Se divertir, cultiver, exister, accueillir,
travailler, se construire, être digne,
apprendre, s’intégrer ENSEMBLE
© 2018, Agathe et Thibault Mouginot
Éditeur : Books on Demand GmbH
12/14 rond-point des Champs Élysées, 75008 Paris
Impression : Bod – Books on Demand GmbH, Allemagne
ISBN : 978-2-322-10801-5
Dépôt légal : novembre 2018
Nous sommes Agathe et Thibault Mouginot, un jeune couple marié originaire de Franche-Comté, âgés de 26 et 27 ans au moment du démarrage du projet en 2016.
Agathe a fait ses études dans la coordination de projets de solidarité internationale et locale. Thibault a étudié dans l'hygiène, la sécurité et l'environnement. Puis, nous avons voyagé un an en Australie. Ensuite, nous sommes arrivés, par hasard, en Bourgogne pour le travail. Là-bas, nous avons tous les deux été embauchés par l’association « Les Ateliers Nomades », en tant qu’animateur de projets sociaux. Le début d’une reconversion professionnelle pour Thibault.
Nous souhaitions repartir à l'étranger pour vivre cette fois-ci une mission solidaire. Nous voulions nous engager en tant que Volontaires de Solidarité Internationale. Nos recherches nous ont finalement orientés vers d’autres horizons. Ce livre raconte cette nouvelle aventure !
PREMIERE PARTIE
Juillet 2015, arrive ce mail tant attendu depuis des mois. Où allons-nous partir ? Afrique ? Amérique Latine ? Asie ? Peut-être nous ne connaissons même pas de nom le pays où nous devrons aller. Quelle langue ou dialecte devons-nous apprendre ?
Nous ouvrons ce mail et la réponse nous laisse un goût amer. L'ONG ne nous a pas trouvé de mission pour partir en tant que Volontaire de Solidarité Internationale. Il faudra attendre à nouveau la prochaine session de formation, six mois plus tard. La déception est présente évidemment car c'est un véritable projet de couple dans lequel on souhaite s'engager pour nos deux prochaines années. Il faudra patienter. Ça va être long, très long !
Nous reprenons notre quotidien avec les activités, le boulot à l'association qui nous plaît beaucoup. De nouveaux projets s’improvisent pour les six prochains mois comme l'organisation précipitée de notre voyage de noce en Croatie, en remplacement de notre stage de formation auquel nous aurions pu participer en cas de réponse positive du mail. Plus l'échéance de la prochaine session de formation approche, plus le stress est présent.
Les proches nous questionnent et nous redoutons de plus en plus cette question "alors des nouvelles de l'ONG ?". Non toujours rien. Et si l'ONG ne nous trouve jamais de mission ? Combien de temps devons-nous encore attendre ? Les questions sont bien là et les doutes aussi.
Lors d'un après-midi de septembre, nous décidons de nous poser pour faire le point sur la suite. Sans se concerter, nous écrivons chacun sur une feuille les trois situations possibles pour nos prochaines années. Nous nous prêtons, tous les deux, sérieusement à l'exercice comme si notre vie dépendait des choix que nous allions écrire sur ces feuilles blanches. Que va écrire l'autre ? Quelles sont réellement ses envies ? Ne serait-il pas préférable de chercher chacun un CDI ? Fonder une famille ? Trouver une maison ? Dans le silence qui règne dans l'appartement, chacun de nous deux réfléchit sur ces priorités.
Après un long temps de réflexion, le moment est venu d'exposer ses projets à l'autre. Tous les deux avions écrit "partir en Volontariat de Solidarité Internationale" tout en sachant au fond de nous que les chances de partir avec l'ONG sont de plus en plus réduites. Aucun de nous deux n’évoque l'envie de se poser en France. L'envie de découvrir le monde reste le fil rouge de nos idées. Agathe propose de chercher une mission de bénévolat en regardant si c'est viable financièrement sur un an. Thibault donne l'idée de partir deux mois en Afrique et ensuite trouver des contacts pour rester plus longtemps sur place.
