il y a une connexion. Mais à qui dois-je demander ? À toi ? Tu n’encourages pas les questions. Tu me pousses plutôt à observer et apprendre. »
Bien. Je suggère que tu fasses précisément cela. Bon voyage !
Bon voyage, c’est ça ! Je ne peux tirer aucune information de cette conversation.
Il me semble que je devrais conserver ma focalisation sur les flocons de Lumière tout en explorant un peu ce jardin céleste. Un jardin céleste doit certainement se trouver sur un plan céleste – mais qui sait où cela peut se trouver ?
Comme je me sens de plus en plus à l’aise dans le jardin, détendant ma focalisation sur les flocons de Lumière, je remarque que le jardin se reforme constamment d’une façon qui devient de plus en plus familière. Je réalise que le temps linéaire n’existe pas ici, si bien que les plantes me semblent incroyablement éphémères, comme m’est familière la vie momentanée d’un éphémère dans la Nature. Je suis sûr aussi que mon Soi immortel illimité considère chacune de mes vies physiques limitées d’une façon similaire. Un bref clignotement – et c’est fini.
Il devient maintenant évident que ce jardin céleste est intentionnellement en train de se reformer lui-même en un jardin avec lequel je suis très familier – le mien ! C’est vraiment stupéfiant. Je peux reconnaître mon jardin au sein de tout cela, et pourtant il demeure un jardin d’énergie en changement constant, se formant, se dissolvant et se reformant en un flux énergétique de grâce et de beauté. Bien que cela semble m’écarter toujours plus de ma recherche de l’origine des flocons de Lumière, je réalise soudain que, d’un point de vue céleste, mon propre jardin est en mouvement constant exactement comme celui-ci. Ici, le temps linéaire et toute physicalité sont supprimés. Si on enlevait ces deux composantes de mon propre jardin, il ressemblerait à celui-ci. Ouah ! Cela m’offre une perspective toute nouvelle sur notre Nature. Je sais que la Nature que nous voyons est l’expression physique d’une pure énergie, mais voir la contrepartie céleste de mon propre jardin, sans l’obstacle du temps et de la physicalité, m’offre un autre cadre de référence très différent. J’aime ça !
Incertain de savoir où tout cela me conduit, je marche sur les sentiers éphémères de mon jardin céleste sans me laisser décourager quand les sentiers fluctuent sous mes pieds. J’observe les plantes qui poussent énergétiquement en une Lumière subtilement colorée, qui s’épanouissent et fleurissent brièvement, puis qui changent de nouveau. Marchant sur les sentiers, je m’aperçois soudain que je peux suivre les sentiers de mon jardin sans aller nulle part. Je m’arrête. Réalisant qu’il n’y a pas d’autre direction que ma focalisation, je me concentre de nouveau sur les flocons de Lumière.
Je souris. Mon jardin et ses sentiers ne sont plus là. Je me trouve de nouveau dans un paysage céleste et je suis un chemin qui va me conduire à ma destination. Je le sais parce que je suis en train de le créer. Il semble que je sois en route et que la distraction vienne de mes propres pensées, de mes propres tentatives de voir la familiarité dans ce qui m’entoure. Quelle ironie ! Je suis distrait par les distractions que je crée par inadvertance en tentant de les éviter ! Cela ressemble tellement à notre vie quotidienne physique : les distractions l’une après l’autre, avec la fortune, le pouvoir, le matérialisme en tête des plus grandes distractions, qui nous détournent facilement de notre chemin spirituel.
Mais j’apprends ! Ce plan céleste m’offre quelques leçons puissantes pour ma vie physique. J’affirme depuis longtemps qu’à chaque instant nous créons la direction et le contenu de notre vie. Les gens comprennent les mots – ils sont assez simples – mais le sens plus profond leur échappe, n’est pas facile à saisir. En ce moment même, sur ce plan céleste, je vois cela d’une façon nouvelle et encore plus profonde.
