Paul Ferrini nous aide à renouer avec notre âme,
là où même nos blessures les plus profondes
peuvent être guéries.
JOAN BORYSENKO
Les merveilleux livres de Paul Ferrini nous enseignent une manière
d’avancer avec légèreté et avec joie sur la planète Terre.
GERALD JAMPOLSKY
L’œuvre de Paul Ferrini est incontournable pour tous ceux qui sont
prêts à assumer la responsabilité de leur propre guérison.
JOHN BRADSHAW
Les livres de Paul Ferrini sont les plus importants ouvrages qu’il
m’ait été donné de lire. Je les étudie comme la Bible.
ELISABETH KÜBLER-ROSS
Les écrits de Paul Ferrini nous inspirent et nous donnent une
meilleure compréhension des choses, une meilleure vision. Ils nous
incitent à réaliser des changements dans notre vie, des changements
qui peuvent vraiment transformer le monde.
NEALE DONALD WALSCH
Paul Ferrini est un grand enseignant du nouveau millénaire.
La lecture de son livre s’est avérée pour moi une
importante source d’éveil.
IYANLA VANZANT
Paul Ferrini est le Khalil Gibran des temps modernes :
poète, mystique, visionnaire et communicateur de vérité.
LARRY DOSSEY
J’ai le sentiment que cet ouvrage provient d’une amitié continue
avec la partie la plus profonde de soi. J’ai confiance en cette sagesse.
COLEMAN BARKS
Traduit de l'anglais par
Jo-Ann Dussault
Copyright © 2009 Paul Ferrini
Titre original anglais : When Love comes as a Gift
Copyright © 2011 Éditions AdA Inc. pour la traduction française
Ce livre est publié avec l'accord de Heartways Press
Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans le cas d’une critique littéraire.
Éditeur : François Doucet
Traduction : Jo-Ann Dussault
Révision linguistique : L. Lespinay
Correction d’épreuves : Véronique Bettez, Nancy Coulombe
Montage de la couverture : Tho Quan
Photo de la couverture : The Kiss, par Gustav Klimt
Mise en pages : Sébastien Michaud
ISBN Papier 978-2-89667-322-3
ISBN Epub : 978-2-89683-263-7
ISBN PDF numérique : 978-2-89683-111-1
Première impression : 2011
Dépôt légal : 2011
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Bibliothèque Nationale du Canada
Éditions AdA Inc.
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Imprimé au Canada
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Gouvernement du Québec — Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres — Gestion SODEC.
Préface
PREMIÈRE PARTIE
L’orage
Le feu des dieux
La paix
Accrochés aux marées
Qumrân
La synergie
Baiser du matin
L’appel du coeur
Le scintillement
La résistance
La visite
Les rendez-vous amoureux
La rencontre de l’être aimé
Sur la promenade
DEUXIÈME PARTIE
Un rêve éveillé
Un pur bonheur
La fontaine
Danser dans les flammes
La cérémonie
Un nouveau continent
Une prière
L’abandon
La corne d’abondance
Être prêts
Souffrir
Requiem
Une oeuvre en évolution
Mère
TROISIÈME PARTIE
Le coeur empathique
Expirations
Les rites de passage
La séquence d’un rêve
QUATRIÈME PARTIE
Une énergie extatique
La peur de s’abandonner
Le creuset
Franchir la porte
La tapisserie
Lettres échangées
Les huards
CINQUIÈME PARTIE
La liberté et la ferveur
Buvons l’élixir
Une immersion complète
Le seau dans le puits
Le premier repas
L’arbre de la vie
Le retour à la maison
La danse de l’amour
SIXIÈME PARTIE
Le lys des champs
Coeurs volés
L’énigme du Sphinx
Larmes
Le choix
SEPTIÈME PARTIE
Une acceptation radicale
Une alliance sacrée
L’approfondissement de la relation
La transfiguration
L’émergence
Le grand maître
La rencontre de l’amant et de l’être aimé
Chaque partenaire qui vient danser avec nous nous enseigne quelque chose et nous fait le cadeau d’apprendre à entrer en relation de nouvelles façons. Avec chaque partenaire, nous découvrons ce que nous sommes capables de créer avec une autre personne. En ce sens, l’âme sœur n’est pas seulement un individu, mais une œuvre en évolution, une tapisserie où s’entremêlent les fils de la lumière et de l’ombre, de l’espoir et de la peur.
