M O N T R É A L
VALOIS ROBICHAUD
DU MÊME AUTEUR
Réinventer les rituels : célébrer sa vie par l’écriture
Les Éditions du CRAM, Montréal, 2012
Accueillir les besoins psychiques de l’adulte vieillissant
Les Éditions du CRAM, Montréal, 2009
Vivre la retraite avec sérénité
Les Éditions du CRAM, Montréal, 2010
Et si on enseignait l’espoir ?
Les Éditions du CRAM, Montréal, 2010
La peur de vieillir, un pas vers l’euthanasie ?
Les Éditions du CRAM, Montréal, 2011
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Robichaud, Valois
Cueillir mes petits bonheurs au quotidien
(Collection Psychologie)
Comprend des références bibliographiques.
ISBN Imprimé» : 978-2-89721-047-2 PDF : 978-2-89721-048-9
EPUB : 978-2-89721-049-6
1. Bonheur. I. Titre. II. Collection : Collection Psychologie (Éditions du CRAM).
BF575.H27R622 2013 152.4’2 C2013-941435-5
Imprimé au Canada
J’exprime ma reconnaissance à monsieur Jacques Fortier,
de Brossard, Québec, pour son inlassable travail
de lecture et de révision.
Il n’y a point de chemin vers le bonheur :
le bonheur c’est le chemin
LAO-TSEU
Pour le philosophe Alain, « le bonheur, c’est la saveur même de la vie. Comme la fraise a goût de fraise, ainsi la vie a goût de bonheur. » Paradoxalement, ces lignes sont extraites d’un « propos » rédigé à l’occasion d’un suicide ! Car, pour le même auteur, le bonheur n’est jamais immédiatement donné, mais doit toujours être conquis : « il faut vouloir être heureux, et y mettre du sien. » Mais cela ne signifie pas se lancer dans une recherche spécifique et éperdue du bonheur, car « dès qu’un homme cherche le bonheur, il est condamné à ne pas le trouver. » En revanche, « le bonheur est une récompense qui vient à ceux qui ne l’ont pas cherchée. » Double paradoxe : alors que le bonheur est comme une dimension naturelle de la vie, il n’est jamais donné. Il doit donc être conquis, mais il est vain de vouloir le conquérir directement.
Le très beau texte que Valois Robichaud a écrit pour le plus grand bonheur de ses lecteurs nous installe au cœur de ce double paradoxe, et nous permet d’en entrevoir l’issue : pour être heureux, comme a si bien su le dire la cuisinière de restaurant citée dans le paragraphe… sur « les écrivains et le bonheur », il faut agir librement, ce qui est vivre. Saveur même de la vie, le bonheur vient, par surcroît, pour couronner l’action libre de celui qui choisit de vivre, et de vivre debout, plutôt que de subir. Agir, au lieu d’attendre. Profonde sagesse de la cuisinière : « si tu ne fais rien, il ne se passe rien ». Mais le bonheur est bien promis à chacun d’entre nous, pour peu que nous sachions cueillir les « petits bonheurs » qui se présentent au quotidien.
En parcourant ces pages, on se prend à penser que leur auteur est proprement quelqu’un à qui Dieu a fait des clins d’œil, comme il le dit dans son chapitre cinq ! Sans être pesante, une haute spiritualité donne en effet du souffle à tout le texte. Plus qu’une sagesse, l’auteur nous livre une méditation sur la condition, et la vocation, de l’homme. Il répond, finalement, à une question posée par le poète Aragon dans son Roman inachevé :
« Est-ce ainsi que les hommes vivent ? »
Valois Robichaud nous dit, comme en passant, et sans s’appesantir, sans aucune grandiloquence, ce que signifie vivre pour un être humain qui veut être heureux. Il a défini très clairement la méthode qu’il suit: emprunter à la science, à la philosophie, et à la psychologie, des éléments de nature à nourrir sa réflexion sur le bonheur. Mais il nous semble que son texte est d’abord, et essentiellement, nourri par sa propre expérience, et par les rencontres avec les autres, dont il sait si bien montrer ce que chacune lui a apporté pour une meilleure connaissance du sens de la vie.