Puis Agathe exprime l'idée de "voyage solidaire itinérant". Cette phrase nous laisse perplexe. Avons-nous vraiment le droit d'y croire ? N'est-ce pas trop ambitieux ? N'est-ce pas un peu utopique ? Et finalement pourquoi pas ? Pourquoi ne pas construire nous-même notre propre mission solidaire de A à Z.
Cette idée nous emmène dans une euphorie sans limite où tout nous paraît possible. On laisse notre imagination déborder sur nos projets. On se sent heureux et soulagés d'avoir trouvé un projet où tout dépendra de notre volonté de réussir et non de l'attente d'une ONG. Nous n'en voulons pas à l'ONG car nous connaissons les difficultés à trouver des missions pour tous ceux qui souhaitent s'engager. Nous savons qu'elle agit en fonction des besoins sur place à l'étranger et non pour satisfaire chaque personne qui souhaite s'investir dans la solidarité internationale.
Notre projet, encore très flou pour le moment, nous redonne de l'énergie et de l'espoir pour notre avenir mais cela nous fait peur à la fois. Comment s'y prendre ? Par où commencer ?
Nous parlons autour de nous de cette envie de combiner voyage et solidarité mais aussi animation et vidéo, quatre aspects qui nous tiennent à cœur et qui sont en lien avec nos parcours professionnels et personnels. Nous apprécions beaucoup l'intérêt que portent nos familles, amis, collègues à rendre ce projet flou plus concret. Aucun d'eux ne nous fait comprendre que c'est impossible. Ambitieux oui mais pas impossible. Notre entourage semble même intéressé de participer d'une manière ou d'une autre, à cette nouvelle aventure qui pour le moment n'a pas de nom.
En parlant de notre projet, nous réalisons que dans notre monde actuel, avec les actualités effrayantes, il est bon de s'accrocher à des rêves et des initiatives positives. Très rapidement nous voulons faire un projet autour du vivre ensemble. C’est même une évidence pour les deux, certainement due au travail social que nous menions ensemble avec l'association à Autun. Nous avions l'envie d'aborder les côtés positifs et touchants qui réunissent les Hommes.
Arrive janvier, l'échéance donnée par l'ONG. N'ayant pas eu de nouvelles plus tôt nous comprenons rapidement que le mail reçu ne nous annoncera pas un départ. En effet, pas de mission pour nous. L'ONG nous ajoute même qu'il est préférable de passer à autre chose pour éviter de patienter encore six mois. On se regarde et on sourit.
Alors que nous devrions être déçus nous voilà souriant. Pour finir, notre nouveau projet sans nom a pris beaucoup de place dans nos têtes. Ce mail nous apparaît donc comme un signal "allez-y, foncez pour passer à autre chose". Et voilà que l'aventure commence. Tant d'excitation pour cette nouvelle aventure hors norme. Mais par où commencer ? Créons-nous une association ? Quel nom donner ? Pour quoi faire exactement ? L'envie de créer une association fut une évidence car voulant aborder la thématique du vivre ensemble nous ne voulions pas être seulement à deux sur cette aventure. La volonté de créer une dynamique sur du long terme a été aussi une raison à la création d'une association.
