Les Éditions du CRAM
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Édition
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Dépôt légal – 4e trimestre 2018
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliothèque et Archives Canada
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Canada: Diffusion Prologue
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Catalogage avant publication de Bibliothèque et
Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada
Allain, Nathalie, 1980-, auteur
Le bonheur est là, ouvrez les yeux!: neuf formules pour le trouver / Nathalie Allain.
(Psychologie)
Publié en formats imprimé(s) et électronique(s).
ISBN 978-2-89721-184-4 (couverture souple)
ISBN 978-2-89721-185-1 (PDF)
ISBN 978-2-89721-186-8 (EPUB)
ISBN 978-2-89721-187-5 (MOBI)
1. Bonheur. I. Titre. II. Collection: Collection Psychologie (Éditions du CRAM).
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Il y a quelques années, ma cousine m’a offert un bracelet gravé de cette courte phrase: «Choose joy» (choisis le bonheur). Depuis, ce bracelet n’a pas quitté mon poignet. Chaque jour, il me rappelle de suivre la route qui mène vers le bonheur. Simple, mais pas toujours facile à appliquer.
J’ai toujours eu beaucoup d’énergie et aimé rire, mais je n’ai pas toujours eu un regard aussi positif sur le monde. Je suis très anxieuse, et j’ai trop souvent laissé mon anxiété me priver des bonnes choses de la vie. Toutefois, mes expériences, bonnes et moins bonnes, m’ont permis de cheminer et de trouver la voie vers le vrai bonheur – le bonheur authentique. Les livres que je lis, ainsi que les gens avec lesquels je discute, amis, étrangers ou thérapeutes, m’inspirent à adopter ce regard positif sur le monde.
En décembre 2006, j’avais 26 ans, et j’en étais à ma troisième année d’enseignement. Pendant les vacances de Noël, mon copain (qui depuis est devenu mon mari) et moi sommes allés faire de la planche à neige dans une station de ski près de chez nous. Au cours de la journée, j’ai fait une grosse chute sur le ventre. Cela m’a coupé le souffle, mais j’ai continué de faire de la planche toute la journée.
Cette nuit-là, j’ai eu mal partout, surtout à la hauteur des côtes. Je me suis dit que c’était sûrement de la raideur et que ça irait mieux le lendemain. Mais deux jours plus tard, j’avais encore très mal. Trois, quatre jours ont passé, et rien ne changeait. Mon copain m’a alors conduite à l’hôpital, mais les médecins n’ont pas trouvé la source de ma douleur.
En janvier, au moment de la rentrée scolaire, j’ai recommencé à travailler, toujours en souffrant de ces douleurs aux côtes. Au mois de juin, j’avais déjà consulté des dizaines de médecins et aucun ne pouvait trouver pourquoi je souffrais autant. Les radiographies et les IRM étaient toutes normales.
Pendant les huit semaines de vacances scolaires estivales, j’ai été suivie par des spécialistes de la clinique de douleur de l’hôpital. Tout l’été, une à deux fois par semaine, je rencontrais le spécialiste en gestion de la douleur, la psychologue et la physiothérapeute chargés de mon dossier. Le spécialiste me torturait avec des injections de cortisone et de saline, la physiothérapeute m’aidait à gérer ma douleur, et la psychologue faisait de son mieux pour m’aider à garder le moral.
Lors de mes rencontres avec cette dernière, nous avons discuté en profondeur de plusieurs aspects de ma vie et, en remplissant divers formulaires d’évaluation, elle m’a annoncé que je souffrais d’un trouble d’anxiété généralisée et d’un trouble obsessif compulsif. J’ai été déstabilisée par ce diagnostic, mais à la fois soulagée, surtout quand la psychologue m’a affirmé que plusieurs personnes souffrent de ces troubles. En vérité, depuis ma jeunesse, je ne me sentais pas comme les autres. Maintenant, au moins, je savais pourquoi. Enfin, je pourrais gérer tout ça avec de l’aide professionnelle.