Le plus remarquable est sans doute que cette connaissance n’a rien d’abstrait. Trois mots pourraient en effet caractériser cet ouvrage : authenticité ; simplicité ; vérité. Nous rencontrons une personne, l’auteur, qui se livre dans l’authenticité de son être, de ses pensées, de ses certitudes comme de ses doutes, mais sans aucun exhibitionnisme, et en toute simplicité. Comme quelqu’un qui le soir, à l’auberge, nous parlerait de sa vie. Simplicité d’un discours limpide, qui sait dire les choses clairement, mais sans jamais tomber dans la trivialité, ou dans les faiblesses d’une langue qui serait mal tenue. Vérité, enfin, d’une analyse où s’exprime quelque chose de la parole de Dieu, mais sans jamais imposer un dogme ou une conviction religieusement réductrice.
Merci, Valois, pour ce texte qui, finalement, respire le bonheur.
CHARLES HADJI, Agrégé de philosophie
Professeur émérite de l’Université Pierre Mendès-France Grenoble 2
Comment parler du bonheur lorsque notre quotidien a des dimensions planétaires ? Lors de son voyage dans l’espace en 1961, Youri Gagarine a été ému par la beauté de la Terre, mais il n’a pu voir la profondeur cachée du vécu des humains ni la souffrance de certains peuples.
Que nous regardions le « printemps arabe » – entre autres en Syrie, où les horreurs ont été et sont encore le pain quotidien de la population –, ou alors le « printemps érable » du Québec – sans horreur, toutefois – au cours duquel les étudiants et les groupes populaires ont envahi les rues, nous devons constater que notre planète vit dans l’inquiétude et l’insécurité. Les dirigeants politiques, pour mieux gérer la peur omniprésente, ferment ou resserrent les frontières, constatant que les systèmes politico-économiques n’ont pas généré le bonheur des populations, mais plutôt agrandi le fossé entre les riches et les pauvres, les nantis et les démunis. L’Europe est en pleine crise financière, les dirigeants se cassent la tête pour trouver la formule économique qui permettra de retrouver l’équilibre budgétaire. Notre planète porte plus de huit milliards de vivants ; ici et là, elle peine à respirer.
Les humains sont en quête de bien-être, créant, inventant et imaginant la réussite et le bonheur du nouvel homme et de la nouvelle femme de ce troisième millénaire. Ils aspirent à une planète bleue, où les rêves pourraient devenir réalité ! Comment oser parler de bonheur ? Pouvons-nous être heureux sans tenir compte de nos frères et sœurs en humanité ? Avons-nous la responsabilité d’être heureux seulement pour nous-même, ou aussi pour ceux et celles que nous côtoyons ?
Qu’est-ce que le bonheur, au fait ? Un état de grâce ? Un bien-être permanent ? Des instants de joie passagers, une mer tranquille ? La science tente de prendre la place de la philosophie, qui avait défini à sa façon le bonheur. En Occident, les optimistes disent que le bonheur est un « état de satisfaction totale », tandis que les pessimistes affirment qu’il est difficile, voire impossible d’atteindre le bonheur.
L’acadienne Lisa Leblanc 1 nous parle du bonheur si simple autour d’un Kraft Dinner :
Faudrait pas dire ça à personne, mais j’aimerais ça t’écrire des poèmes avec des mots qu’on ne comprend pas ni l’un ni l’autre.
J’aimerais ça qu’on se fasse une soirée avec des p’tites fleurs pis une chandelle, mais j’trouve ça quétaine pour mourir pis toi aussi.
Au pire on rira ensemble, on mangera du Kraft Dinner, c’est tout ce qu’on a de besoin.
