Données de catalogue avant publication (Canada)

 

Dallaire, Yvon, 1947-

S’aimer longtemps, L’homme et la femme peuvent-ils vivre ensemble ?

2e éd.

Comprend des références bibliographiques

ISBN 2-9804174-8-3

1. Sexualité. 2. Couples. 3. Relations entre hommes et femmes. I. Titre.

HQ21.D265   1998   306,7   C98-900465-1

 

S’aimer longtemps, L’homme et la femme peuvent-ils vivre ensemble ?

Copyright © 1996, 1998 par Les Éditions Option Santé Enr.

Tous droits réservés pour tous pays

 

Les Éditions Option Santé Enr.

675, Marguerite Bourgeoys, Québec, Qc, G1S 3V8

Téléphone : 418.687.0245 ; Sans frais : 1.800.473.5215

Télécopieur : 418.687.1166 ; Email : opsante@mlink.net

Site Internet : www.mlink.net/~opsante

 

Photographie de la page couverture : Digital Vision Ltd.

Correctrice : Sylvette Deguin

Infographie : Christian Chalifour

Photographie de l’auteur : Jocelyn Huard, Studio Etchemin

Conversion au format ePub: Studio C1C4

 

Dépôt légal, 1er trimestre 1996, 1er trimestre 1998

Bibliothèque nationale du Québec

Bibliothèque nationale du Canada

ISBN 2-9804174-8-3

 

Distribution par Les Messageries Agence de Distribution Populaire (ADP)

1261-A, rue Shearer, Montréal, Qc, H3K 3G4

Téléphone : (514) 523-1182 ou (800) 361-4806

 

D.G. Diffusion

6, rue Jeanbernat, 31000 Toulouse, France

Téléphone : 35.61.62.70.62

 

Je dédie ce livre aux trois femmes de ma vie :

 

Pâquerette

mon premier amour et la mère de mon fils

 

Pauline

l’intense et l’indomptable

 

Renée

avec qui je suis heureux depuis seize ans déjà

R e m e r c i e m e n t s

 

Mes remerciements à l’équipe de TéléMag 24 qui, en 1996, m’a permis de concevoir l’émission Option Santé et la chronique La question sexuelle de la semaine, laquelle chronique a donné naissance à ce livre : Josette Angers, Bruno Pelletier, André Cantin, Alexandra Sirois.

 

Merci à Isabelle Gagnon, coordonnatrice d’Option Santé qui me seconde dans toutes mes entreprises, et à Pierre Poitras qui, grâce à ses nombreux contacts médiatiques, facilite la promotion de mes livres. Merci aussi à Jean-Pierre Élias, Jacques Leclerc et toute l’équipe de représentants d’ADP qui travaillent à la diffusion de mes livres. Merci également à tou(te)s les recherchistes, journalistes, animateur(trice)s de radio et télévision qui, par leurs chroniques, leurs articles ou leurs émissions ont fait connaître mes livres auprès du grand public.

 

Merci à Sylvette Deguin pour les multiples corrections et les appréciables suggestions. Merci à Christian Chalifour pour tout le temps consacré au montage final de ce livre.

 

Mes derniers remerciements vont à tous les couples qui, en se confiant à moi, m’ont permis d’élaborer le contenu de ce livre.

 

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I n t r o d u c t i o n

 

Couple et
divorce 

Les dernières statistiques sont alarmantes : les études prévoient que 67 % des couples mariés après 1990 divorceront. C’est beaucoup plus que les 50 % des années 60-90 et sans commune mesure avec le 10 % du début du siècle. De plus, ces divorces surviennent de plus en plus tôt après la cérémonie du mariage : si, en 1975, la septième année constituait l’année charnière des couples, c’est, aujourd’hui, les 4e et 5e années qui deviennent le difficile cap à franchir. Ensuite, le taux de divorce diminue, sauf après le départ des enfants où nous observons une recrudescence des séparations pour les parents qui voulaient éviter à leurs enfants les affres de leur divorce.