Les vacances d’été ont pris fin et septembre a vite pointé son nez. Je devais entamer une nouvelle année scolaire avec une classe de troisième année du primaire. Une semaine avant la rentrée, j’avais rendez-vous avec l’équipe de la clinique de douleur. Le spécialiste m’a annoncé qu’il ne pouvait plus rien faire pour moi. J’allais devoir apprendre à vivre avec ces douleurs chroniques. Il m’a dit qu’il valait mieux que je ne recommence pas à travailler tout de suite puisque je souffrais encore beaucoup. En effet, je devrais continuer à travailler de façon intensive avec la physiothérapeute à la rééducation de tous mes mouvements pour que je puisse vivre avec mes douleurs de façon normale. Cette annonce m’a déchirée. Je ne voulais rien entendre. J’étais au tout début de ma carrière, encore sous contrat. Je ne pouvais pas me retrouver si tôt en congé de maladie! Je me suis mise à pleurer; il devait y avoir une autre solution! Le spécialiste m’a expliqué que ma réaction était normale, et qu’il n’était pas facile de vivre ce genre de situation. Cependant, j’allais devoir le faire. Il voyait bien que mon moral était au plus bas. Il a alors rédigé une ordonnance d’antidépresseurs afin de m’aider à gérer ce début de dépression ainsi que mon anxiété. J’étais fâchée. J’étais contre le fait de devoir prendre des médicaments. J’étais jeune et je ne voulais pas vivre ainsi, dans la douleur. Ce jour-là, je suis sortie de son cabinet en larmes et en colère.
Quelques jours plus tard, j’ai compris que si je voulais sortir de ce trou noir, il me faudrait peut-être, et justement, me rendre à la pharmacie et acheter ces médicaments. Nous étions alors au beau milieu de la construction de notre première maison. Je ne pouvais pas travailler. Je souffrais constamment. Je ne pouvais même pas sortir seule de mon lit; le matin, mon mari devait m’aider à me lever et parfois même à m’habiller! Je n’avais plus le choix: je devais remonter la pente. Ainsi, contre mon gré, j’ai décidé d’essayer de prendre ces antidépresseurs.
Tranquillement, j’ai appris à vivre autrement. Avec l’aide de ma chère physiothérapeute, j’ai réappris à sortir seule de mon lit, à cuisiner, à faire mes courses et j’en passe. Surtout, j’ai appris comment j’allais pouvoir recommencer à enseigner en souffrant le moins possible.
Pendant tout ce temps, j’ai continué mes séances avec ma psychologue. Nous avons convenu que je continuerais à prendre mes médicaments pendant une période indéterminée. En effet, non seulement atténuaient-ils mes symptômes dépressifs, mais ils traitaient aussi mes douleurs chroniques et m’aidaient à gérer mon anxiété et mes obsessions. C’était exactement ce dont j’avais besoin à ce moment précis de ma vie.
Cela s’est produit il y a plus de 10 ans. Aujourd’hui, mes douleurs aux côtes ont presque disparu. Toutefois, quand j’ai d’importants stress, celles-ci resurgissent. Sinon, je vis une vie normale. Je me suis mariée, j’ai voyagé et j’ai eu deux beaux garçons.
Tout au long de ce livre, je me réfère au dicton suivant: «Tout arrive pour une raison.» J’y crois fermement. Cet accident de planche à neige a été une très dure épreuve, mais, au bout du compte, ce déclencheur m’a permis d’effectuer un beau cheminement personnel. Depuis, je cherche à voir le monde sous un autre angle.
On se pose tous des questions sur l’existence. Je ne prétends surtout pas avoir toutes les réponses. Loin de là! Mais à la lumière de mes expériences personnelles, j’arrive à trouver un sens à ma vie. Ce livre se veut tout simplement un partage de mes découvertes, de mes expériences, des leçons que j’en ai tirées... et de tout ce que j’en retire. Plusieurs questions essentielles restent encore sans réponses, bien entendu, mais cela fait partie du processus. J’accepte le fait qu’on ne peut tout simplement pas avoir une réponse immédiate pour tout!
J’aime être en contrôle de ma vie. Je prends mes propres décisions et je les assume. Cependant il m’est arrivé à plusieurs reprises d’être déstabilisée. Dès que je croyais que tout se déroulait enfin parfaitement, eh bien tout se mettait à dégringoler sous mes pieds! Un jour, alors que je maudissais mon sort, mon mari m’a fait ce simple rappel: «On n’est JAMAIS à cent pour cent en contrôle de nos vies, tu sais…» Que venait-il de me dire?! En vérité, il avait entièrement raison. Il est impossible de tout maîtriser. Heureusement, d’ailleurs! Il faut apprendre à vivre dans l’incertitude. Dans l’inconnu. Dans le moment présent, sans se soucier du passé ni de l’avenir… Il faut apprendre à vivre, tout simplement! Et tout cela, dans le bonheur! Facile à dire, n’est-ce pas?