Chacun de nos amoureux nous prépare en vue de rencontrer l’être aimé. Chacun nous offre un cadeau et une leçon, et le cadeau est encore plus profond et la leçon plus irréfutable d’un amoureux à l’autre.
En apprenant à nous respecter, nous attirons des partenaires qui nous poussent à prendre davantage conscience de nos choix. Nous ouvrons progressivement notre cœur à la possibilité de créer une intimité sur tous les plans.
Cette étreinte au niveau de tous les chakras s’offre à nous une fois que nous avons accompli un travail d’introspection substantiel. Après, ce n’est plus une relation amoureuse temporelle, mais l’Esprit fait chair. C’est la présence habitée de l’amour qui nous bénit et nous exalte.
C’est à la fois un cadeau et une responsabilité, une promesse faite et une promesse remplie.
La pluie s’infiltre dans le cœur et dans la terre comme une source d’éveil. Des milliards de gouttes clapotent sur le lac derrière la maison, telle une cascade qui descend des nuages sombres qui défilent dans le ciel. Et l’eau du lac, balayée par le vent, fait des vagues d’une rive à l’autre.
Tes mains sur mon corps ont le même effet. Je suis comme le palmier pris dans l’œil du cyclone, au milieu des vents qui tourbillonnent et menacent de le déraciner et de le faire disparaître.
Aucun être humain sain d’esprit ne demanderait à être ainsi pénétré. Le vent et la pluie prennent tout en otage. Même les canards sur la mare sont regroupés au milieu du tourbillon. En battant des ailes, ils s’élèvent pour sentir le vent, puis retournent flotter sur l’eau agitée.
Vous n’avez pas besoin de posséder des ailes pour être envahi. Toutes les créatures vivantes sont pénétrées par l’orage et fécondées par son énergie. Vous et moi ne sommes que des utérus qui attendent d’être remplis de feuilles mortes, de brindilles et de morceaux d’écorce, tandis que les arbres sont secoués autour de nous.
Hier soir, sur la plage, nous étions aussi affamés l’un de l’autre. Nous roulions dans le sable comme deux chiots voraces. Et pourtant, il y a quelque chose de complètement impersonnel dans cela. L’orage va et vient dans notre cœur et dans nos mains; il saisit tout ce qui est à sa portée, puis le relâche, tandis que les vagues déferlent sur la plage et retournent vers le large.
Sans la nature, il serait impossible de comprendre le va-et-vient ou l’étendue d’un regard ou d’une main sur les plages et les prairies de notre cœur. Chaque cellule du corps est vivante et se balance au rythme d’une mudra spontanée ou d’une danse, et nous sommes deux guerriers sur la plage qui brandissent les épées de lumière bleue sous les nuages sombres qui défilent et sur le sable argenté.
Des oiseaux s’envolent du cœur et viennent se coucher à nos pieds. Nous faisons partie du monde déchaîné, des serviteurs extasiés en dehors de la perception ordinaire. Nos baisers ne sont pas des baisers, mais des armées qui envahissent la nuit, peuplent la terre et disparaissent à la première lueur du jour.
Tu n’es pas une femme et je ne suis pas un homme : nous sommes cette autre chose qui utilise nos bras, nos jambes et nos torses pour accomplir sa danse provocante, en ordonnant à la pluie et au vent de venir sur la plage. Avant, je croyais que les âmes sœurs effectuaient un autre type de danse. Mais j’avais entièrement tort.
Cette danse se situe au-delà de toi ou de moi. Elle a lieu dans notre courant sanguin et fait circuler son énergie à travers nos os. Elle n’a rien à voir avec ton corps ou le mien. Nous ne sommes que ses hôtes temporaires.
L’énergie n’a pas demandé la permission de s’incarner en nous. Et elle ne demande pas la permission de partir.
Nous n’avons pas un mot à dire, pas plus que nous pouvons protester contre cette intrusion à l’intérieur de nos frontières. Quand le vent se lève, il n’y a aucune chair qui ne se transforme pas en vent et quand l’eau monte, il n’y a pas de main ou de bras qui ne fend pas les remous comme la nageoire d’un poisson.