Je recentre ma focalisation sur les flocons de Lumière – et le chemin se forme, se disloque et se reforme devant moi. Je marche sur le chemin, mes pieds le touchant à peine car marcher n’est pas nécessaire dans mon corps de Lumière. Néanmoins, je prends plaisir à marcher, surtout quand cela ne demande aucun effort et qu’on marche d’une manière très différente. Marcher est une piètre description car je couvre de grandes distances tandis que le chemin forme une spirale loin devant moi. Pendant ce temps, le paysage céleste m’entoure toujours. Il est possible que je transmette une fausse impression en écrivant cela car notre relation avec la vitesse ou les distances mesurables et avec la taille du paysage n’a absolument aucun sens dans cette réalité cosmique.
Je ne suis pas pressé. La précipitation est une distraction qui crée des raisons supplémentaires de se précipiter vers la prochaine distraction. Autrement dit, nous nous hâtons vers des expériences vers lesquelles, bien trop souvent, nous ne voulons pas être précipités ! Appelez cela une création involontaire… nous, humains, en sommes experts !
Je marche sur mon chemin hésitant vers le Mystère. Je n’ai absolument aucune idée de l’endroit où je vais mais cela me convient bien. J’ai eu beaucoup d’entraînement ! Rien sur ce plan céleste n’est clair ni défini. Du moins, pas pour moi. Ce paysage immense et mouvant, qui se reforme et se refaçonne constamment, est toujours incroyablement magnifique. Bien que cette beauté soit d’une expression très différente.
Oh ! Tout change. Le jardin se dissipe et ne se reforme pas. Tout ce qui reste est le chemin sur lequel je marche. Un chemin qui n’est posé sur rien, soutenu par rien et qui ne semble aller nulle part. Si j’étais dans un corps physique, j’aurais sans doute peur – mais je ne le suis pas. Quelle pensée idiote ! Il me serait impossible d’être ici physiquement. Focalise-toi. Focalise-toi sur Mixael. Assez avec ces pensées errantes à la Michael. Au moment où je me focalise sur Mixael, tout redevient ferme et stable – et la réalité change encore une fois. (Pour les nouveaux lecteurs, je dois expliquer ici qu’il y a plus de vingt-cinq ans Michael a connu l’éveil spirituel et que son âme est sortie de son corps physique. Selon un accord sur la probabilité de cet événement, l’âme de Mixael est entrée dans le corps de Michael, arrivant d’une réalité de cinquième dimension pour résoudre ses leçons émotionnelles et donner de sa personne aux gens. Malgré le départ de l’âme de Michael, la personnalité/psyché a retenu ses mémoires mentales et émotionnelles. Pour une explication plus complète, voir Avec les yeux de l’Amour, tome 2.)
Le chemin est toujours là, se rétrécissant. Je me trouve debout sur ce chemin étroit, observant le système solaire tout autour de moi. Un chemin impossible dans le cosmos. Cosmos ! Où suis-je donc ?
Un moment de cheminement dans le non-espace, et je suis soudain confronté à plus d’impossibilité. M’y connaissant peu en astronomie, je n’ai aucune idée du lieu où je me trouve et je n’ai qu’une vague idée de ce que je regarde, mais je suis certainement à la source des flocons de Lumière.
Devant moi, je vois ce qui ressemble à un trou noir. D’accord, je ne sais pratiquement rien des trous noirs, mais celui-ci n’aspire pas en lui tout ce qui se trouve dans son voisinage cosmique local. C’est même plutôt le contraire, en fait. Peut-être est-ce une sortie de ventilation parce qu’il apparaît qu’il souffle les flocons de Lumière en un flot dense. Je dis souffler mais les flocons pourraient aussi bien s’échapper en volant par leurs propres moyens de propulsion. Ce trou noir semble relativement petit avec une entrée ou une sortie que j’estimerais à environ trois kilomètres de diamètre. Une masse compacte de flocons de Lumière, de petits à moyens, remplit toute l’ouverture de ce trou pour aller tournoyer en volutes dans notre système solaire, affectant d’autres planètes, pas uniquement la Terre. Ce que je supposais être un événement terrestre n’est pas exactement ça puisque les flocons de Lumière sont un événement qui s’étend sur l’ensemble du système solaire.