 

Toutefois, en analysant plus en profondeur ces statistiques, on observe un phénomène intéressant : de moins en moins de couples acceptent de vivre le pire une fois que le meilleur est passé. Ce sont donc les couples qui, auparavant, se seraient résignés et livré une guerre froide pendant 30, 40 ou 50 ans qui viennent augmenter les statistiques sur le divorce.

 

Cette augmentation significative du taux de divorce a coïncidé avec l’avènement de la pilule, laquelle a permis une plus grande liberté sexuelle tant aux hommes qu’aux femmes. Cette augmentation est aussi directement reliée à l’émancipation féminine et à l’autonomie financière de plus en plus grande des femmes. Quoique nous ne possédions pas de statistiques sur le sexe de celui ou celle qui demande le divorce, il semblerait que ce soit les femmes qui, refusant de vivre une relation insatisfaisante comme l’auraient probablement fait leurs grand-mères, prennent l’initiative de mettre fin à cette relation. Le taux de divorce reste très faible dans les pays où les hommes ont encore la main-mise sur le couple, où la femme demeure dépendante financièrement de son mari et où seuls les hommes ont le droit de répudier leur femme.

 

Pourtant, si les couples divorcent, ce n’est pas faute d’amour des partenaires. J’ai maintes et maintes fois reçu des couples en thérapie conjugale qui essayaient jusqu’à la dernière minute de sauver leur union. Ces hommes et ces femmes que j’ai accompagnés dans ces moments difficiles étaient viscéralement partagés entre l’amour et la haine de leur partenaire : ils aimaient encore l’autre, mais ne pouvaient plus vivre avec cet autre devenu si différent avec les années. Ils auraient voulu continuer d’aimer l’autre, mais l’accumulation des frustrations avait creusé un fossé d’incompréhension insurmontable et dépassé leur capacité à rallumer la flamme ayant déjà existé entre eux. Non, ce n’est pas faute d’amour, car l’absence d’amour se traduit par de l’indifférence et non par les luttes acharnées que se livrent souvent, lors du divorce, les ex-amants au sujet des enfants et du partage du patrimoine ; ces luttes signifient qu’un lien d’amour, quoique frustré, subsiste encore.

 

La bonne volonté ne peut pas non plus être mise en doute. Même si l’un et l’autre s’accusent mutuellement de mauvaise foi et de « faire exprès » pour ne pas satisfaire les besoins de l’autre, pour amorcer des disputes ou pour ne pas comprendre, je sens souvent que l’un et l’autre sont foncièrement convaincus de faire ce qu’ils croient devoir faire pour que le couple fonctionne. Les hommes ont toujours cru, et croient encore, que leur implication dans le couple se limite au sexe et à l’amélioration du domaine matériel ; les femmes, quant à elles, croient que la communication et l’affection peuvent tout arranger. Les deux s’impliquent à fond dans le couple en fonction des priorités propres à leur identité sexuelle.

 

Pour devenir psychologue et sexologue, j’ai dû suivre cinq années d’études universitaires et des centaines d’heures de formation et de supervision post-universitaires. Pour devenir professeur et conférencier, j’ai suivi une formation et des stages en pédagogie pendant une autre année. Pour apprendre à vivre à deux, je n’ai eu que mes parents comme exemple qui, eux, avaient pris exemple sur mes grands-parents. Pour apprendre à faire l’amour, j’ai été laissé à moi-même, à mon inexpérience et à celle de ma première partenaire. Pour être père, là aussi, j’ai été laissé à moi-même, quoique mes études en psychologie ont certainement dû m’aider.

