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Comprendre et vivre la
philosophie zen au quotidien

Du même auteur

Philosophie zen, Les éditions du CRAM

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Les Éditions du CRAM

1030, rue Cherrier, bureau 205

Montréal (Québec) Canada H2L 1H9

Téléphone: 514 598-8547

Télécopie: 514 598-8788

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Conception graphique: Patrick Viens

Révision et correction: Delphine Splingard

II est illégal de reproduire une partie quelconque de ce livre sans l’autorisation de la maison d’édition. La reproduction de cette publication, par quelque procédé que ce soit, sera considérée comme une violation du droit d’auteur.

Dépôt légal — 3e trimestre 2017

Bibliothèque et Archives nationales du Québec

Bibliothèque nationale du Canada

Copyright © Les Éditions du CRAM inc.

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Gouvernement du Québec – Programme de crédit d’impôt

pour l’édition de livres – Gestion SODEC.

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Distribution au Canada: Diffusion Prologue

Distribution en Europe: DG Diffusion (France, Belgique), Transat Diffusion (Suisse)

Catalogage avant publication de Bibliothèque et

Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada

Arpin, Jean-Guy, 1940-

Le plus beau jour, c’est aujourd’hui: comprendre et vivre la philosophie zen au quotidien

(Psychologie)

Publié en formats imprimé(s) et électronique(s).

ISBN 978-2-89721-134-9 (couverture souple)

ISBN 978-2-89721-135-6 (PDF)

ISBN 978-2-89721-136-3 (EPUB)

ISBN 978-2-89721-138-7 (MOBI)

1. Vie - Philosophie. 2. Bonheur. I. Titre. II. Collection: Collection Psychologie (Éditions du CRAM).

Imprimé au Canada

Table des matières

PRÉAMBULE

LA PHILOSOPHIE ZEN

Le zen

Le zen est nous

Le quotidien

L’ego

Le lâcher-prise

L’illusion

L’effort continu

Forme et vie ou Espace de vie et d’objet

COMMENT JE SUIS ARRIVÉ À LA PHILOSOPHIE ZEN ET À L’ÉTAT ZEN

Voici comment ça s’est passé

La suite

La compréhension

Le saut

Le résultat

COMMENT VIVRE LE ZEN AU QUOTIDIEN

Juste vivre

Respirer, sourire et marcher

Résidence temporaire

Se nourrir

Cause à effet

Les mots et les idées

Situations en mouvance

Ce qui vient du cœur

LE ZEN ET RÉFLEXIONS D’USAGE

La différence

L’eau

Le temps

Souffrir et ne plus souffrir

Le monologue intérieur

Pénétrer en soi

Changer d’environnement

Observation

La solitude

Réalité éphémère

L’humilité

La nature

COMMENT ABORDER LA MÉDITATION

La contemplation

Le vide

Le bonsaï

L’effet du bonsaï

Le cœur de la méditation

La méditation

Le chant du Zazen de Hakuin Zenji

Les quatre vœux

CONCLUSION

La persévérance

Dernière chose

Constatations

Mot de la fin

GLOSSAIRE

MAÎTRES ET MOINES ZEN

Préface

Prendre de la hauteur. Laisser le temps au temps. Vivre au moment présent. Rester zen, comme on dit parfois. Mais le quotidien nous aspire. On court après le temps comme s’il n’y en avait pas assez. On arrive au bout de sa journée, essoufflé, fatigué, vidé. Année après année, notre vie passe, jusqu’au dernier jour. Il y en aura bien un. Ce jour-là, si on s’arrête un moment pour faire le bilan du passé, je doute que nous dirons avoir voulu faire plus de réunions, gagner plus d’argent ou répondre à plus d’obligations.

Je crois que moi, ce jour-là, je dirai que j’aurais voulu passer plus de temps avec mes amis, ma famille et les gens que j’aime. Que j’aurais voulu voir plus de couchers de soleil, de couleurs dans les feuilles d’automne, de neige s’accumuler. Que mes véritables moments de bonheur se trouvaient dans la simplicité de réveiller un enfant, de caresser un chien, de respirer le printemps. Que j’aurais voulu toucher plus d’arbres et boire plus d’eau au ruisseau. Que le calme, la paix et la sérénité me nourrissaient, bien plus que les grands restaurants.