J’aimerais ça danser un slow avec toi mais on est tous les deux bien trop maladroits, j’aurais peur de t’marcher dessus pis de t’casser un orteil.
J’aimerais ça qu’on se regarde dans les yeux pis qu’on se dise des belles affaires.
Ça sortira peut-être tout à l’envers, mais au moins, nous on se comprendra.
Au pire on rira ensemble, on mangera du Kraft Dinner, c’est tout ce qu’on a de besoin.
J’ai le cœur qui a engraissé, mais de toutes façons, c’est correct y’était rendu trop maigre.
Il semble, selon certains, qu’il y aurait une prédisposition génétique au bonheur, que celui-ci serait inscrit dans nos gènes. Or, même s’il en était ainsi, rien ne garantit que nous l’atteignions. L’être humain est constamment invité, non sans effort et discipline, à se dépasser en créant des conditions, en participant à des évènements qui éveillent et stimulent son cerveau, son corps, son âme ou son esprit.
Au fait, chaque matin, ne suis-je pas invité à donner mon « oui » pour entrer dans la vie ? La capacité créatrice de l’être humain est tout à fait inimaginable et ne demande qu’à se laisser découvrir.
On cherche le bonheur, on le poursuit mais, comme un papillon, il ne se laisse pas attraper ; c’est souvent lorsque vous êtes tranquille, en plein repos, qu’il vient se poser sur votre épaule. On réalise alors que ce ne sont pas l’argent, les avoirs et les possessions de toutes sortes qui font naître le bonheur ou qui le nourrissent. Que de personnes dont j’ai croisé le regard m’ont donné l’impression de posséder une tranquillité de l’âme, une sorte de paix avec elles-mêmes, et leur sourire est la première expression de ce bonheur profond.
D’autres définissent le bonheur par un état durable de plénitude, en raison de la satisfaction des besoins de l’esprit et du corps, plénitude où la souffrance, le stress, l’inquiétude et le trouble sont absents ou du moins ne règnent pas en maîtres. Pour ma part, j’imagine un fond marin sans trop de soubresauts, n’empêchant pas en surface des vagues, parfois légères, d’autre fois puissantes et violentes. Ainsi se déploient les saisons de la vie humaine au cours desquelles la vie, la mort et la résurrection se côtoient.
Mes observations me permettent d’affirmer que les gens heureux sont ceux qui ont gardé le cœur ouvert à l’autre par le don d’eux-mêmes, l’accueil, l’écoute et l’entraide ; ils ont nourri leur foi par une espérance sans borne dans la vie, dans une transcendance dans un être supérieur, dans un Dieu, ou encore parfois dans les seules forces vitales enfouies au cœur même de leur personne.
J’ai rencontré des religieux et des religieuses qui rayonnaient d’une joie profonde, d’un bonheur construit au fil des ans grâce à leurs pas quotidiens, leurs mains ouvertes et leurs regards donnés.
Ceci me renvoie au Père Raymond Bujold, animateur de la Solitude à Pré d’en Haut, au Nouveau-Brunswick, qui avait inscrit à l’entrée de sa maison : « Fais Confiance en la Vie, Fais donc Confiance en la Vie, mais Fais donc Confiance en la Vie ! »
À défaut d’être connecté à la vie et à soi-même, l’être humain fait sien un « autre bonheur » proposé par les médias de la société de consommation. La croissance économique et matérielle procure peut-être de l’aisance, mais ne suffit pas à apporter le bonheur. Quand je fais des achats ou crée de nouvelles relations, suis-je conscient du but poursuivi ? Serais-je en train d’essayer de remplir un grand vide intérieur par quelque chose de nouveau ou par quelqu’un de nouveau ? Suis-je entré dans l’habitude de la dépendance ? Suis-je conscient qu’une fois mes présents satisfaits, d’autres naîtront aussitôt, suscités par la machine économique ou les croyances populaires ? La consommation peut être tous azimuts : accumuler, acheter pour acheter, par peur du manque et peur du vide.
