© 2017, Pierre Cléon
Edition : BoD - Books on Demand GmbH
12/14 rond-point des Champs Elysées, 75008 Paris
Imprimé par Books on Demand GmbH, Norderstedt, Allemagne
ISBN : 9782322099085
Dépôt légal : avril 2017
Pierre Cléon est né un beau jour de mars 1941, en Normandie. Passionné dès son plus jeune âge par la littérature, c'est vers la poésie qu'il se tourne quelques années plus tard, en découvrant les merveilles de Paul Fort, Gustave Flaubert, ou encore Georges Brassens et Jacques Brel. Soutenu particulièrement par son épouse et sa famille, il se consacre aujourd'hui entièrement à sa plume, subtilement inspirée dans un style simple et fluide, et en parfaite harmonie entre la forme et le fond.
Tous les textes présents dans ce recueil sont la propriété exclusive de l’auteur.
© 2017, Pierre Cléon
Le poète a gravé un mot dans le sable,
Il vit en poésie mais impitoyables,
La mer et puis le vent viennent de l’effacer,
Un signe du destin ? Il se sent angoissé,
Gloire au poète qui, rêve de sable chaud,
Tous ces éléments là le mènent à l’échafaud,
Son écrit est parti rejoindre l’océan,
Tout en tourbillonnant comme la plume au vent,
C’est un grain de sable dans l’horloge du temps,
Mais il espère encor que le bonheur l’attend,
S’il est découragé de voir que tout s’efface,
Dans ce sable mouvant et devant tant d’audace,
Il sait que ses blessures sont maintenant guéries,
Et que d’ores et déjà la source n’est pas tarie,
Demain il reviendra marcher sur le rivage,
La prochaine marée recouvrira la plage,
En effaçant ses pas et ses jours de souffrance,
Alors sans hésiter il reprend en confiance,
Son chemin qui le mène à la paix intérieure,
Dans une introspection qu’il va mener sur l’heure.
À la levée du jour,
Aux matins qui frissonnent,
À toi à contre jour,
À l'angélus qui sonne,
À toutes ces sensations,
Que je ressens matin,
Qui donnent le frisson,
À perdre son latin,
À l'oiseau qui s'envole,
Vers d'autres paysages,
À mon cœur qui s'affole,
Quand je vois ton visage,
À ton nom qui s'inscrit,
Sans cesse dans ma mémoire,
À moi Pierrot qui rit,
De notre belle histoire,
Que faut il que je fasse,
Car chaque jour je doute,
Que la corde se casse,
Instant que je redoute,
Au printemps qui revient,
Quand ma raison se meurt,
Aux amours diluviens,
Au poète rimeur.
Il y a sur le quai des senteurs océanes,
Et des parfums poivrés, d'épices et d'aromates,
Qui reviennent en bouquet, du côté des douanes,
En effleurant mes sens, comme une brise moite,
À l’autre bout du port le cargo est à quai,
Assise sur un casier une fille nous chante,
Un fado nostalgique, ce qui me rend inquiet,
Quant à mon avenir, et ton visage me hante,
Qu’allons-nous devenir, je vois bien ton ventre,
Qui grossit s’arrondit, alors que moi je pars,
Fallait me retenir, je me dis diantre,
Qu’ensemble on aurait pu, prendre un nouveau départ,
Misérables amants, que ces amants qui fuient,
Il y a sur le pont des senteurs océanes,
Je vois « la bonne mère » s’enfoncer dans la nuit,
Et autour des marins des volutes de gitanes.
Assis sur un rocher je contemple le ciel,
Qui semble s’enfoncer et épouser la mer,
Ne faisant qu’un espace, abstrait et irréel,
Lorsque vient se poser une brise douce-amère,
Qui estompe les mats des bateaux en partance,
Il est temps matelot de larguer les amarres,
Marin emmène moi sur ton bateau qui danse,
Sur les flots écumeux, et maintiens bien la barre,
J’entends déjà au loin le beau chant des sirènes,
Qui parvient jusqu’à moi, il est temps de partir !
Hâtez vous mes amis avant, qu’elles vous
surprennent,
J’ai bien peur que vous ne puissiez pas revenir,
Assis sur un rocher je contemple la mer,
Et me dis qu’après tout on n’est pas mal sur terre,
Disparue envolée la petite brise amère,
Alors comme les marins je reste solitaire,
Devant tous ces reflets couleurs orange amer,
J’invente son visage qui m’apparait dans l'eau,
Je resterai des heures à regarder la mer,
Le vent gonfle les voiles, les bateaux sont à flot.
Entre soupirs et pauses,
Elle est ce dont je rêve,
Et quand elle prend la pose,
C'est une petite fille d'Ève,
Elle est tout en dentelle,
Parfum de patchouli,
Et puis tout autour d'elle,
Quand le soleil pâli,
L'évasion le mystère,
Ultime féminité,
Entrant dans la lumière,
La démarche ouatée,
Dans une robe à fleurs,
Légère et transparente,
Tremblante de bonheur,
Radieuse souriante,
La demoiselle défile,
Un vent de poésie,
Avec ses bas résilles,
Un brin de fantaisie,
Toute la femme que j'aime,
Dans sa féminité,
Sur la tête un diadème,
En métal argenté.
Surprise pour ceux qui se lèvent tôt,