J’ai, sans doute comme vous en vieillissant, acquis un peu de sagesse. J’espère que je sais dire «merci la vie» plus souvent qu’avant, peu importe ce qu’elle m’envoie. Je pense que je sais accepter plus facilement les petites contrariétés du quotidien, et que j’ai gardé dans mon regard un certain œil d’enfant. Je pense vivre un peu plus lentement, et parfois, je me surprends même à regarder passer le temps.

Dans «Le plus beau jour, c’est aujourd’hui», Jean-Guy nous livre une vie d’expérience, à découvrir et à chercher à vivre le zen dans le quotidien. Il nous éduque doucement, par l’exemple et l’histoire. En fait, il nous dit simplement que le zen est là, maintenant, et que nous faisons souvent de longs détours pour arriver à ce «là» qui a toujours été là, car il est maintenant.

«Le plus beau jour, c’est aujourd’hui», c’est à la fois l’histoire du zen et un guide pratique. J’y ai trouvé pour ma part conseils inspirants et pensées pour alimenter ma réflexion sur ma vie et la vie. Il ne me reste maintenant qu’à laver mon bol.

Jocelyn Pinet
Conférencier International.

Je dédie en toute humilité cette réflexion sur le zen
à
Albert Low, directeur et maître en résidence au
Centre zen de Montréal de 1979 à janvier 2016.
Professeur stagiaire de 1979 à 1986, il fut autorisé par
Kapleau à enseigner à titre de maître zen en 1986.
Ayant été son élève, c’est lui qui m’indiqua le chemin
vers le zen
.

Préambule

On me décrit comme un bavard silencieux, mais aussi comme un homme de peu de mots. Alors, pour rester fidèle à moi-même, j’irai droit au but, afin que le lecteur puisse comprendre le sens de chaque mot et le but ultime de cette démarche.

Cet ouvrage est une suite logique à mon précédent livre intitulé «Philosophie Zen», un recueil de pensées paraissant assez banales pour certains, mais si on s’y arrête un tant soit peu, on y découvrira tout un monde, le vôtre, parce que vous aurez fait la démarche de bien vouloir le découvrir. Le plus beau jour, c’est aujourd’hui fait partie de toute cette démarche bonsaï – zen – vie de tous les jours.

Un jour, tôt ou tard, quelque chose dans votre vie vous obligera à l’absurde ou le réel. Dans mon cas, cela survient quand, à sept ans, par un beau matin de Noël, j’apprends le décès, en milieu de vie, d’un oncle, frère de ma mère. Quand j’avais huit ans, mon grand-père paternel meurt lui aussi. Un homme que chaque jour je visitais et qui m’enivrait de ses histoires si belles qu’elles habitaient mes plus beaux rêves.

Quand j’avais treize ans, c’est mon père qui décède, me laissant seul avec ma mère. J’avais à peine eu le temps de le connaître. Ma mère décédera quelques années plus tard.

Je pourrais encore énumérer d’autres faits comme ceux-là, vécus tout au long de ma vie, tout comme des faits semblables ont dû vous arriver.

Devant de tels évènements, la question qui se pose naturellement est «Quel est le grand sens de la vie?» La seule réponse qui m’a été donnée – après bien des années de grand désarroi – est de joindre l’essentiel qui est à l’intérieur de nous.

À partir de ce moment, j’ai cherché «l’essentiel» par tous les chemins qui s’offraient à moi. Ce n’est qu’après plusieurs années que je suis arrivé au zen.

Mon parcours m’amènera un beau jour au Centre Zen de Montréal où le maître et directeur, Albert Low, m’accueillit amicalement et en douceur, en me demandant ce qu’il pouvait faire pour moi.

Il me convia à une séance d’information sur le zen. À la suite de celle-ci, nous avons eu l’occasion de faire une courte pratique de méditation. J’en ai tiré un profond bien-être, à la limite de l’explicable. Depuis ce jour, je n’ai jamais cessé de faire zazen (ou méditation).

Après plus de trente ans, j’ai envie de partager ce que représente le zen au quotidien.

Ces textes s’adressent, entre autre, à ceux qui n’ont jamais lu sur le sujet, mais également à ceux qui n’ont jamais pratiqué la méditation zen.

Le zen est donc un enseignement clair et concis. Le zen peut commencer n’importe où, n’importe quand.

Le zen offre la quête de Soi.

Pour nous Occidentaux, donner une juste définition du zen n’est pratiquement pas possible, car même les grands maîtres zen disent: «Désigner son essence indéfinissable». Au moment même d’essayer de le définir, le zen n’existe plus.

Le zen passa de l’Inde à la Chine au VIe