Je ne suis ni médecin, ni psychologue, ni philosophe. Je suis simplement moi, Nathalie Allain – fille, maman, épouse et enseignante – et j’ai un message à partager. Je ne prétends pas connaître quelque formule magique, mais j’ai certainement découvert, au fil des ans, plusieurs formules clés qui me permettent de vivre ma vie dans le bonheur et de façon positive. Ce sont ces formules que je souhaite vous transmettre dans ce livre.
Détendez-vous, ne tentez pas de contrôler quoi que ce soit, et lancez-vous dans la lecture de ce guide. Prenez bien en note toutes ces formules que j’énumère et gardez l’esprit ouvert. Le bonheur est plus près que vous le pensez…
Vous vous levez le matin et vous avez hâte d’aller travailler? Vous en ressentez de la pure joie et vous êtes excité? Si tel est le cas, je vous lève mon chapeau! Lorsqu’on aime notre travail, la vie nous semble beaucoup plus légère. Dans ce cas, le travail n’est pas un fardeau, alors on n’a pas l’impression de se sentir piégés. En ce qui me concerne, j’enseigne au primaire depuis près de 15 ans et mon travail me passionne. J’éprouve un immense plaisir à me rendre à l’école chaque jour afin de voir s’épanouir tous ces petits visages qui me font face pendant 10 mois de l’année. Toutefois, même si mon travail me passionne, j’arrive à décrocher à la fin de la journée pour passer à ma vie personnelle et familiale. Cela dit, il faut faire attention: il arrive souvent que, lorsque les gens aiment, voire adorent leur travail, ils risquent aussi d’en faire une obsession et d’y investir beaucoup plus d’heures qu’ils ne le devraient. J’ai vu plusieurs de mes collègues se perdre dans leur travail, s’y noyer même, jusqu’à ne plus savoir comment s’en sortir. Il faut savoir faire la part des choses. Il est important de trouver l’équilibre entre notre vie personnelle et notre vie professionnelle. Pensez-y un instant… Si vous mettez un surplus d’heures au travail au point d’être rarement libres pour faire des activités avec vos amis ou votre famille, n’essayez-vous peut-être pas de combler un possible manque dans votre vie personnelle?
Bien entendu, plusieurs personnes ne sont pas excitées à l’idée de se lever chaque matin pour aller travailler. Ni satisfaites de leur emploi. Elles travaillent pour vivre, un point c’est tout. Et même si elles n’accumulent pas d’heures supplémentaires et qu’un semblant d’harmonie existe entre leur vie professionnelle et personnelle, cela ne change rien: ne pas être motivé par son travail a tendance à rendre la vie monotone et déprimante. Que faire? C’est simple: se poser des questions et faire des choix. Puis, assumer ces décisions et vivre en paix avec elles. Si vous n’êtes pas heureux ou satisfait dans votre travail, posez-vous les questions suivantes:
«Quel aspect de mon travail me rend malheureux? Mon travail en soi? Mes collègues? Ma charge de travail? Mon horaire?»
«Est-ce que je peux en discuter avec mon patron afin d’améliorer ma situation?»
«Est-ce mon métier ou mon lieu de travail qui me donnent de l’insatisfaction?»
«Si je pouvais changer une chose à propos de mon travail, que serait-ce?»
«Quelles sont mes options?»
«Suis-je prêt à changer de travail ou de métier?»
Prenez le temps de bien réfléchir à chacune de ces questions et répondez-y de façon honnête. Par la suite, prenez des décisions et assumez-les. Si vous n’êtes pas du tout satisfait de votre travail, mais que vous n’êtes pas non plus prêt à faire les démarches nécessaires pour changer d’emploi, cette décision vous revient, mais reconnaissez que vous seul pouvez apporter des changements dans votre vie. Si vous choisissez de garder votre emploi, tant mieux pour vous! Assumez alors cette décision et ne vous apitoyez pas sur votre sort lorsque les choses «ne vont pas bien au travail». Faites de votre mieux dans cette perspective.