Personne ne nous a préparés à cela.
Au mariage du vent et des vagues, les étoiles s’agitent dans le ciel et les cœurs se brisent dans une sorte de rituel mystérieux que seuls nos corps peuvent comprendre. Le corps n’est qu’une écharpe qui flotte dans le vent et devient éventuellement libre, nous laissant nus comme Noé après la première tempête qui a secoué la terre de coups de tonnerre dans le ciel et d’explosions de lumière au-dessus des eaux torrentielles.
Dans le monde extatique, le corps est le prix qu’il faut payer. Il est secoué et tournoie sur une jambe, enraciné dans l’œil caché de l’orage où il est emporté comme une voile dans un vent tourbillonnant, les bras et les jambes agités.
Rûmi le savait, mais ne nous l’a pas dit. Si nous avions su que nous serions agressés, violés et pénétrés par une force plus grande que tout, nous n’aurions pas choisi de venir sur cette plage. Si j’avais su, même le pouvoir de ton regard n’aurait pas su m’attirer ici. Je me serais retenu. J’aurais laissé la plage au vent, à la pluie et aux nuages sombres et menaçants.
Quand l’énergie de la terre rencontre l’énergie du ciel, le miroir de la surface du lac cesse d’être vide. Il est empli de dieux en colère et s’agite en suivant les mouvements d’une étrange danse cérémonielle.
Vous tous qui appelez votre âme sœur, méfiez-vous. L’âme sœur n’est pas la douce personne que vous attendez. Il est Shiva et elle est Shakti, l’incarnation de l’orage.
Le jour où votre âme sœur vous apparaîtra, vous ne survivrez pas jusqu’au lendemain. Quelque chose auquel vous vous êtes accroché depuis de nombreuses vies vous sera arraché.
Et les dieux danseront sur votre corps déchiré. Car ils savent que vous avez enfin été humilié et vaincu.
Aujourd’hui, je suis enflammé
comme un feu alimenté par les vents,
qui saute d’un arbre à l’autre
et ravage le sommet de la montagne.
Le feu ne peut pas être contenu.
Il brûle tant que le vent souffle.
Si tu viens trop près,
tu seras toi aussi embrasée.
Es-tu certaine d’être prête à brûler
pour le reste de ta vie?
Il semble que je n’ai pas le choix.
Dès que l’éclair frappe,
les arbres avoisinants s’enflamment
et un vent semblant provenir d’une autre vie
s’élève pour venir à ma rencontre.
Les gens s’arrêtent et demandent : « Ça va?
Tu te sens bien? »
Et que puis-je répondre?
Comment peut-on agir comme d’habitude?
Quand nos regards se croisent, nos larmes coulent,
et se déversent dans les flammes.
Et pourtant, le feu continue de brûler
et siffle comme un serpent sur le point d’attaquer.
Je sais que les dieux rient de bonheur,
tandis que mon cœur accomplit sa danse épileptique.
Il est secoué et convulsé jusqu’à ce que je sois obligé
de m’affaisser sur le sol.
Ils ont un étrange plaisir
à me voir perdre toutes convenances et toute maîtrise.
« Nous avons enfin réussi
à t’emmener là où nous le voulions », me disent-ils.
Comme Prométhée,
j’apprends à brûler sans être consumé,
à bondir dans l’air
sans bouger.
Est-ce la récompense ou le prix
du savoir? Peut-être les deux.
Maintenant, tu dois toi aussi payer le prix.
Zeus a plongé sa dague de lumière
au bas de ta colonne vertébrale,
embrasant ainsi le bois de grève
empilé sur la plage.
Maintenant, je ne suis pas le seul à brûler.
Nous devons supporter la volonté divine
si nous voulons ne faire qu’un avec elle.
Elle est douloureuse et pourtant extatique.
Et il est impossible de fuir cette étreinte.
Nous sommes entremêlés
comme les branches sur l’arbre de la vie.
Dans l’air salin, les flammes, telles des langues de serpent,
lèchent chaque tendon tordu de nos corps
jusqu’à ce que nous perdions conscience.
Suspendus à la vie que par un fil,
nous entendons vaguement le rugissement des flammes,
en sachant que nous sommes trop loin
pour être sauvés par la mer.