Agathe : « En janvier, pendant une semaine, le buffet de l'appartement se transforme en boîte à idées. Les papiers bleus pour les idées de noms à notre nouvelle aventure et les papiers blancs pour toutes les choses à penser pour le projet. Nous inscrivons toutes les informations possibles, du pratique à l'imaginatif. »
Thibault : « Alors qu'Agathe se voit déjà animer des grands jeux, organiser des olympiades et proposer des séances de théâtre, moi, sans nous concerter, je suis déjà à fond dans la réalisation du logo et du site internet. Le nom de l'association se profile peu à peu dans nos têtes quand nous évoquons le projet. Je souhaite finaliser ces outils de communication car pour moi cela rend le projet réel, il prend forme en même temps que le logo se dessine. »
Tout commence à s'éclaircir dans nos esprits. Notre nouvelle association aura comme objectif de développer le mieux vivre ensemble à travers le monde. Pour cela, le projet consistera à valoriser en images des initiatives collectives dans le monde, avec la volonté de réaliser un film documentaire à notre échelle. Nous chercherons des associations qui interviennent, dans divers domaines, pour améliorer le vivre ensemble. Nous irons sur place les rencontrer, pour partager leur quotidien et s’imprégner pleinement de leur projet. Le projet aura aussi pour but d'exprimer le vivre ensemble avec un sac à dos rempli de jeux et d'activités pour provoquer l'échange et la rencontre. Nous l’appellerons le « bagage à partage ». Nous animerons des temps ludiques pour créer du lien avec et entre les personnes que nous allons rencontrer. Dans le bagage, il y aura des jeux de société, des jeux coopératifs, des jeux de plein air, des casse-têtes, des activités manuelles,…
Les amis, la famille et les collègues nous suivent et nous soutiennent en formant autour de nous un Conseil d'Administration rassurant et enthousiaste.
Et ça y est, depuis février 2016 notre aventure a un nom, celui que porte l'association : « La vie des Autres ».
De février 2016 au 11 janvier 2017
Le partenaire : Les Ateliers Nomades
Cette association, créée en 2009, a pour objectif de développer des projets sociaux sur Autun, en Bourgogne. Des projets comme les jardins partagés, l'atelier coopératif de réparation de vélos, la promotion des mobilités douces, le développement des sports nature pour tous, le lieu participatif, ...
Les projets valorisés :
Le cocon et les jardins partagés
Le COCON est le nom du lieu participatif qui s’est ouvert en 2015 sur le quartier prioritaire de Saint Pantaléon, à Autun. Ce lieu permet d’organiser, avec et pour les habitants, des projets et des activités selon leurs besoins comme des ateliers chant, théâtre, repas partagés, sorties, tricot … Un lieu pour sortir de l’isolement et créer du lien sur le quartier.
Les jardins partagés Noisettes et Tournesols se trouvent dans ce même quartier, au milieu des immeubles. Un espace pour cultiver, apprendre, échanger entre voisins.
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Maintenant que l'aventure est lancée nous n'avons pas d'autres motivations que d'aller jusqu'au bout. Il nous reste à tous les deux un peu moins d'un an avant la fin de notre contrat aidé avec "les Ateliers Nomades", association dans laquelle nous travaillons sur Autun. Cela nous laisse du temps pour préparer notre projet personnel avec "La Vie des Autres".
Nous allons vite nous rendre compte que notre double position entre l'association professionnelle et l'association personnelle va s'entremêler au fil des mois. Nous jonglons d'un dossier de subvention pour le travail la journée à un autre dossier de subvention pour le projet de "La vie des Autres" le soir.
Nous trouvons rapidement un équilibre et une possibilité de combiner les deux en grande partie grâce à la souplesse de notre chef Karim. Notre amitié et confiance mutuelle nous permettent de poursuivre notre projet personnel avec un soutien continu et sincère de sa part.
Au fur et à mesure des mois nous concrétisons notre aventure par la finalisation des outils de communication (site internet, logo, flyer), par la recherche et l'écriture de dossiers pour des entreprises ou encore pour des subventions publiques et nous approfondissons aussi le lien avec notre conseil d'administration constitué de nos proches.
Nous sommes rapidement plongés dans la recherche d'associations partenaires pour l'étranger, afin d'avoir un soutien local une fois sur place. La volonté de présenter le vivre ensemble à travers le monde nous demande de chercher des contacts de différentes cultures. Pour cela, nous souhaitons rapidement cibler trois pays de trois continents différents : Asie, Amérique Latine et Afrique. Nous orientons nos recherches sur des projets collectifs sur ces trois continents, tout d'abord en nous intéressant aux associations existantes dans notre région, puis plus largement sur Internet.