Lorsque l’humain est connecté à ses racines profondes et participe à sa vie, lorsqu’il la gère selon ses valeurs et ses principes, il est en mesure de vivre des instants de bonheur qui se reflètent dans la joie qu’il exprime. La joie n’est-t-elle pas le reflet du bonheur ? Chez certains, la joie reflète leur bonheur vécu en famille, avec les amis ; chez d’autres, elle reflète le bonheur dans le travail, le fait d’être en bonne santé ou encore le sentiment de la liberté.
Pour celui qui souhaiterait guider momentanément le vaisseau techno-mondialiste pour « atterrir en soi », le défi est de taille, nous dit le chroniqueur du journal Le Devoir Fabien Deglise 2. Selon lui « la condition humaine poursuit sa mutation au temps de la numérisation. Facebook a 800 millions d’abonnés, Google + a dépassé la barre des 45 millions ; Twitter compte 300 millions d’adeptes de ses messages à moins de 140 caractères ».
Il énonce quelques actions susceptibles de briser l’envahissement infernal de l’information, non seulement dans nos bureaux, dans nos maisons, dans nos chambres à coucher, mais aussi dans des espaces plus restreints, si nous voulons maintenir notre santé psychique.
Serions-nous capables d’attendre quatre-vingt-dix minutes avant de réagir au signal sonore annonçant la réception d’un nouveau message ? L’être humain est si difficilement présent à lui-même, à l’autre, à sa pensée ou à l’action qu’il est en train d’exécuter, qu’il se laisse aisément distraire, envahir, écartelé par de multiples stimuli, brisant ainsi le cycle harmonieux du cerveau cognitif.
Nous surutilisons notre cerveau quand nous essayons de réagir à plusieurs stimuli en même temps ; cela crée une nouvelle forme d’angoisse : la peur de manquer quelque chose si nous nous éloignons quelques minutes de nos réseaux sociaux numériques. Les Britanniques appellent cela le FOMO, « Fear of Missing Out ».
Le multitâche a plusieurs visages : regarder la télévision en twittant, prendre un repas rapide en répondant à ses courriels, marcher en textant, conduire en téléchargeant, etc… Certes, nous avons accès à plus de données cognitives, mais cela ne respecte pas le rythme naturel de la mémoire qui doit donner un sens à ce que l’on vit ; de plus, le multitâche ne favorise aucunement la profondeur, car il nous laisse surfer sur une vague informationnelle impersonnelle et sans âme.
Je propose de renouer avec le réel. Les Amérindiens nous ont légué un bel héritage, le cercle. J’ai l’intention de l’utiliser davantage à l’intérieur de la dynamique de mes classes. Imaginons une famille, assise en cercle sur de bons coussins, dans laquelle tour à tour chacun prend la parole. Quel beau projet pour un samedi soir d’hiver entre amis ! Il s’agit de demander à quelqu’un d’être le gardien de la parole : on prend le temps de parler de soi, de ses objectifs pour l’année en cours. Hélas, j’observe de plus en plus que les messages textes sont en train d’extraire la parole du milieu relationnel. Pourquoi ne pas encourager les repas ou les discussions autour d’une table, sans outils technologiques dans les poches, sans réseaux sociaux, sans cellulaires et sans mettre à jour son profil Facebook plusieurs fois par jour ?
Un de mes neveux a pris la décision, pendant les fêtes, de ne pas ouvrir ses courriels, s’offrant du temps pour lui et pour les siens. Quelle belle sagesse ! L’homo numericus a le monde dans sa poche mais physiquement, notre cerveau est incapable de lire, d’intégrer, de stocker ces informations qui entrent à une vitesse vertigineuse.