 

Aviez-vous remarqué que nous sommes seuls pour apprendre les choses les plus importantes de la vie : l’amour, la relation homme-femme, la communication, être père ou mère, la relation sexuelle… Comment se surprendre alors du taux élevé de divorces et de la violence conjugale et familiale ; comment se surprendre du nombre de décrocheurs scolaires, d’alcooliques, de délinquants sexuels, de drogués, de suicides…

 

Grâce à l’avènement de la technologie moderne, grâce au mouvement d’émancipation féminine, grâce à un meilleur contrôle des conséquences de la sexualité, grâce à l’autonomie financière des femmes, grâce à la diminution des heures de travail1, grâce à bien d’autres choses…, les hommes et les femmes passent maintenant beaucoup plus de temps ensemble. Et ce temps passé ensemble démontre de plus en plus que l’homme et la femme ne sont pas faits pour vivre ensemble… longtemps.

 

Les études sur la psychologie différentielle des sexes démontrent que la femme met davantage l’accent sur la relation interpersonnelle et la dimension émotive de sa vie alors que l’homme donne la priorité à l’action et à la dimension physique de son être. Cela se manifeste, entre autres, dans le fait que la femme veut faire la paix avant de faire l’amour alors que l’homme propose de faire l’amour pour faire la paix. L’action physique permet à l’homme de se libérer de ses tensions et émotions ; la femme le fait par l’expression verbale. Le jour et la nuit, quoi !

 

Les études neurologiques révèlent aussi que le fonctionnement du cerveau est fortement influencé par le sexe. Alors que celui de la femme fonctionne comme un radar, ce qui lui permet d’avoir une vue d’ensemble, celui de l’homme fonctionne plus comme un microscope ou un téléscope, ce qui lui permet une concentration plus facile et plus approfondie sur un sujet particulier. Les femmes interprètent cette capacité comme un désir de l’homme d’avoir le dernier mot ; l’homme interprète la capacité féminine de voir plusieurs aspects d’une situation comme l’incapacité de se faire une idée.

 

Ces différences neurologiques et psychologiques, ajoutées aux différences hormonales et aux valeurs culturelles, nous permettent de plus en plus de comprendre et d’expliquer les différences minimes, soit, mais tellement significatives, qui sont à la base du dilemme de la vie à deux : nous sommes trop différents pour nous comprendre, mais… nous ne pouvons nous passer l’un de l’autre. L’autre nous est nécessaire pour la satifaction de plusieurs de nos besoins.

 

La femme parle en chinois, l’homme parle en japonais ; les deux croient parler le même langage et les deux cherchent à prouver à l’autre qu’il est préférable de parler et d’agir comme une Chinoise ou comme un Japonais. Vu de l’extérieur, nous avons aussi l’impression que les deux parlent le même langage parce qu’ils utilisent les même mots. Mais rien n’est plus faux. Savoir parler et communiquer en chinois et en japonais, comprendre les subtilités des deux langues et les accepter ne peut qu’enrichir le couple et lui permettre de travailler en complémentarité et en collaboration plutôt qu’en compétition. Les psychologues ont raison de dire que la communication est nécessaire pour se comprendre dans un couple ; encore faut-il parler le même langage et donner la même signification aux mêmes mots.

 

Lors de mes conférences sur le couple, je demande souvent aux personnes présentes de me dire le premier mot qui leur vient à l’esprit en pensant au mot Amour. Les deux mots les plus souvent cités par les femmes sont affection et intensité ; les deux mots les plus souvent cités par les hommes sont sexe et paix. Le verbe aimer ne se conjugue pas de la même façon dépendant du sexe de la personne qui aime : l’homme aime avec son corps et considère la relation sexuelle comme le « repos du guerrier » ; la femme aime avec son coeur et recherche la fusion intense de deux coeurs, avant celle des corps.

 

À mon avis, les principales causes du divorce résident dans le manque de connaissances des différences existant entre les hommes et les femmes, dans l’ignorance des dynamiques inhérentes à la vie de couple et dans la non-compréhension ou le refus de la manière de l’autre de s’investir dans le couple. Vous le savez par expérience, les disputes prennent leurs origines dans les petits détails, dans l’interprétation que l’un fait des paroles ou des comportements de l’autre. À partir de situations parfois insignifiantes, ce sont deux mondes étrangers l’un à l’autre qui entrent en collision.