J’observe le trou noir dans un silence de fascination. C’est absolument impressionnant. Je suppose que quoi que ce soit qui inspire continuellement doit obligatoirement expirer quelque part ou à un moment donné ! Devant moi se trouve clairement la partie d’expiration du trou noir. J’ai fait quelques lectures sur les trous noirs dans lesquelles on décrit un “horizon des événements” censé délimiter l’entrée ou la bouche du trou noir. Pourtant, ceci est sûrement la sortie ! Cependant, il semble que je sois en train de regarder ce qui semble être l’horizon des événements. Je n’ai rien lu concernant la couleur et pourtant la couleur et l’apparence de cet horizon des événements sont étonnantes, absolument incroyables. Je n’ai aucune référence pour la couleur. Le mieux que je puisse décrire est une couleur vivante et vibrante, un peu comme un amalgame d’argent, de noir, d’or et de rouge des plus basiques – mais c’est bien plus que ça ! Son apparence me rappelle assez quand on regarde dans certains grands coquillages marins, là où la bouche du coquillage est striée de nombreuses douces ondulations qui s’élargissent en s’éloignant de la bouche. Vous multipliez cela par environ trois kilomètres et vous avez une minuscule approche de sa magnitude !
À présent, je suis complètement abasourdi. Le peu que j’ai lu au sujet des trous noirs ne correspond absolument en aucune façon à ce que je suis en train de voir et d’expérimenter maintenant. Il me semble que j’observe la sortie d’un trou noir qui a un horizon des événements, lequel horizon des événements est censé en être l’entrée. Au secours ! Il semble aussi être vivant. Pas comme la vie que nous connaissons, mais tout à fait vivant. J’ai la forte impression d’être à la fois l’observateur et l’observé. Si ceci est vivant, alors, par comparaison, je suis une forme de vie infinitésimalement minuscule et pourtant je ressens qu’un aspect ténu du trou noir me prête attention.
Minuscule, mais cependant très grand en énergie.
Oh, mince alors ! Il a communiqué avec moi. Qu’est-ce que je dis ?
« Euh… notre science n’a jamais ne serait-ce que suggéré qu’un trou noir puisse être une forme de vie. »
Elle a raison. Je ne suis pas une forme de vie en relation quelconque avec une réalité tridimensionnelle. Je suis une forme-énergie d’intelligence du multivers. Est-ce là un trop grand défi pour que tu l’acceptes ?
« Non… pas du tout. Mais quand je vais partager cela avec les autres, je suis sûr que beaucoup d’entre eux vont se moquer de ma naïveté. Et c’est correct. La vérité n’est jamais une vérité quand elle n’arrive pas au bon moment. Euh… ne me comprends pas mal, mais es-tu le, euh… le derrière… euh, le côté arrière de ce que nous appelons un trou noir ? »
Je ressens une sorte d’amusement. Si nous continuons à faire référence à mon existence en tant que “je”, alors je n’ai ni entrée ni sortie. Je n’inspire pas et je n’expire pas non plus. Je suis une énergie de transformation.
« Oh ! Mais ce qui entre doit ressortir. C’est fondamental, forcément. »
Pour ta réalité, pas pour la mienne. Dedans et dehors n’ont pas de sens. J’attire l’énergie et je la sors de sa dormance pour la placer dans une dynamique présente. C’est un processus de transformation. Je pourrais être comparé à un catalyseur. À partir de ton observation humaine de moi, l’énergie ou la matière est absorbée… pour aller où ?
« Je ne suis pas sûr que notre science ait une réponse à cela. En tout cas, moi, je n’en ai pas ! J’ai lu que les trous noirs peuvent consumer des systèmes solaires tout entiers… Cela semble très effrayant. Notre problème est que tout doit être compris et expliqué. Nous avons probablement besoin de cela pour communiquer entre nous ce que nous apprenons, bien que je sois convaincu que notre besoin de comprendre intellectuellement entrave notre relation avec l’intelligence. Remarque qu’aucun scientifique ne serait d’accord avec quoi que ce soit de ce que je dis. Ils considéreraient tous que je délire. Tous mes sens, même métaphysiques, sont donc incapables de comprendre ta fonction la plus basique. Je suis gêné par ma façon d’établir un lien avec la vie… ou avec l’énergie. Je vois des flocons de Lumière qui sortent de toi. Peux-tu m’expliquer ça ? »
Débranche toute vision, toute observation, tout besoin de savoir, toutes les questions, toutes les interrogations et, en tant qu’Être métaphysique, penche-toi vers ma “qualité d’être”. Connecte-toi.
