“ On ne lit pas et on n’écrit pas de la poésie parce que ça fait joli. Nous lisons et nous écrivons de la poésie parce que nous faisons partie de la race humaine ; et que cette même race foisonne de passions. La médecine, la loi, le commerce et l’industrie sont de nobles occupations, et nécessaires pour la survie de l’humanité. Mais la poésie, la beauté et le dépassement de soi. L’Amour : c’est tout ce pour quoi nous vivons. Ecoutez ce que dit Whitman : Ô moi ! Ô vie ! ... Ces questions qui me hantent, ces cortèges sans fin d’incrédules, ces villes peuplées de fous. Quoi de bon parmi tout cela ? Ô moi ! Ô vie ! “. Réponse : “ Que tu es ici, que la vie existe, et l’identité. Que le spectacle continue et que tu peux y apporter ta rime... Quelle sera votre rime “ ?
Citation, extraite du film “ Le cercle des poètes disparus“. Réalisé par Peter Weir, sorti au cinéma en France le 17 janvier 1990.
© 2016 ADSO
Édition : BoD – Books on Demand GmbH
12/14 rond-point des Champs Elysées
75008 Paris
Imprimé par – Books on Demand GmbH, Nordestedt
ISBN: 9782322097258
Dépôt légal
Il aurait dû comporter des envolées
Des rêves et des secrets avoués,
Sa couleur, celle de l’union de nos regards,
Et sa forme, le geste qui jamais ne séparent.
Hélas !!
Trop de place
Dans mon coeur
Jamais à la bonne heure.
Qu’aurait-il fallu ?
Il aurait fallu nos quatre mains
Et notre certitude devant nous prévue.
Pourtant, il y eut des matins
Et même certains soirs
Où le roman n’était plus illusoire.
J’ai cherché ta plume au fin fond de mes rêves,
Mais cet oiseau libre aimait à s’abandonner sur la grève.
Oui, il y avait de l’eau dans ses yeux
Étaient-ce des larmes ? Il semblait heureux.
Et pourtant sa plume,
S’envolait dans la brume
De mes songes,
Et la nuit se vidait de tout mensonges.
Inachevé,
Abandonné,
Délaissé,
Le roman inachevé.
Il est né, une nuit d’amour,
Il sera là, un certain jour.
Dans le tableau de la vie,
Il y a des joies et des folies.
Lesquelles sont préférables ?
La joie est éphémère et vulnérable
Et la folie nous rend éphémères et vulnérables.
C’est pourquoi il nous faut des couleurs
Pour effacer cette quotidienne douleur.
Matisse a choisi du bleu
Et les femmes se colorent les yeux.
Les visages se sont aussi des sourires
Sur des bouches où voguent les navires.
Et les flots jaillissent des yeux,
Pour du coeur devenir feu.
Et mon regard vogue sur ton visage
Et ton visage s’imprègne au rivage
De mon être, de mon trouble, de mon âme.
Et il y a des visages de femmes
Que l’on gravent au firmament de l’art
Et ces étoiles, s’allument dans le soir,
Alors il y a les visages de la nuit,
Connus, éblouis, enfuis.
Il y a aussi des visages qui disent des mots
Aussi il y a des visages qui reçoivent ces mots.
Et la magie des visages,
Qui étendent des langages
Aux rives infinies
De la vie …
Humaine.
Il y a ces visages que le temps ne capture pas
Parce que les yeux restent doux et assis là
Comme des chats,
Des visages de paix,
Des visages que l’on voudrait garder
Pour l’éternité.
Et il y a ces visages que le temps vole,
Inquiets, allongés en farandoles,
Sur les bordures des champs
Sur les rêves des géants.
Le temps s’allonge
Et la lune plonge
Dans un délire d‘esthète
Les visages du poète.
Il y a ces visages qui font peur,
Pleins de fiel et de terreur.
Qui s’accrochent à ton coeur
Pour le faire basculer dans l’horreur.
Mais l’Humain le Courageux
Regagnent le mât glorieux
De la saison
De la création.
Visage
Ô visage de l’humain,
Puis-je te prendre la main
Pour danser sur les courbes du divin ?