 

Le but de mes propos est d’amener le couple à voir et à comprendre ces différences, à les percevoir uniquement comme telles et à cesser de les interpréter comme une baisse ou une absence d’amour ou, pire encore, de la mauvaise volonté ou une intention délibérée de faire mal à l’autre et de vouloir le contrôler.

 

Les vingt chapitres suivants veulent jeter un peu de lumière sur les modes féminin et masculin de voir et de vivre la vie à deux. Comprendre les dynamiques inconscientes qui se développent dans tous les couples vous permettra, je l’espère, de dédramatiser certaines situations conjugales inévitables. Je me répète, mais mon expérience personnelle et celle des centaines de couples que j’ai eu l’occasion de rencontrer me confirment que la principale cause de divorce et de mésentente conjugale réside dans l’ignorance, le refus ou le rejet des différences homme-femme.

 

Apprendre à jouer, s’amuser et utiliser nos différences pour augmenter notre plaisir d’être plus longtemps avec l’autre, tel est l’essentiel de mon message. Biologiquement, le couple existe pour assurer la survie de notre espèce et l’éducation de nos petits, mais psychologiquement le couple existe pour la satifaction des besoins affectifs et sexuels de chacun, aussi différents puissent-ils être.

 

Dans cette seconde édition de S’aimer longtemps, j’ai réorganisé la présentation des thèmes en trois parties afin d’améliorer l’enchaînement des chapitres. J’ai remplacé deux chapitres (Quelques mythes sexuels et Sexualité et massage) par trois nouveaux : Amour, Sexe et Nature, Les étapes de la vie amoureuse et L’infidélité. J’ai ajouté du texte à chacun des autres chapitres afin de mieux traduire ma pensée, tenir compte des récentes découvertes de la psychologie (conjugale et sexuelle) et répondre aux nombreux commentaires de plusieurs lecteurs et lectrices. J’ai apporté beaucoup de changements, j’ai coupé ou ajouté, mais j’ai conservé l’essentiel, à savoir qu’il est possible de vivre heureux ensemble si, en plus de l’amour et de la bonne volonté, on ajoute des connaissances à nos efforts de communication. J’ai aussi conservé les savoureuses réflexions à la fin de chaque chapitre.

 

Vous pouvez lire ce livre de multiples façons : de la première à la dernière page, en commençant par n’importe laquelle des trois parties ou par le chapitre qui vous intéresse le plus. Quoique reliés entre eux, chaque chapitre est complet en lui-même. Vous pouvez aussi utiliser ce livre comme livre de références et le lire à deux pour en discuter par la suite.

R é f l e x i o n s

Dans l’amour, personne n’est achetable. Ce qui fait souffrir, c’est la possessivité car celui qui prend est pris.

Placide Gaboury, philosophe

 

L’essentiel n’est visible qu’avec les yeux du coeur.

Antoine de St-Exupéry, Le petit Prince

 

Quand un homme et une femme sont mariés, ils ne deviennent plus qu’un : la première difficulté est de savoir lequel !

Philippe Poret

 

Imagine-t-on Tristan vieillissant auprès d’Yseut après lui avoir fait trois enfants ?

Françoise Giroud

 

« J’ai tout fait pour toi »signifie souvent « j’étouffais pour toi ».

Jacques Salomé

 

Si vous rencontrez un homme qui non seulement vous aime, mais qui vous désire et qui en plus vous fait rire, n’hésitez jamais à l’épouser.