Pour ce faire, je ferme mon intellect. Je ferme le besoin. Je ferme mon humanité. Je suis au sein/connecté/un avec la “qualité d’être”, avec le Mystère. Je ressens des énergies d’une proportion tellement prodigieuse que je ne peux m’y apparenter ni humainement ni non humainement. Je ressens le cosmos au sein de la vaste “qualité d’être” dynamique de mon propre Être. Je ressens des forces d’une intelligence vaste au-delà de l’imaginable qui prend la matière, la non-matière, la matière de la lumière, la matière de l’obscurité ! – toute énergie – au plus profond de mon Être, pour transformer l’énergie/matière en une “qualité d’être autrement”. Je suis perdu, perdu dans l’immensité de-tout-ce-qui-est. Si je disais que je suis une puce dans une immense toupie à béton cosmique, ce ne serait pas vrai, mais c’est la sensation que j’ai. Je suis comme un rien.
Soudain, cela change. J’approfondis ma connexion avec la “qualité d’être”. Je suis inimaginablement vaste. Je sais comment je cocrée les flocons de Lumière car c’est un produit de ma transformation actuelle. Je suis Un avec le cosmos. Je suis Un avec la galaxie de la Voie lactée. Je suis le moment et le tissu de la transformation. Et en même temps que moi, c’est ainsi que sont tous mes frères et sœurs innombrables, éparpillés dans tout le multivers.
Combien de non-temps s’écoule, je ne sais pas.
Je suis Mixael, l’observateur. Je suis conscient que mon soi Mixael a une connexion plus profonde et plus capable que mon soi Michael – et c’est bien comme ça. C’est une question de timing. Mais Mixael n’est pas plus capable que Michael d’offrir des explications à des expériences purement transcendantes.
Les choses sont comme elles sont. Et c’est suffisant.
Exactement comme c’est une première pour toi, je n’ai encore jamais eu d’énergie humaine en mon sein. Je vais digérer et examiner ton énergie.
« Je vais en faire autant. Sauf que j’en ai immensément plus à digérer. »
Et non ! Toute énergie est Une. Tu m’offres un autre spectre d’Unité à explorer.
« Merci pour cette connexion. C’est un honneur qui dépasse mes rêves les plus fous. Les trous noirs auront toujours un sens complètement différent pour moi à partir d’aujourd’hui. »
Je suis de nouveau présent à mon chemin céleste. Je ne suis pas pressé de partir. Qui sait quoi d’autre m’attend peut-être ? Mon chemin se trouve dans l’espace éloigné, cependant le mot espace est ma manière d’y faire référence en tant que personne physique. En tant qu’Être métaphysique, ce que je vois “humainement” ou “physiquement” comme espace, j’en fais l’expérience métaphysique comme non-espace. D’accord, c’est difficile à expliquer par des mots, mais ce chemin céleste mystique qui semble suspendu dans l’espace est un fil de connexion entre les étoiles innombrables – dans un espace galactique qui n’a rien à voir avec la séparation !
Pour une raison étrange, le chemin m’amène dans une… aire de stationnement ! Exactement comme les camions qui roulent sur de longues distances disposent d’aires de stationnement pour que les chauffeurs puissent se garer et se reposer, je me trouve maintenant dans ce qui me semble être une aire de repos pour les Êtres qui voyagent sur ce chemin céleste. En voilà une pensée nouvelle ! D’autres Êtres utilisent-ils ce chemin ? Ai-je supposé qu’il avait été placé là pour moi ? Supposition arrogante, peut-être. Il me semble maintenant qu’il s’agit d’une grand-route plus permanente !
Je m’écarte du chemin pour m’asseoir, en position de lotus, dans l’aire de repos spatial.