Quand je vois des adultes s’installer des heures durant devant plusieurs appareils numériques ou électroniques, pour acheter en ligne ou jouer au héros, substituant leur vraie personne au personnage, cela m’attriste profondément ; ces adultes jouent leur vie alors qu’ils pourraient la vivre. L’humain n’est-il pas de chair et de sang, d’émotions et de désirs, de besoins et d’aspirations, au cœur de l’être qui ne demande qu’à vivre ?
Je ne présenterai pas de recettes pour atteindre le bonheur ; je souhaite plutôt inviter mes lecteurs à réfléchir sur le sujet et à réaliser que c’est uniquement en prenant conscience de leurs propres fonctionnements et automatismes qu’ils prendront un recul face à eux-mêmes et regarderont leurs comportements sous un nouvel éclairage. C’est alors qu’ils deviendront plus libres et à l’écoute de leurs vrais besoins humains.
J’invite mes lecteurs à identifier les attitudes et les pensées qui engendrent très souvent des insatisfactions et des états émotionnels qui empêchent de vivre le moment présent, ou du moins rendent cette expérience très difficile.
Le moment présent invite la personne à être en relation avec elle-même et avec les autres. C’est très souvent le chemin à parcourir si nous voulons vivre les petits bonheurs au quotidien.
Que dire devant ces peuples vivant dans des zones où la guerre et la violence sont omniprésentes, devant ces mères criant dans les rues ce besoin de liberté, devant ces enfants meurtris et torturés par des bourreaux et des dictateurs qui massacrent leur peuple sous le regard impuissant du Conseil de sécurité de l’ONU ? Ces peuples doivent-ils traverser ces longues périodes de malheur avant d’entrer dans un nouveau printemps culturel, politique et économique, où les hommes, les femmes et les enfants pourront enfin respirer librement la vie donnée ?
Erreurs de distribution ? Karma et destin très lourds à porter. Des êtres qui subissent malheur sur malheur et dont la vie est une toile tissée d’ombres et de peurs dans laquelle ne pointent que de courts instants de calme et de bien-être…
À ceux et celles pour qui le bonheur ne se définit pas et n’a aucun sens, leur vie ayant été une succession d’incidents et de malheurs, et parce que je suis leur frère en humanité, je ressens le besoin de dire bien humblement : laissez-vous regarder et aimer par la vie qui vient vers vous à travers la nature, un animal ou un être humain ! Ne coupez pas le fil de la vie, si ténu soit-il. Derrière les barreaux ou marginalisés, sans-abri et affamés, puissiez-vous un jour être accueillis, entendus et aimés comme aux premiers instants de votre vie où, dans les profondeurs de votre âme, quelqu’un vous a accueilli et aimé dans votre dignité d’être humain nouveau-né, comme le soleil se lève sur un nouveau matin. Oui, puissiez-vous trouver votre résilience en vous blottissant dans ce premier geste d’amour reçu qui a donné sens à votre vie.
Quand l’être humain doit lutter pour sa vie ou sa survie, quand ses besoins de base ne sont pas satisfaits et que ses droits sont bafoués, il ne peut se mobiliser à la recherche du bonheur.
Lorsque la maladie, la souffrance et la douleur chronique sont le lot quotidien, il est difficile, voire impossible d’être heureux. L’humain cherche surtout à mettre fin à cet état de mal ou d’inconfort.
José L. Zaccagnini 3 précise que là où on trouve « un système d’éducation, des services de santé publique et où les gens peuvent profiter de temps libres », on porte une attention au bonheur et à la poursuite de buts personnels.
1 Née en 1990 à Rosaireville, Lisa Leblanc est auteur-compositeur-interprète. Les paroles de cette chanson se retrouvent sur le site suivant : http://www.parolesmania.com.
2 DEGLISE, Fabien, Cahier Plaisirs, Le Devoir, 7 et 8 janvier 2012, page D5.
3 ZACCAGNINI, José L., Le pouvoir de l’amour, in BORMANS, Leo, Happiness (Le grand livre du bonheur), Les Éditions de l’Homme, Montréal, 2011, p. 276.