Ma grand-mère

 

All You Need Is Love

Love Is All You Need

The Beatles

 

Rédigé lors d’un séjour à

Villas Playa Sámara, Costa Rica

27 mars 1998

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La

massothérapie

 

Une carrière

au bout de

vos doigts

 

 

 

Un guide complet et pratique

 

Ce livre inestimable contient des idées et des ressources qui guideront les étudiants de façon efficace vers l’atteinte de leurs objectifs de formation et de carrière en massothérapie. Martin Ashley a su livrer l’essentiel d’une nouvelle profession riche de promesses. Parce que ce livre contient tout ce qu’un massothérapeute doit savoir, il permettra d’économiser énergie, temps et argent à tous ceux et celles qui le consulteront. Il simplifiera votre apprentissage, accélèrera votre carrière, vous guidera dans vos réflexions et vous évitera de refaire les mêmes erreurs que vos prédécesseurs.

 

Martin Ashley est avocat, professeur et massothérapeute. Ce livre est la synthèse de son expérience pratique en massage, de sa compréhension des aspects légaux, politiques et professionnels du massage et de la sagesse des dizaines de massothérapeutes qu’il a interviewés. L’adaptation québécoise contient plus de 250 adresses.

 

 

34,95 $ / 260 pages       ISBN 2-9804174-0-8

Disponible dans toutes les bonnes librairies

R é f l e x i o n s

Et Dieu créa l’homme à son image ; homme et femme, il les créa. Et Dieu les bénit, disant : soyez féconds et multipliez-vous.

Genèse 1 : 27-28

 

Je suis à mon bien-aimé et mon bien-aimé est à moi, je suis l’objet de son désir.

Le Cantique des cantiques, 7, 12

 

L’union sexuelle de l’homme et de la femme exprime la dimension cosmique de la création… Le plaisir sexuel reflète donc symboliquement la joie infinie de la divinité dans la création.

Krisna Deva

 

Notre sexualité est comprise dans le billet que nous avons déjà payé à la vie. Notre sexualité n’est pas optionnelle, elle fait partie de nous.

Ted McIlvenna, Meditations on the Gift of Sexuality

 

Les hommes et les femmes sont différents à des niveaux divers et beaucoup plus que nous ne pouvons l’imaginer. Nous couper de ces différences et les nier revient à nous couper de la nature et d’un élément essentiel de notre héritage humain.

Richard Alexander, biologiste

Université du Michigan

 

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R é f l e x i o n s

Lorsqu’on lui demandait pourquoi tous ses mariages avaient échoué, Margaret Mead répondait : « Je me suis mariée trois fois et pas un seul de ces mariages ne fut un échec. » Pour elle, le mariage pour la vie n’était pas un idéal et elle ne considérait pas le divorce comme un échec. 

Helen Fisher

 

La femme se marie parce que cette situation de sécurité lui permet de se laisser aller et de commencer vraiment à vivre. L’homme se marie pour mettre fin aux fréquentations parce que celles-ci lui coûtent cher énergétiquement et financièrement.

Joe Tanenbaum, Découvrir nos différences

 

La meilleure prescription pour s’assurer d’une vie sexuelle dynamique consiste en une alimentation riche en fruits, en légumes frais variés, en protéines animales non grasses et en légumineuses, accompagné de repos suffisant et d’exercice régulier.

Dr John Lamont, Henderson Hospital

 

Les « Belles-au-Bois-Dormant » sont habituellement anorgasmiques. Elles attendent l’orgasme vaginal, le seul qui soit valable à leurs yeux et aux yeux de leur « Prince » charmant.

Louise-Andrée Saulnier, sexologue

R é f l e x i o n s

La rencontre entre deux êtres ressemble au contact entre deux substances chimiques ; en cas de réaction, les deux sont transformés.

Carl Jung

 

Je reste sans voix à ta vue. Ma langue se brise, la fièvre me brûle, mes yeux se brouillent, mes oreilles bourdonnent, je transpire, je frissonne, je verdis, je crois mourir.