Des perspectives au sujet du trou noir sont en train d’infuser dans ma conscience. Quand j’étais Un avec la “qualité d’être” du trou noir, je savais comment il fonctionnait mais j’étais incapable d’assembler mon savoir intellectuellement en pensées rationnelles. Non pas que le rationnel soit toujours correct. Nous pouvons être très rationnels et avoir complètement tort. Un trou noir a une relation totalement – et j’insiste sur totalement – différente de celle que nous avons avec une masse de vie infiniment plus grande. Imaginez le corps humain comme une petite galaxie au sein de notre univers. Pas si difficile à imaginer quand on réalise que nos corps sont environ 99,99 % d’espace avec 0,01 % de physicalité ! De même que notre galaxie dans l’univers contient une quantité innombrable de trous noirs, nos corps physiques/galaxies contiennent une quantité innombrable de trous noirs. Bien que notre ADN vu dans un microscope soit une spirale physique en double hélice, métaphysiquement c’est un trou noir. De même que les trous noirs dans l’univers ou la galaxie n’ont pas de relation avec le temps et l’espace – le temps linéaire est une création humaine –, les trous noirs de nos corps/galaxies n’en ont pas non plus.
Je fais une pause, abasourdi. Ouah ! Mes pensées n’ont aucun sens ! J’ai fait l’expérience métaphysique de l’ADN physique en tant que tunnels spatiotemporels, pas en tant que trous noirs ; maintenant, après mon expérience du trou noir, je les appelle trous noirs. Qu’est-ce qui se passe ?
Ta maigre connaissance de la science t’embrouille. Je suis Mystère. Ce que ta science nomme trous noirs et tunnels spatiotemporels n’a aucun sens ; ce sont juste des étiquettes. Tu m’appelles trou noir, cependant si tu utilises ce mot comme une définition, alors je suis aussi ce que tu appelles un tunnel spatiotemporel. Je ne suis pas limité à une expression unique. Je suis un passage à travers l’univers dans une réalité, l’énergie de transformation dans une autre, un pur amalgame de “qualité d’être” dans une autre encore. Je suis tout cela, je n’en suis aucun. Je suis Un. Toutes les définitions humaines sont de la spéculation.
« Oh… merci. Je ne suis pas sûr de comprendre tout ce que tu viens de dire mais dans une perspective plus profonde cela fait sens. Quoi qu’il en soit, tu m’as aidé à accepter ma propre réalité. »
Je poursuis mon exploration intuitive, permettant à d’autres nouvelles perspectives d’émerger. Nous sommes capables de voir physiquement ce qui définit un trou noir grâce à nos télescopes dans l’espace. Cependant, en réalité, un trou noir n’est pas physique. Chose intéressante, un trou noir a une relation dynamique similaire avec les zones de l’univers les plus éloignées en distance qu’il en a au sein de son propre voisinage galactique. Le trou noir semble connecter énergétiquement les galaxies dans l’univers et, en faisant cela, il transforme l’énergie et la matière en… altérité. D’accord, c’est vague, mais je suis un simple jardinier, pas un astrophysicien. Dans ma conscience, tout est très clair et fait sens mais je ne peux pas le traduire en langage humain ! J’ajouterais que les trous noirs dans nos corps/galaxies ne sont pas très différents des trous noirs dans notre système solaire/galaxie, si ce n’est dans la magnitude de la différence de taille ! – et, pour le meilleur ou pour le pire, ils exercent au sein de nos corps/galaxies le même rôle que les trous noirs universels. Et, pour pousser les choses encore plus, ils sont tous en communication les uns avec les autres. Chaque trou noir/tunnel spatiotemporel dans notre corps communique avec tous les autres trous noirs de notre corps et avec les trous noirs des corps de toutes les autres personnes, et avec les trous noirs de notre système solaire tout entier.
Quand un système galactique physique meurt, le système galactique métaphysique continue. Cela soulève la question universelle : qu’existait-il avant le big-bang ? Réponse : l’univers métaphysique, lequel est un multivers. Quand nos corps physiques meurent, nous continuons d’exister énergétiquement, trous noirs inclus. Le métaphysique précède le physique et lui succède – toujours et pour toujours. Pourquoi notre science ne cherche-t-elle toujours que les réponses physiques ? Respirons-nous physiquement parce que nous avons des poumons ou avons-nous des poumons parce que nous avons besoin de respirer physiquement ? Comment séparer l’un de l’autre