Avant même la création de notre association « La vie des Autres », il était d'une évidence pour nous deux, que notre projet ne devait pas seulement s'intéresser à ce qui se passe ailleurs dans le monde mais aussi valoriser ce qui existe chez nous en France. C'est au sein même de la ville où nous habitons, à Autun, que nous commençons notre aventure. Depuis un an, avec notre travail, nous avons ouvert un lieu participatif sur le quartier prioritaire de Saint Pantaléon, appelé le Cocon. La volonté de ce lieu est de laisser une vraie place à l'entraide, au collectif et à l'implication par et pour les habitants. Le Cocon est un réel projet de vivre ensemble auquel nous souhaitons nous intéresser pour notre association personnelle "La vie des Autres".
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Avril 2016. Voilà maintenant un an que le Cocon est ouvert. L'occasion de fêter cela et de voir les habitants impliqués dans ce projet. Des habitants que nous nous faisons un plaisir de retrouver régulièrement. Cette journée festive pour le premier anniversaire du Cocon sera le reflet de l'atmosphère que les habitants ont créée au sein de ce lieu participatif. Tout au long de la journée, la bonne humeur, le partage sont au rendez-vous pour les quatre-vingts personnes présentes. Une formidable occasion de montrer ce qui a été fait durant cette année. Les habitués, essentiellement des femmes, se prennent au jeu et montrent ce qu'elles ont pu apprendre (chant, théâtre) et créer (tricots, peintures, décoration de la salle).
Thibault : « Les femmes qui participent à l'atelier chant se sont mises à chanter. Elles interprètent des morceaux qui leur correspondent, chacune avec une grande émotion partagée. Je ressens beaucoup d'émotions notamment lorsque Carmen, l'une d'entre elle, entonne une chanson dédiée à son frère présent pour l'occasion. »
On sent que tout le monde est heureux d'être là. C'est à partir de ce jour-là que nous parlons de notre projet de "La Vie Des Autres". Un double sentiment est né chez les habitants, celui de faire partie du projet mais aussi celui de se dire que cela signifiait que nous allions partir. Une très belle reconnaissance de la part de toutes ces belles personnes que nous sommes vraiment heureux de pouvoir impliquer dans notre aventure et avec qui nous avons vraiment créé des liens forts.
Mais de notre côté, cette journée, ne se termine pas comme prévue.
Agathe : « Après la grande fête anniversaire du Cocon, nous rentrons heureux chez nous avec plein de belles images en poche. Une fois passé la porte de notre appartement, je n’ai qu’une hâte : regarder les images de la journée. Il s'agit de nos premières images pour notre projet avec La Vie des Autres. L'ordinateur est ouvert et nous voilà les deux à découvrir les vidéos. Mais au bout de cinq vidéos aucun de nous deux n’ose parler. Il y a un problème : aucun son. Nous voyons les gens applaudir, rigoler, chanter, tout cela sans son. Nous nous rendons compte que nous avions mal branché le micro, il y avait un cran en plus à actionner pour sa première utilisation. Nous sommes vraiment déçus de ne pas avoir réussi à capturer ces moments. Il nous faut alors la soirée pour digérer cette erreur de notre part. »
Notre projet de "La vie des autres" maintenant annoncé et exposé aux intéressés, nous prévoyons un planning d'animations qui auront lieu au Cocon et qui pourront être filmées. Nous allons aussi pouvoir passer sur les différents temps d'ouverture du Cocon lors des ateliers ou lors des temps libres, les mercredis après-midi, pour valoriser ce lieu.