Sapho

 

Vous savez que vous avez été séduit lorsque se développe en vous un syndrome reconnaissable à au moins quatre éléments : 1. Irruption d’images mentales incontrôlables : l’objet de votre amour assaille vos pensées. 2. La minimisation des défauts et faiblesses de l’être aimé. 3. La coexistence de deux sentiments : l’espoir et l’incertitude. 4. L’effet « montagnes russes » de vos états qui passent de la plus grande excitation à la plus profonde dépression.

Helen Fisher, Histoire naturelle de l’amour

 

Il y a deux grandes tragédies dans la vie : perdre celui que vous aimez et conquérir celui que vous aimez.

Oscar Wilde

 

C’est moi qui suis là. Je ne suis pas n’importe qui. Il n’y a pas de risque à m’approcher.

Le séducteur

R é f l e x i o n s

Il me paraissait tristement contradictoire que l’amour puisse être le plus joyeux de tous les sentiments humains et aussi le plus douloureux…

 

…Les dynamiques de l’amour sont si puissantes qu’elles peuvent littéralement nous transformer…

 

…Le désir même de séduire, de prendre un pouvoir émotionnel sur l’autre, contient un facteur de déséquilibre relationnel. Et c’est parce que le sentiment amoureux est biochimiquement lié à la sensation de perte de contrôle…

 

…Tomber amoureux, c’est comme acheter des actions. De même qu’on perd momentanément le contrôle de l’argent investi, on perd celui des sentiments concentrés sur l’être aimé. Et, de même qu’on ne peut intervenir sur le cours de la Bourse, on ne peut prévoir l’avenir de la relation amoureuse. C’est le facteur de risque en amour, celui qui fait si peur…

 

…Les relations amoureuses étant le lieu de toute volonté de plaisir et de toute peur du rejet, il est presque impossible de les maintenir en équilibre…

 

Extraits du livre Le paradoxe de la passion

Dean Delis et Cassandra Phillips

R é f l e x i o n s

Dans toute relation où deux personnes ne font plus qu’une, le résultat final est deux demi-personnes.

Wayne Dyer

 

Je ne suis pas sur la terre pour répondre à tes besoins.

Tu n’es pas sur la terre pour répondre à mes besoins.

Je suis mon chemin, et tu suis le tien.

Si on se rencontre, tant mieux.

Sinon, on n’y peut rien.

Fritz Perls, psychanalyste

 

Mon pouvoir est un pouvoir d’influence. Sinon, je n’ai pas de pouvoir du tout. En politique, on n’a pas ce pouvoir-là, on gouverne avec une multitude de groupes de pressions, de lobbies.

Lise Payette, auteure

 

Nous ne sommes jamais tant démunis contre la souffrance que lorsque nous aimons. 

Freud

 

C’est quand on devient quelqu’un que l’on se rend compte que l’on n’est personne.

Placide Gaboury, philosophe

 

N’importe qui peut être malheureux, mais, pour se rendre soi-même malheureux, il faut avoir appris comment. Et les quelques revers que le destin nous assène n’y suffisent pas.

Paul Watzlawick

R é f l e x i o n s

Et mon sourire hélas fait moins que vos courroux !

Et ma prière n’obtient pas le moindre amour !

Tandis que moi, plus je l’aime, plus il me fuit !

William Shakespeare

 

Écho est une nymphe de la mythologie grecque qui commit l’erreur de mécontenter une déesse. Elle était célèbre pour ses talents de conversation, et la déesse la punit en la condamnant à répéter indéfiniment les mots des autres. Mais le vrai drame d’Écho commença lorsqu’elle tomba amoureuse du jeune et beau Narcisse. Écho s’approcha de lui, mais Narcisse la repoussa quand il comprit qu’elle ne savait que restituer les mots qu’elle entendait.

Ainsi fait le (la) dominé(e)

 

Être amoureux se résume à un simple état d’anesthésie de la perception.

H. L. Menken