Agathe : « Pour notre premier jour d'animation, nous proposons une séance "découverte du monde" avec des jeux de mise en situation. Nous préparons la musique et la salle du Cocon en fonction de nos jeux. L'heure est bientôt là et je ne vois personne approcher à travers la fenêtre. Seule une habitante arrive enfin. Après quelques minutes d'attente nous décidons de repousser notre animation. En appelant au téléphone certains habitants, je comprends que la plupart profitent ensemble d'un repas aux jardins partagés du quartier. Il est vrai que le soleil est de nouveau au rendez-vous après plusieurs jours d'absence. Nous finissons donc par rejoindre le groupe d'habitants aux jardins et nous profitons de ce début de soirée en toute simplicité avec eux. »
Les habitués ont, au début, du mal à se souvenir des dates fixées ensemble, celles-ci n'étant pas régulières et pas sur un horaire fixe comme pour les autres ateliers.
Finalement nous prenons le temps d'informer les habitants deux ou trois jours avant les animations, dès lors, les personnes sont bel et bien présentes et nombreuses. La première animation c’est d'écrire une histoire par pays avec le même titre pour tout le monde : "Ils réalisent leur rêve". Nous prenons un moment pour réexpliquer notre projet et le lien que l'on souhaite créer entre les participants aux ateliers dans les différents pays. Tout le monde se prête au jeu et pour notre groupe en France, l'histoire ne met pas longtemps à se finaliser. Nous aurons même un joli poème en lien avec ce texte de la part d'une habitante, Sihem. Une belle réussite qui nous pousse à continuer sur cet élan participatif.
Nous organisons donc un après-midi découverte de jeux du monde, suivi d'un autre, avec un atelier travaux manuels. Lors de cette journée créative nous proposons notamment à chacun de réaliser un dessin évoquant le vivre ensemble et la création de fleurs à bonheur en papier.
Agathe : « Lors de cette animation, j'assiste à un moment précis très attendrissant où j'entends deux enfants demander aux adultes "et toi c'est quoi ton petit bonheur " afin de les écrire pour compléter les pétales de leur fleur. »
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En même temps que nous animons et filmons au Cocon nous continuons de construire notre aventure. L'écriture des dossiers de subventions demandent beaucoup de temps les soirs et les week-ends. Nous savons que nous aurons de nombreuses réponses négatives avec notre projet qui peut sembler farfelu de l'extérieur. L'écriture de ces dossiers nous permet aussi de formaliser et pousser la réflexion sur notre aventure.
Très rapidement, ce sont les dons et adhésions qui font monter la cagnotte de l'association. Nous ressentons un sentiment de satisfaction d'être soutenus par notre entourage et même parfois par des personnes que nous connaissons peu.
Nous passons aussi beaucoup de temps à la recherche de partenaires étrangers. Il s'agit même d'une préoccupation presque continue pendant notre année de préparation. Sur Internet, dans nos réseaux, nous sommes à la recherche de projets collectifs à l'international avec la contrainte d'être différents les uns des autres. Il nous semble intéressant de valoriser dans notre film des projets variés pour aborder plusieurs aspects du vivre ensemble.
A chaque première prise de contact avec un nouveau partenaire, que ce soit sur Skype, par téléphone ou lors d'une rencontre directement chez le responsable de l'association, nous avons tous les deux une boule au ventre et beaucoup de questionnements en tête. Est-ce que l'association va trouver un intérêt à notre projet ? Est-ce qu'elle va souhaiter nous accueillir dans son pays ? Est-ce que de notre côté, nous allons découvrir que les actions de cette association vont bien répondre aux objectifs du projet ? Au fil des différentes discussions, nous sommes à chaque fois vite rassurés sur la possibilité de construire un partenariat avec telle ou telle association.
Très rapidement, c'est en Asie, plus précisément au Vietnam, que nous trouvons notre premier partenaire, grâce à la sœur d'Agathe qui a déjà vécu une courte expérience sur place. François-Xavier, le responsable en France de l'association, nous a vite encouragés à venir rencontrer l'ethnie minoritaire Bahnar vivant au centre du Vietnam.